Manipulation - Obsession sécuritaire: Insinuations malveillantes contre Alain Edgar Mebe Ngo'o

DOUALA - 18 FEV. 2011
© Michel Michaut Moussala | Aurore Plus


Edgard A. Mebe Ngo'o
Photo: © Archives
A la faveur de la récente attaque de rebelles sur la péninsule de Bakassi, des langues fourchues ont tôt fait de se délier à défaut de trouver des coupables, de désigner quelque bouc émissaire, en la personne du ministre délégué chargé de la défense, Alain Edgar Mebe Ngo'o. Que ce choix leur ait été dicté par le statut ou mieux les missions assignées à ce dernier, concède pourtant à ce dernier non seulement le bénéfice du doute inhérent à ses états de service, mais davantage de certitude de ce qu'il s'agit en réalité d'une cabale sibylline à forts relents de cabale. Autant on peut valablement croire que les mobiles de la récente attaque survenue dans la péninsule de Bakassi sont tributaires au trafic en tout genre auquel s'adonnaient aussi bien le sous préfet de la localité que le commandant de brigade de regrettée mémoire, autant en essayant de l'imputer à quelque laxisme du ministre délégué en charge de la défense participe en réalité de l'effronterie servile des auteurs d'un tel pamphlet. Car, s'il est admis que les rebelles opèrent généralement sous l'effet de la surprise, on peut croire qu'on ne saurait prévoir de manière exacte quelque attaque des assaillants.

Bien évidemment, on pourrait se demander à quoi peuvent servir dans ce cas nos services de renseignements qu'on dit pourtant avoir été au parfum de quelque attaque imminente, au regard de l'accumulation à l'encontre des autorités administratives du ressort, de nombreux griefs vis-à-vis des prétendus groupuscules se réclamant porteurs des aspirations indépendantistes des populations riveraines à Bakassi. Une réalité qui, dans la zone querellée ne peut valablement constituer un casus belli, comme ce fut très certainement le cas dans la tragique nuit du 06 au 07 février derniers, entérinée comme elle le fut par le rapt de pas moins de 13 ressortissants, responsables à des degrés divers de la sécurité dans ladite zone. Si telle est la réalité, le néophyte est loin de la connaître, aussi cela peut-il instruire toutes sortes de supputations, notamment celles qui ont fait de Alain Edgar Mebe Ngo'o, un véritable mouton noir dans le système sécuritaire de la nation.


Le Mouton noir

Pourtant, à y voir de près, son accession au poste de Mindef ne saurait être un fait du hasard, tant pour y accéder les divers postulants doivent préalablement faire montre de prédispositions conséquentes. En effet, outre les aptitudes d'analyste, ledit poste exige par ailleurs clairvoyance et anticipation pour réfréner en temps opportun toute velléité d'embrasement ou pire d'annexion de quelque partie du territoire. Du coup, on comprend que le tenant du poste ne saurait s'accorder, comme l'insinuent pourtant des détracteurs qui ont choisi délibérément de se servir de la presse aux ordres, de se donner du beau temps en oubliant au passage l'impératif d'assurer l'inviolabilité du territoire national et dans le cas d'espèce, de concéder à quelque rebelle l'opportunité d'y commettre des incursions criminelles.

Bien plus, en essayant d'établir quelque parallèle entre de prétendues velléités successorales et le laxisme de fait de Alain Edgar Mebe Ngo'o quant à la survenance des attaques armées enregistrées à Bakassi dans la nuit du 06 au 07 février derniers, les professionnels de la délation servile et plutôt malveillante semblent se tromper de cible, surtout que le Mindef indexé à tort dans ce cadre, ne pouvait, en dépit des prétendus renseignements ignorer ces derniers, au su de la tension y relative dans la péninsule de Bakassi et ce, en dépit de l'accalmie y instaurée de fait par les accords de Greentree. Et ce, d'autant plus que lesdits accords ne semblent pas avoir recueilli l'assentiment d'une frange de la population, notamment les différents groupes rebelles estimés lésés.


Insinuations

Toutefois et à en juger par les récriminations à l'encontre du Mindef et relatives à la récurrence des attaques dans la péninsule de Bakassi, on est en droit de penser qu'à la réalité, lesdites récriminations participent davantage d'insinuations malveillantes. En effet, autant le principal mis en cause ne dispose d'aucune boule de cristal pour prévoir lesdites attaques, autant ceux qui le vouent littéralement aux gémonies ne peuvent lui imputer les déviances des responsables du commandement affectés dans ladite péninsule qui, aux dires des populations contribueraient de fait auxdites attaques en entretenant des intelligences pour le moins curieuses avec l'ennemi, au travers de trafics en tous genres et notamment celui du carburant à l'origine de l'attaque récente. Et cela est effectivement, on voit mal comment depuis la capitale le Mindef peut réfréner de telles attitudes répréhensibles qui se fondent sur la cupidité de quelques responsables qui croient ainsi "rentabiliser" leur affectation en zone trouble. Du coup, ceux qui pensent à tort qu'on pouvait éviter ladite attaque et surtout l'imputer au Mindef indirectement, se trompent lourdement, tant il est vrai que le fait de surprise y lié ne peut en réalité qu'en diluer les effets pervers pour peu qu'il n'existe par ailleurs pas d'antécédent. Dès lors, que le chef de l'Etat ait été courroucé n'en devient que plus légitime car, il y va davantage de l'efficacité qu'il attend des structures en charge d'assurer l'intégrité de notre territoire.


Etat de service - Au-delà du statut…: Mebe Ngo'o, un homme à poigne

Écrit par Michel Michaut Moussala

S'il est difficile de dresser un portrait du ministre de la défense, il n'en demeure pas moins vrai qu'au regard de son parcours ministériel, le caractère dominant de l'homme aura incontestablement été, sa poigne dans la conduite des missions qui lui sont dévolues. Entre intransigeance et légalité à fleur de peau, Alain Edgar Mebe Ngo'o a fini par se faire un nom au sein de l'opinion nationale : un homme pour qui le rictus remplace très souvent le sourire qu'on en attend pour exprimer quelque sentiment de satisfaction. Du coup, on en vient à lui attribuer à tort ou à raison une forte propension à l'indifférence et ce, quelle que soit la situation. Et si ces traits de caractère peuvent être considérés comme dominants chez l'homme, il n'en demeure pas moins vrai que fait de chair et d'esprit, le ministre de la défense se doit d'avoir également des ressentiments. Et cela, on a pu le vérifier lors de sa visite aux forces de l'ordre stationnées ou plus exactement mobilisées pour assurer la sécurité dans la péninsule de Bakassi, au sortir de la récente attaque qu'elle a essuyée de la part des rebelles indépendantistes du Delta du Niger.

Toutefois, les observateurs avertis lient davantage cette visite, non pas aux obligations qui sont les siennes, mais bien plus au caractère affable de l'homme, bien que sa physionomie le prédispose plutôt à quelque sévérité. Du coup, on comprend que les hommes qu'il a très souvent gérés lui vouent respect et surtout reconnaissance, pour la parfaite maîtrise des sujets qui lui sont confiés. En effet, il lui aura fallu près d'une dizaine de préfectorale pour s'accoutumer au haut commandement, avant que son passage 14 ans durant au sein de l'équipe gouvernementale, forge définitivement la forte personnalité que d'aucuns assimilent volontiers à quelque adversité de fait.

Adversité et convoitise

Fort de ce qui précède, on comprend mal que des esprits retors lient son ascension non plus à une progression somme toute logique, mais davantage à quelque ambition successorale qui lui aurait dicté le délaissement de sa rigueur dans la conduite des missions qui lui jusque-là été dévolues. Mais le croire, serait simplement renier à Paul Biya, toute clairvoyance dans le choix de ses irréductibles collaborateurs dont fait incontestablement partie le Mindef, Edgar Alain Mebe Ngo'o. que d'aucuns lient cet état de fait à la proximité qui serait la sienne avec le chef de l'Etat, n'altère pourtant en rien son loyalisme et surtout ses états de service qui, plus que toute autre chose, auront milité en sa formidable ascension au sein du sérail. Du coup, on comprend que les différentes attaques qu'il subit participent beaucoup plus de quelque convoitise et pire, d'une jalousie malveillante au point d'un faire un successeur putatif du Prince.

Vraie ou fausse, cette assertion a toutefois le mérite d'intégrer une constante : celle selon laquelle ne fait pas partie du sérail quelque arriviste uniquement revêtu de son appartenance au pays organisateur, pour emprunter à un langage désormais compris dans l'univers sociopolitique national. Comme quoi, on aura beau décrier les frasques réelles ou supposées de l'homme, n'empêche que pour l'heure il peut se prévaloir de la confiance jamais prise à défaut du Prince, suscitant ainsi davantage de détracteurs et d'adversaires qui, loin de se dévoiler, ne s'offusquent guère de commettre à la basse manœuvre des organes de presse à l'ordre. Au total, on en vient à croire que l'adversité ou la convoitise qui dictent les attaques contre le Mindef, elles-mêmes articulées sur la récurrence des escarmouches des rebelles sur la péninsule de Bakassi, ne sont en réalité que des sauf-conduits pour déstabiliser le Prince qu'on croit ainsi affaiblir en lui ôtant ses irréductibles collaborateurs. Mais comme la tactique est désormais connue, adversaires et détracteurs desdits collaborateurs gagneraient à changer de fusil d'épaule, à défaut pour eux de se contenter du menu fretin que constituent les attaques itératives contre les collaborateurs du Prince.



21/02/2011
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 299 autres membres