Mboua Massock "Le peuple doit s’approprier les lieux de meeting pendant les 14 jours de la campagne électorale»

Mboua Massock "Le peuple doit s’approprier les lieux de meeting pendant les 14 jours de la campagne électorale»

MbouaMassok:Camer.beSecrétaire général de la Nouvelle Dynamique Nationaliste Africaine, le leader qui se veut panafricain agissant évoque les motifs qui justifient sa non candidature à la présidentielle du 9 octobre 2011. (...) Le pouvoir n’a pas voulu suivre un certain nombre de propositions faites par la Nodyna. En tant que leader politique nationaliste, je n’ai pas voulu suivre l’exemple des autres qui malgré le non respect de leurs exigences par le régime en place décident de se présenter comme candidats à l’élection présidentielle 2011.

Pourquoi n’avez-vous pas déposé votre candidature à l’élection présidentielle d’octobre prochain ?

Je me suis porté candidat à la présidentielle le 17 janvier 2009, moment au cours duquel la Nouvelle Dynamique Nationaliste Africaine (Nodyna) m’a investi en tant que tel. Dès lors j’ai fait un portrait robot de l’élection présidentielle à laquelle je voulais me présenter. Il repose sur 12 exigences pré-électorales parmi lesquelles: être âgé à la limite de 70 ans pour se porter candidat à la présidentielle – respecter le vote tel qu’institué dans le paragraphe 3 de l’article 2 de la constitution de 1996. A l’époque j’ai parcouru près de 1630 Km à pied à travers six des 10 régions du Cameroun pour prendre mes concitoyens à témoin sur le type d’élection à laquelle le Combattant voulait participer. Fort de cela, et malheureusement chemin faisant, j’ai constaté que le pouvoir s’est enfermé de manière spectaculaire dans une posture personnifiée de préparation de l’échéance concernée. Il nous restait, au constat du refus définitif du pouvoir en place de s’associer à une démarche de consensus politique propre à assurer une élection présidentielle qui garantisse par sa crédibilité avant, pendant et après sa tenue, une juste-paix au Cameroun de réagir. La Nodyna a par conséquent le 21 juin dernier donné une conférence de presse pour indiquer qu’elle ne formalisera pas administrativement la candidature du Combattant que je suis. Le pouvoir n’a pas voulu suivre un certain nombre de propositions faites par la Nodyna. En tant que leader politique nationaliste, je n’ai pas voulu suivre l’exemple des autres qui malgré le non respect de leurs exigences par le régime en place décident de se présenter comme candidats à l’élection présidentielle 2011.

Quelles suggestions faites-vous pour briguer le Palais d’Etoudi ?

C’est impossible de penser qu’une dictature comme celle enracinée au Cameroun, pourrait si elle n’observe pas les préalables pré-électoraux (un scrutin à deux tours – 18 ans comme âge électoral – au moins 10 000 000 d’inscriptions sur les listes électorales) qui veulent que l’élection se déroule dans les règles de l’art, être abolie par la voie des urnes. Il faudrait que mes concitoyens qui se sont portés candidats le comprennent. Comme des années durant le pouvoir a empêché les Camerounais d’aller dans les meetings, nous nous sommes dit que puisque nous avons cette fois-ci deux semaines ouvertes aux débats politiques sans que l’armée s’en mêle, nous allons mettre ce temps à profit en demandant au peuple d’aller dans les meetings, approprier les vous ainsi que les lieux. Nous allons dans les meetings non pour voter mais pour dire que Biya doit partir. Si le peuple est dehors pour ce but lors des campagnes électorales, nous aurons gain de cause surtout si les hommes en tenue ne nous tirent pas dessus. La campagne électorale n’est pas faite seulement pour les candidats mais aussi pour le peuple camerounais libre d’agir, se prononcer et surtout se faire écouter des potentiels candidats.

Vers quel candidat ou option le leader nationaliste va-t-il orienter son choix ?

Avec cette démarche que je propose, je n’ai pas de candidat. Je ne suis pas là pour l’élection présidentielle mais pour la prise du pouvoir par le peuple. Pendant la période électorale, je leur demande de ne pas aller aux meetings écouter religieusement les autres. Les candidats retenus pour la présidentielle n’ont aucune chance de remporter cette élection scellée par le pouvoir. Le problème n’est pas ceux qui votent, mais ceux qui comptent les voix. Ce n’est pas Elecam qui viendra changer les mauvaises habitudes d’autrefois. Même s’il y a des religieux, cela ne veut absolument rien dire. Il faut éviter de faire croire aux gens que la dictature à la Biya va se détruire par une élection.

Les enjeux de l’alternance et de l’alternative impérative en cette année électorale…

Les enjeux sont tels qu’il faut absolument à la tête de l’Etat aujourd’hui un homme capable de regarder les Camerounais dans les yeux sans baisser les siens car ne se reprochant rien. Un homme préparé pour pouvoir présider au destin du pays. Il faut une transition entre le cinquantenaire néocolonial et celui nationaliste car nous entrons bientôt dans la deuxième phase de l’indépendance du Cameroun. Il faut négocier la transition entre ces deux périodes avec des gens qui n’ont pas peur, ne sont ni timides ni hésitants. De ce point le Combattant est candidat non pas par l’élection mais par le suffrage populaire. Biya doit partir sans être humilié. Il doit négocier avec le peuple, ses familles politique et biologique. Je suis contre ceux qui pensent qu’il n’y a pas d’opposition au Cameroun vu que, qui dit opposant évoque un homme qui remet en cause une manière de gouverner en pensant qu’il y a une autre et qu’il va proposer.

© Aurore Plus : Linda Mbiapa


16/09/2011
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