Lutte contre le chômage: Promouvoir l’entreprenariat jeune

DOUALA - 05 NOV. 2012
© Valgadine TONGA (Stagiaire) | Le Messager

«Le chômage est un état d’esprit. On peut le combattre, il suffit de le vouloir.» Cet extrait du discours de Gilles Lewat, expert en entreprenariat a reçu un écho favorable chez les jeunes. Des jeunes de tout bord (élèves, étudiants, chômeurs, sans emploi, responsables d’associations et d’organisations non gouvernementales…) venus assister samedi 3 novembre 2012 à Bonabéri à Douala à la première édition des Universités des jeunes. L’initiative de l’Association des jeunes élites de Bonabéri, Ajeb, (créée en 2009) s’inscrit dans le cadre de ses activités, mais aussi pour la promotion de l’éducation et la formation continue des jeunes. Pour le coup, ce sont des experts de différents domaines qui ont été appelés à partager leurs savoirs et savoir-faire avec l’assistance.

La décentralisation : une opportunité pour le développement ; les jeunes face aux défis de l’entreprenariat ; la participation des jeunes à l’évolution politique de la cité : un engagement citoyen à consolider ; le chômage et l’emploi des jeunes : une priorité de l’action gouvernementale en partenariat avec le secteur privé ; et la paix et la sécurité : gage de la cohésion et du progrès social constituaient les cinq ateliers au programme. Avec des intervenants de haute facture : Justin Choapoueng, Inspecteur gestionnaire des impôts et professeur à l’Université de Dschang pour le premier atelier ; Emmanuel Kom, membre titulaire du Comité central du Rdpc et le professeur d’Université Charles Ateba Eyene pour le troisième atelier ; la spécialiste en communication des organisations, Ruth Bakamen pour le cinquième thème… Ce sont les interventions de Gilles Lewat et de la juriste Jeanne Marie Yalla Koum sur la question des jeunes face aux défis de l’entreprenariat qui vont retenir le plus l’attention.


S’auto employer

«On crie qu’il y a le chômage. C’est un état d’esprit. On n’a pas besoin d’avoir de l’argent pour devenir entrepreneur. Il faut seulement penser, avoir du flair pour les affaires. Il faut toujours réfléchir, avoir des idées, passer des idées aux projets, des projets aux réalisations», conseille le fondateur de l’Ong «Youth Business Cameroun». Gilles Lewat est formel, les jeunes doivent se lancer dans l’entreprenariat, c’est la solution à la difficile conjoncture actuelle. Un avis que partage Jeanne Marie Yalla Koum. Selon la directrice de l’agence de Développement de Douala, les jeunes doivent s’auto employer. «Ce n’est pas la fonction publique qui fait l’avenir d’un pays, c’est la création des petites et moyennes entreprises, des petites et moyennes industries. L’état a mis des structures en place pour vous aider financièrement à matérialiser vos projets», indique l’oratrice. Les intervenants expliquent aussi aux jeunes que « pour entreprendre il faut être tenace, avoir de l’ambition, être actif…toujours prévoir.»

C’est vrai que des chefs d’entreprise et d’associations au même titre que certains étudiants ont plutôt dénoncé le laxisme de l’Etat qui «a abandonné la jeunesse. Les divers programmes mis sur pied pour financer les projets des jeunes sont à tête chercheuse.» Ils louent cependant l’initiative de l’Ajeb. Pour son président, Jean Paul Mbouna, il était question que les jeunes s’approprient des outils leur permettant de monter des microprojets bancables, de créer leurs propres entreprises. Ne dit-on pas que vaut mieux apprendre à un homme à pêcher, plutôt que lui donner du poisson ?


05/11/2012
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