Lions : le tarif est-il connu ?

Les informations que nous avons recueillies de sources proches du nouveau patron de l’encadrement technique des Lions et de certains joueurs suscitent des inquiétudes sérieuses. Les révélations nous paraissent pour le moins accablantes.

Notre Rédaction a eu une longue discussion sur ce qui doit ou ne doit pas être publié. Entre patriotisme, fierté nationale et déviances, nous n’avons pu nous départager. Une partie des administrations a choisi de taire les divergences et donner un soutien sans faille à la direction technique de l’équipe nationale. L’autre partie voit en cette démarche une incongruité à notre rôle d’information, puisque c’est en dénonçant les lacunes que des solutions peuvent être trouvées. Alors on fait quoi ? Le boss a tranché.

Le tarif contre le Cap Vert c’était combien ?

Camfoot a appris que plusieurs nouveaux arrivants dans le groupe du récent regroupement des lions pour le stage de préparation du match retour des éliminatoires de la CAN contre le Cap Vert auraient versé la moitié de leur prime de victoire qui s’élevait à quatre millions de francs CFA. Il s’agirait de plusieurs des nouveaux joueurs qui ont été appelés par le nouveau sélectionneur.

Et contre l’Albanie ?

Le tarif aurait grimpé pour l’un des nouveaux qui fête sa première sélection en équipe nationale du Cameroun. Trois millions de francs CFA lui auraient ouvert les portes de la tanière. Pour l’un des joueurs présents dans les 25 contre le Cap Vert et qui n’avait pas été retenu dans la liste des dix huit, le tarif est demeuré le même, sauf qu’il fallait prépayer sa place. Deux autres millions donc.

Cette réputation sulfureuse continue à suivre les coachs nationaux. Et le passif ne plaide pas pour eux. Quand bien même les choix de la liste des joueurs seraient innocents, cela amène à poser des questions sur le jugement du staff parce que mettre de côté des joueurs actifs dans de bons championnats pour sélectionner par ci des joueurs sans club, par là des joueurs instables, ou des joueurs étant au crépuscule de leur carrière ne peuvent être un fait du hasard.

Très critique lors de ses interventions comme consultant dans les différents médias locaux, la réputation d’homme de poigne qu’a naguère porté le coach s’est évaporé en moins de deux mois dans la tanière. Il est clair que gérer des joueurs aussi riches, talentueux que controversés peut changer un homme. Mais que la courbe de ce changement soit aussi exponentielle est au dessus de toute compréhension.

Le motus operandi du coup de force est connu et tout semble être coordonné et planifié. Le Team Press Manager qui naguère s’occupait de la distribution de la liste a été mis de côté, au même titre que la fédération et le ministère. Pour réussir son coup et s’assurer qu’aucune question sur les noms ne sera posée, un site internet et des journalistes pris en charge par le clan du comité citoyen de redressement du football camerounais se sont chargés de "couler" la liste. Le ministère des Sports, la Fédération Camerounaise de football, le Team Press Manager, tous ont été pris de court, surtout après avoir pris connaissance de son contenu.

Qui à la place de Jean-Paul Akono ?

Dans cette histoire, tous ceux qui ont acclamé l’arrivée en poste de Jean Paul Akono se sentent pris au piège, qui pour leur amitié, Roger Milla et les anciennes gloires par exemple, ou encore les cerbères du Comité Citoyen pour le Redressement du football Camerounais.

On ne peut pas dire que le Cameroun ne dispose pas de personnes ressources capables de faire face à ce défi surtout quand on regarde le potentiel des entraîneurs locaux pétris de talent. Certains excellent à l’extérieur pour les uns, ayant un background et une formation que plusieurs occidentaux envieraient. Pourquoi ne pas citer les cas de Njoya Mezack champion de Côte d’Ivoire avec le Sewe Sport de San Pedro, Zacharie Etoundi en attente d’un diplôme d’entraîneur UEFA qui a fait ses preuves en France et en Afrique du Nord. Non loin, se cache Richard Towa qui figure dans la short list des deux entraîneurs camerounais nantis d’un diplôme UEFA et qui a contribué à détecter la fine perle de la Nationale allemande, parmi lesquels Ozil, Bastian Shwenstesger, Lahm.

Et pourquoi ne pas donner la chance à un des Lions Indomptables de la cuvée de 1982, de 1990, ou encore de 2002 ?

Bernard Patipe




05/11/2012
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