Malgré la pression internationale, Gbagbo ne cède pas


18-12-2012

Malgré la pression internationale, Gbagbo ne cède pas
 


La pression internationale s`est considérablement renforcée vendredi sur le président ivoirien sortant, sommé de quitter très rapidement le pouvoir au lendemain de violences meurtrières à Abidjan.

Laurent Gbagbo ne cède rien. Pourtant, la pression internationale s`est considérablement renforcée vendredi sur le président ivoirien sortant, sommé de quitter très rapidement le pouvoir au lendemain de violences meurtrières à Abidjan contre les partisans de son rival Alassane Ouattara.


Dernière institution en date à mettre en garde Laurent Gbagbo. la Cédéao (Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest) a appelé le sortant à transférer "immédiatement" le pouvoir au "président élu" Ouattara. Selon le chef de la diplomatie du Nigeria, le président nigérian Goodluck Jonathan, actuel président de l`organisation, a envoyé une lettre au nom de la Cédéao à Gbagbo. Elle devait lui être remise par le président de la Commission de l`Union africaine Jean Ping. Ce dernier est arrivé vendredi à Abidjan pour une médiation, dans l`espoir d`éviter le pire à la Côte d`Ivoire, déchirée par une quasi-guerre civile en 2002-2003 et coupée en deux depuis lors. Il a rencontré les deux rivaux, mais le plus grand secret a entouré ces échanges


"Parodie de démocratie"

Vendredi après-midi, Nicolas Sarkozy, président de l`ex-puissance coloniale française -qui compte encore 15.000 ressortissants dans le pays-, a prévenu que Gbagbo devait partir "avant la fin de la semaine". Sans quoi il figurera "nommément" avec son épouse Simone sur la liste des personnes visées par des sanctions de l`Union européenne. De son côté, l`UE a exhorté l`armée à "se placer sous l`autorité" de Ouattara, reconnu par la communauté internationale comme le vainqueur de l`élection controversée du 28 novembre.

De l`autre côté de l`Atlantique, les Etats-Unis ont également commencé à sérieusement hausser le ton. "Le temps presse", a averti le département d`Etat américain, brandissant aussi la menace de sanctions. Le secrétaire général de l`ONU Ban Ki-moon a quant à lui estimé que le maintien au pouvoir de Gbagbo conduirait à une "parodie de démocratie", mettant en garde contre toute attaque des troupes des Nations unies sur place (environ 10.000 éléments).

Jeudi, le face à face entre pro-Gabgbo et pro-Ouattara s`est soldé par une explosion de violence. Entre onze et une trentaine de personnes, selon diverses sources, ont été tuées et on recense 80 blessées. Ces affrontements meurtriers se sont essentiellement déroulés lorsque des sympathisants de Ouattara ont tenté de marcher sur la télévision d`Etat, la RTI.


19/12/2010
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