Malgouvernance : Le masque de Laurent Marie Esso tombe enfin

Laurent Esso:Camer.beLe véritable commanditaire de l’affront contre les décisions de la Cour Suprême et du bras de fer du Mincult est démasqué.Laurent Marie Esso, l’actuel ministre de la justice garde des sceaux, ne sait plus comment faire pour déjouer l’évidence. Lui qui sans cesse essaye contre vents et marées et avec tout son poids de dissoudre une société qui en droit se porte actuellement à merveille ; la CMC (Cameroon Music Corporation). Mais comment ce fils Sawa a-t-il pu semer la zizanie dans le monde des artistes en général ?

Les raisons d’une haine inutile

Au soir du débarquement de l’équipe de Manu Dibango à la tête de la CMC, des murmures et commérages entretenus par des ainés dans la musique tel que Ekambi Brillant avait fait état de ce que Sam Mbende devenu le Numéro Un de la société en tant que Pca (président du conseil d’administration), avait porté atteinte à l’honorabilité de Manu Dibango en personne lui prêtant même des propos tels que « incompétent » ou encore « voleur » avancé à l’encontre de ce sommité de la musique. Un affront qui n’avait guère plût à l’élite Sawa qui avait décidé de nuire à Sam Mbende à tous les prix.

A la tête de cette élite Sawa se trouvait en embuscade un certain Laurent Marie Esso jadis Secrétaire général de la présidence de la république. Du haut de son piédestal, celui-ci avait alors attendu quelques années de fonctionnement statutairement irréprochable de la CMC pour aboutir à ce fameux jour de l’arrestation tumultueuse de Sam Mbende. Pour la prospérité, Sam Mbende avait été arrêté le 10 Mai 2008, quelques heures avant le début de l’Assemblée générale de la CMC qui avait déjà vu une circulaire de Mademoiselle Ama Tutu Muna suspendre sa candidature. La veille de cette arrestation, le ministre de la culture de l’époque Ferdinand Léopold Oyono ayant eu vent de ce que l’arrestation arbitraire du Pca de la CMC était imminente avait manœuvré en haut lieu pour prévenir le Président de la république de cette bavure administrative.  Ayant écouté des minutes durant les justificatifs du feu ministre d’Etat, le Chef de l’Etat décidera de prévenir Laurent Marie Esso, Secrétaire général de la présidence de la république aux fins de sursoir à cette arrestation qui porterait un grand coup dans le monde du droit d’auteur. Instructions bien reçues par le Sgprc qui, le lendemain, enverra tout de même une correspondance ferme destinée aux autorités judiciaires les ordonnant de mettre immédiatement aux arrêts Messieurs Sam Mbende et Magloire Ondoua et sans forme de procès de les transférer immédiatement à la prison centrale de Kondengui. Une méprise à mettre à l’actif unique de Laurent Esso qui par cette acte de défiance avait démontré qu’il pouvait se passer des ordres et instructions du Chef de l’Etat.

Dans la foulée de cette folle arrestation, la mère de Sam Mbende fera un AVC et le Pr Magloire Ondoua sera entendu dans les locaux de la police judiciaire pendant des heures pendant que le Pr Ferdinand Léopold Oyono se battait pour prévenir le Chef de l’Etat de ce que Laurent Esso avait instruit malgré tout l’arrestation de Sam Mbende qui se trouvait déjà dans les geôles de la direction de la police judiciaire à Elig-essono. La manœuvre du Pr Oyono paiera en fin de compte et quelques heures plus tard, Sam Mbende est relâché le jour de la convocation de l’assemblée générale élective de la Cameroon Music Corporation. Cap est donc pris pour le palais des congrès, lieu des assises où accompagné de ses « lieutenants », le Pca fera irruption dans la salle, stoppant immédiatement les travaux en fustigeant la qualité de certains membres du comité d’organisation de l’élection du Pca de la CMC. Le Pr Minkoa She, sbire envoyé par le réseau se verra chassé avec des cris de haine de certains artistes acquis à la cause de Sam Mbende de la salle. Le « réseau » Laurent Marie Esso battu manœuvrera encore en instruisant à Ama Tutu Muna de suspendre l’agrément illégalement à la CMC avec des raisons farfelus qui se sont fait rabattre juridiquement jusqu’ici après moults recours du Mincult. Le comble du ridicule est atteint et une certaine société dénommée SOCAM naquît de la convocation quelques jours plus tard d’une assemblée générale de la CMC. Le lendemain, Ama Tutu Muna prendra acte de cette création et l’agrément est octroyé à ce mort-né de société de droit d’auteur.

La CMC attaque les deux décisions du Mincult au tribunal et quelques mois après, la sanction de la chambre administrative de la Cour Suprême tombe « Sursis à exécution » en faveur de la CMC. A l’époque, le Vice-premier ministre Amadou Ali trônait aux destinées du ministère de la justice garde des sceaux. Les réseaux de Laurent Marie Esso se remettent encore en branle pour ne pas perdre la face et des sources nous font état de ce qu’un rapport  biaisé sur la situation est présenté au Chef de l’Etat. L’application des décisions de la Cour Suprême est ainsi bloquée alors même que des recours rejetés à chaque fois par la chambre administrative affinent l’illégalité de ces décisions de la ministre. Le rubicon est atteint et personne ne sait plus à quel saint se vouer.

Le réaménagement du gouvernement vint alors il y a aujourd’hui plus d’un an, enlever Laurent Marie Esso de la tête du secrétariat général de la présidence de la république pour lui confier le portefeuille très délicat de la justice avec pour ordre officieux de régler une fois pour toute ce problème de droit d’auteur. Mais comme d’habitude, la confiance du Chef de l’Etat sera encore trahie. Aucunes décisions ne sera appliquée et comble de comble, un certain Roméo Dicka sera « fabriqué » comme homme lige pour venir semer le trouble et la confusion dans les mentalités déjà très atteintes des artistes. Des financements occultes lui seront octroyés pour créer la «radio des artistes» ; une radio de propagande à la manière de la «radio des milles collines» du Rwanda.

© Camer.be : Yannick Ebossé


13/02/2013
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