Littoral-Wouri: Un délégué du Minas poursuivi pour détournement de bébé

Littoral-Wouri: Un délégué du Minas poursuivi pour détournement de bébé

Bebe Africain:Camer.beUne plainte contre Samuel Ndjock a été déposée chez le procureur du Tribunal de Première instance de Bonanjo depuis le 02 février 2012, pour complicité d’enlèvement, séquestration et tentative d’occultation de preuves.Une plainte contre Samuel Ndjock a été déposée chez le procureur du Tribunal de Première instance de Bonanjo depuis le 02 février 2012, pour complicité d’enlèvement, séquestration et tentative d’occultation de preuves.

Les faits remontent en 2007. Un bébé de 4 mois dont on dit être abandonné est conduit au commissariat du 2ème arrondissement de la ville de Douala. Des mesures d’urgence sont donc prises pour la garde de l’enfant par le chef de service des affaires sociales dudit commissariat qui place provisoirement l’enfant à l’orphelinat AFRAD par courrier n° 2007/08/L/MINAS/DPAS-Lt/DDA S-W/CS2/SAS du 9 juillet 2007.

Les termes de la correspondance adressée à Madame la Directrice de AFRAD sont bien précis: «J’ai l’honneur de venir auprès de votre bienveillance placer dans votre orphelinat un bébé de sexe masculin sensiblement âgé de 4 mois qui a été abandonné par une jeune fille, dans les bras d’une grand-mère au marché central de New-Bell, Douala le jeudi 05 juillet 2007 à 11heures…». Deux semaines plus tard, la levée de garde du même bébé est ordonnée par le délégué régional des affaires sociales par correspondance n° 2007/005/L/MINAS/SG/DEPAS/LIT/SPE. Signée de Ndjock Samuel, le 23 juillet 2007, on peut lire: «Le Délégué Provincial des Affaires sociales pour le Littoral ordonne la levée de garde de l’enfant de sexe masculin âgé de 4 mois environ, placé suite à son abandon au marché central de Douala au Foyer d’accueil de l’Association AFRAD, le 09 juillet 2007 par le service d’action sociale auprès du commissariat du 2ème arrondissement de Douala».

Rebondissement

De nos enquêtes préliminaires, il ressort que le bébé dont on dit avoir été abandonné par une jeune fille ne l’était pas. Il s’agit plutôt d’un coup monté par les tantes de la génitrice pour apprend-on, ‘’laver la honte’’ Dame ADAMA la mère du bébé, née le 05 août 1983 à Douala, fait son premier mariage avec un certain Ali. De leur union sort un enfant. Malheureusement, Ali décède. Adama, selon la loi islamique va passer 4 mois de veuvage au terme desquels elle est libre de tout engagement. Dans sa liberté, elle tombe enceinte et donne la naissance d’un bébé le 4 mars 2007 à Bafia. Une situation mal vécue par ses tantes et autres membres de la famille qui ne conçoivent pas qu’une femme musulmane accouche hors mariage. C’est le début de la friction. Elle vivra 4 mois durant le calvaire.

Un jour donc, elle sort pour acheter un médicament pour son bébé malade, à son retour, elle ne retrouve plus le bébé. C’est alors qu’on lui fait comprendre que le géniteur est passé et a récupéré ‘’ses biens’’. Salutaire pour elle.

Quelques jours plus tard, elle reçoit, 25.000Fcfa et des vêtements pour le bébé envoyés par le père. En toute surprise, elle se précipité pour l’appeler et comprendre de quoi il s’agit. C’est alors qu’elle découvre le coup monté par ses tentes. Dans son insistance, on lui apprendra que l’enfant a été déposé au Commissariat du 2ème arrondissement de Douala où elle s’y rendra, en niant tous les faits de délaissement. Le dossier ayant été transmis au Tribunal de Grande Instance de Bonanjo, fut retourné avec instruction du Procureur de la république de remettre le petit Abdoulaziz à sa mère biologique qu’est Adama. De rendez-vous en rendez-vous, elle n’obtiendra pas l’enfant jusqu’à ce qu’elle aille se réfugier au Gabon.

5 ans plus tard

Plus rien. Et l’affaire se passe alors que le chef de Famille Ali Ben est hors du pays. Revenu, il saisit en date du 6 janvier 2012, Monsieur Ndjock Samuel, en poste à Douala comme Délégué régional des Affaires Sociales pour la Région du Littoral avec pour objet, requête interpellative. «Monsieur le Délégué, vous seul savez où notre enfant se trouve…. ». En réaction, le Délégué en date du 19 janvier 2012 est formel: «La sécurisation de l’enfant abandonné par son placement à l’orphelinat AFRAD par les soins de mes services s’est faite suite d’une part, au constat d’abandon établi par le Commissariat du 2ème arrondissement. Et d’autre part aux déclarations mensongères de Madame Adama Goma avec la complicité de la génitrice de l’enfant dont l’acte nous semble grave et passible de sanction allant jusqu’à la déchéance parentale… Je tiens à vous rappeler que vous êtes en droit d’ester en justice si vous avez la qualité et l’intérêt…», peut-on lire dans le document signé par Ndjock Samuel, Juriste Inspecteur Principal des Affaires Sociales.

2 février 2012

Après plusieurs démarches sans suite et fatigué de vivre ce qu’il qualifie lui-même ‘‘d’aventures choquantes, humiliantes, dépourvues de raisons valables’’, El Hadj Ali Ben, chef de famille Atou Salamatou, qui a reçu désormais la garde de l’enfant, va porter plainte contre Sieur Ndjock Samuel et compagnie en disant «mettre à la disposition du Procureur de la République auprès du TPI/TGI de Bonanjo Douala, des éléments de preuve pour que les uns et les autres puissent réponde de leurs actes». La Nouvelle Expression a joint Samuel Njock pour comprendre un peu cette histoire comme l’exige la règle. Sa réaction a été d’une étonnante violence : «Vous êtes le Procureur pour m’interpeller? Qui vous a autorisé à avoir mon numéro. Ne m’appelez plus». Avant de raccrocher avec fracas.

Affaire à suivre...

© La Nouvelle Expression : Alphonse Jènè


16/02/2012
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