Marché Mokolo: Yimga Moussa accuse le commissaire Ayissi de tentative d’assassinat

Cameroun/Marché Mokolo: Yimga Moussa accuse le commissaire Ayissi de tentative d’assassinat Le dernier épisode de cette rivalité est la plainte déposée par le président de l’ANOSILP contre le commissaire pour intimidation avec une arme à feu. Dans les faits le président de l’Association nationale des opérateurs du secteur informel pour la lutte contre la pauvreté (Anosilp) a déposé deux documents. L’un est une plainte adressée au délégué général à la Sûreté nation (DGSN) et l’autre, une requête au préfet du Mfoudi Jean Claude Tsila. Mais dans le fond, le récit que relatent les deux dossiers est le même.

Les événements remontent au mercredi 21 novembre dernier en début de soirée. « Sorti de mon bureau situé au quartier Messa vers 17 heures 30 raconte M. Yimga au DGSN, j’ai emprunté l’itinéraire reliant l’Hôpital central à la pharmacie... Au moment où j’étais sur l’axe central, j’aperçois le Commissaire Ayissi dans son véhicule ». A ce moment, le fonctionnaire de police lui aurait textuellement donné le conseil suivant : « Allez continuer toujours à écrire dans les journaux, tu as la chance aujourd’hui ». Voilà ce que dit Yimga Moussa à qui veut l’entendre. Il menace même de saisir les plus hautes autorités de l’Etat pour assurer sa protection.

Le commissaire de police principal Aristide Ayissi Mbarga minimise ces accusations. Pour lui, toute l’histoire racontée plus haut n’est que pure affabulation. « On menace quelqu’un qui est fort, mais ce monsieur n’a même pas pu mener les sauveteurs aux dernières élections organisées par le délégué du gouvernement. Yimga Moussa ne représente rien voilà pourquoi il s’agite autant». En un mot, les démarches entreprises par le président de l’ANOSILP ne sont qu’une tempête dans un verre d’eau.

Une relation de longue durée

Devant ces accusations, le commissaire de Mokolo profite pour jeter un coup d’œil au rétroviseur de ses relations avec Yimga Moussa. « Mais ce gars dérange. Je ne sais pas ce qu’il [me] cherche. Je ne lui veux aucun mal. Nous sommes dans un Etat de droit… Quoiqu’il arrive à Mokolo, mon nom est pour lui un refrain sans fin ».

Une référence aux événements de juin 2012 pendant lesquelles une femme avait perdu après une opération de la Communauté urbaine qui avait mal tourné. « Yimga Moussa est allé raconter à qui voulait l’entendre que c’est moi qui ait tué cette dame. Heureusement que j’étais ici, au moment des événements avec un certain nombre d’officiel. Dans tous les cas, j’attends la convocation ».

Mais les souvenirs du passé ne manquent pas non plus du côté du plaignant. Il raconte une agression qu’il a subit en octobre 2009 quelques temps après les émeutes au marché Mokolo cette année-là. Des faits qui auraient pu lui coûter la vie à en croire une coupure de journal qu’il a gardé par devers lui. Le responsable ici encore serait le commissaire de police qui à l’en croire l’aurait menacé en présence des autres membres de son association quelques jours auparavant.

Et ces deux hommes qui semblent se vouer une méfiance réciproque se sont-ils jamais rencontrés ? Non, reconnaît l’un et l’autre. Mais Yimga Moussa dit avoir refusé à plusieurs reprises de se compromettre et de trahir ses compagnons de combat en rencontrant le commissaire de police. Le commissaire principal du 2e arrondissement affirme que Yimga Moussa l’a joint dernièrement au téléphone pour une discuter autour d’un pot. « Mais je lui ai demandé de passer me voir au commissariat. Il n’est jamais venu ». Avec les démentis et les intimidations, la guerre des chefs à Mokolo semble s'alimenter du feu de son propre bois.

© La Nouvelle Expression : William Bayiha,


28/11/2012
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