Libération des otages français - Yaoundé: De vives émotions à l’Ambassade de France

Douala, 22 avril 2013
© Florette MANEDONG | Le Messager

Une fois la famille Tanguy Moulin-Fournier remise aux autorités camerounaises dans la nuit du 18 au 19 avril 2013, c’était la joie à l’Ambassade de France au Cameroun.

C’est la nouvelle au centre de l’actualité depuis vendredi, 19 avril 2013. Elle est pratiquement retransmise en boucle, par presque tous les médias camerounais et français. Dans la nuit du 18 au 19 avril 2013, la famille française, composée de 07 personnes dont 03 adultes et 04 enfants at été remise aux autorités camerounaises. C’est aux environs de 09h ce 19 avril, que la petite famille a été accueillie à l’aéroport de Nsimalen par l’ambassadeur de France au Cameroun, Bruno Gain. Ils ont tous été escortés par le Bataillon d’intervention rapide (Bir) à l’ambassade de France au Cameroun. Sur les lieux, amis, connaissances, collègues ne pouvaient pas cacher leur émotion. Ce sont des effusions de joie, des embrassades et des questions à n’en plus finir sur leur état de santé qui fusaient de toutes parts. Mais, la famille se veut rassurante : « nous sommes fatigués, mais nous allons tous bien, les enfants et nous tous », précisait à chaque fois Albane. Et malgré leur perte de poids apparente, les visages ravagés par la fatigue et visiblement le manque de sommeil, la famille s’est toujours voulu rassurante. Le soulagement était en tout cas perceptible sur leurs visages.

Plus tard dans la soirée, le petit groupe a été reçu au palais de l’Unité par le président de la République Paul Biya et son épouse. Il était accompagné du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabuis, venu de Paris dès l’annonce de la nouvelle de l’heureux dénouement. Dès le petit matin de samedi le patron du Quai d’Orsay va se charger d’escorter les 7 ex otages, en compagnie du Pdg de la société Gdf Suez (employeur du chef de famille) jusqu’à Paris. À chacune des escales, cette famille n’hésite pas à revenir sur ses conditions de détention. Elle affirme qu’elle dormait par terre, et la chaleur excessive ne lui facilitait pas les conditions de détention. Par contre, les enfants pouvaient jouer, avec tout ce qu’ils trouvaient, des morceaux de bois et les boîtes de sardines vides par exemple. Le plus atroce de ce séjour entre les mains des ravisseurs était, d’après eux, le milieu leur était inconnu, et les conditions de vie très différentes de celles qu’ils avaient connues jusque-là, notamment absence d’eau potable.

Mais au cours des différentes allocutions, que ce soit du côté du gouvernement camerounais que du gouvernement français, tous soutiennent qu’aucune rançon n’a été versée pour la libération des otages, mais ils ne laissent non plus rien transparaître des conditions réelles qui permirent de parvenir à cette libération. Samedi 20 avril, ils ont été accueillis à Paris par le président français François Hollande… . et promettent de revenir bientôt au Cameroun.

Florette MANEDONG


22/04/2013
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