Manifestations: Des activistes du Scnc sèment la panique à Bamenda

DOUALA - 23 AOUT 2013
© Frederic Takang | La Nouvelle Expression

 

Ils ont pris d’assaut l’esplanade de la sous-préfecture de Bamenda III ce jeudi 22 août 2013 pour proclamer leur indépendance.

 

 

Il est environ 15 heures, ce 22 août 2013. Une foule de militant du Scnc se rassemble devant les locaux de la sous préfecture de Bamenda III. Pancarte et drapeau du Southern Cameroon en mains. Leur objectif, défiler à travers les rues de Bamenda pour proclamer leur indépendance, après que la péninsule de Bakassi soit définitivement rétrocédée au Cameroun le 14 aout 2013 dernier. A leur tête, un certain Felix Alfred Galim, président du mouvement jeune du Scnc. Ces activistes traversent tour à tour la brigade de recherche de la gendarmerie de Bamenda, le commissariat de l’arrondissement sans se faire inquiéter. Certains à bord des motos effectuent des parades, question d’attirer l’attention des populations. Sur les pancartes l’on peut lire : «Paul Biya ici n’est plus ton territoire, la République nous t’informons que certains de tes soldats qui sont nos frères sont avec nous, fais attention, Mr Fokam Azu nous ne voulons pas d’élections sur notre territoire, nous luttons au nom de Jésus etc.». Felix Alfred Galim, le leader de cette marche indique que Fru Ndi n’a plus le soutien des anglophones et par conséquent doit se méfier. 

Alors que ces activistes poursuivent leur démonstration, ils sont stoppés par les éléments du commissariat central de Bamenda au lieu dit Mile II Nkwen. «Tout ce que nous voulons c’est de manifester en toute quiétude», indique l’un des militants. Dans la foulée beaucoup vont prendre fuite. Le leader et une dizaine d’activistes du Scnc sont interpellés. 

Au sein du Scnc, ce n’est guère la solidarité. Certains de ces activistes accusent ceux de leurs compères d’être de mèche avec les forces de l’ordre. «Il est difficile de comprendre comment les policiers ont su que nous allions manifester. Il y a sûrement des taupes qui nous ont trahis», affirme un activiste. Au moment où nous allions sous presse, les éléments de L’Esir (Equipes spéciales d’intervention rapide) patrouillaient dans la ville. Les autres manifestants se sont dirigés devant le commissariat central de Bamenda pour demander la libération de leurs camarades. On se souvient que 83 activistes du mouvement irrédentiste du Southern Cameroon national council (Scnc) ont été interpellés le 27 juillet dernier à Kumbo dans le département du Bui. Ils ont été arrêtés par les forces de l'ordre sous ordre des autorités de Kumbo, alors qu'ils tenaient une réunion dans un domicile privé.



25/08/2013
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