YOUWIN2018

Monsieur le Ministre,


Je tiens à vous remercier pour votre disponibilité à servir le Cameroun. L’ingénieur des chemins de fer que vous êtes a fait de son mieux à la tête du ministère de la communication depuis le 30 juin 2009 ; belle prouesse pour un mécanicien de métier.

Monsieur le Ministre, depuis quelques moins vous ne faites pas bonne presse, je suis convaincu que vous le savez car ils sont très peu, les camerounais à être aussi bien renseignés comme vous.

Dans sa Quatrième Lettre, le Ministre Marafa Hamidou Yaya vous a nommément cité dans l’affaire du crash du Boeing 737-200 de la défunte Camair, immatriculé TH-CBE baptisé le « Nyong » survenu le 3 décembre 1995 à Douala. Crash qui a fait 71 morts. Les Sud-africains qui assuraient l’entretien des avions de la Camair auraient versé 32,5 milliards de Fcfa au Cameroun. La grille de répartition de cet argent prévoyait : 7,1 milliards devaient revenir aux familles des victimes à raison de 100 millions par victime et le reste de l’argent versé à la Camair. Vous étiez, en, cette période le Ministre en charge des Transports, donc vous êtes accountable de la gestion de cette colossale somme d’argent. Lors d’un point de presse où on vous attendait avec votre part de vérité sur cette question, vous avez affirmé qu’il (Marafa) ne pourra s’expliquer que devant la justice. Nous avons pris note.

Les citoyens camerounais n’ont pas fini de digérer cette pillule que survient cette affaire d’appui spécial au titre de l’aide publique à la Communication privée. Dans son édition du mercredi 20 juin 2012 Cameroon Tribune a publié un communiqué signé de vous présentant une liste d’organisations et personnalités devant recevoir un appui spécial au titre de l’aide publique à la Communication privée, pour le compte de l’exercice budgétaire 2012. Dans la même journée du mercredi 20 juin, vous avez fait une mise au point sur ce communiqué pour dire que rien n’a été attribué à ces personnalités et organismes. Vos collaborateurs du Ministère de la Communication et vous-même vous-êtes battus comme de beaux diables pour expliquer que ce document n’aurait pas dû se retrouver sur la place publique. Vous savez bien que vous n’avez pas convaincu grand monde.

Ces deux événements récents pèsent suffisamment dans votre conscience. La société tout entière, elle, a besoin de la vérité. C’est la raison pour laquelle je vous suggère, Monsieur le Ministre, de démissionner de votre poste de Ministre de la Communication afin de vous mettre entièrement à la disposition de la Justice camerounaise. Croyez moi Monsieur Tchiroma, quand vous aurez démissionné, vous aurez rendu un grand service au Cameroun, vous aurez contribué à restaurer la respectabilité de ce Pays si grand et si beau. Je puis vous rassurer qu’ils sont des milliers, voire des millions de compatriotes à attendre votre départ volontaire du gouvernement. Si par contre vous persistez à multiplier ce qu’il convient d’appeler sans risque de se tromper vos frasques, le peuple prendra sa responsabilité pour vous faire démissionner par le Chef de l’Etat.

Tout en vous renouvelant mes salutations citoyennes, je vous souhaite courage et sagesse.


Fait à Douala le 27 juin 2012,
Benjamen GUIFO
Tel : +237 33 04 96 29 / +237 99 57 58 00
Email :benjaminguifo@gmail.com