Lettre ouverte à l’Évêché de Douala, à l’attention de Monseigneur le Cardinal Christian TUMI.

Lettre ouverte à l’Évêché de Douala, à l’attention de Monseigneur le Cardinal Christian TUMI.

Christian Tumi:Camer.beMon Dieu, c’est écrit! Lors de la conférence au sommet : mon deuxième prénom est MARIE.Lorsqu’à l’image de « la Femme en sang » (Marc 5 – Luc 8), je fus en proie à une violente maladie hémorragique, incurable selon les médecins, je n’avais aucune possibilité de soins au Cameroun. Raison pour laquelle je me suis retrouvée en France où la médecine, même si elle ne peut guérir, soulage mes souffrances et me permet simplement, de survivre.
Mais avant tout, en présence de mon ex-mari, je suis venue à votre rencontre afin de recevoir le bon soin de l’esprit saint. Vous m’avez affirmé que, si malgré vos prières mon supplice perdurait, alors ce serait l’œuvre : de la Volonté Suprême. N’ayant à votre niveau rien entendu de semblable auparavant, vous m’avez dans ce cas, demandé d’écrire mon histoire et de la publier.
 
Ce jour même Monseigneur, par la Grâce de vos mains, j’avais reçu l’extrême onction. ..
Au nom de la tendresse quasi filiale que je vous porte depuis cette heure, vous serez donc heureux d’apprendre qu’elle a porté ses fruits sur l’arbre de ma vie. Je les sens mûrs à point, et même à « poings » nommés, tels ceux fermés pour protéger la vie du nouveau né, quand il vagit.

Dans mon calvaire et sous le climat du désert… « Je suis Le chemin, La vérité et… La vie ».
Oh ! Merveille ! Le fond de mes entrailles maternelles me la révèle enfin, apparue sans transparaitre, mise à jour sans transpirer, parée d’atours en un enfant que vous connaissez déjà : Jésus.

La figure du Christ?!

Un bouquet de visages distribués comme du bon pain, en l’âme de chaque enfant venu éclairer ce bas monde…  dessinant sous  nos nuages, à la lueur de l’arc en ciel, les traits d’un amour infantile.

Sa face m’offre ainsi une flamme dans la joie de leurs tendres sourires, tantôt espiègles tantôt câlins. Je la contemple au quotidien quand mon regard s’attarde sur son innocence. Malheureusement nombre d’entre eux, pour ne pas dire « Légion », sont à ce jour sacrifiés sur notre place publique, dans l’éblouissante pénombre de notre ignorance, sur les autels d’un Pouvoir érigé, sur les vains noms de la Gloire. Le vin y coule à souhait, mes ces démons  qui le déversent à flots, l’empêchent évidemment de resplendir à sa juste valeur….

Alors que le pays tout entier est secoué de vives contractions à la nouvelle de son enfant volé, l’innocence de la vie dessine douloureusement sa peine sur le visage baigné de larmes, d’une certaine Vanessa TCHATCHOU. Mais J’apprends qu’à cette heure, vous auriez plutôt rejoint le comité de soutien auquel s’est affilié en porte étendard, mon ex-mari Charles Marie TCHOUNGANG, constitué comme avocat de l’ancien chef d’état Ivoirien Mr Laurent GBAGBO. Un avocat qui lui ; n’« Y- voit- rien » du tout, quand il s’agit simplement de respecter les Droits fondamentaux de ses propres enfants.

Alors Monseigneur le Cardinal, 
 
Dans cette vieille Cour des Miracles, si votre place est bien juste, le ciel vous aura investi au lieu approprié, pour accomplir en son sein, un bien noble dessein.

Celui d’imposer à Maître TCHOUNGANG :

- De me rendre les enfants que la vie généreuse nous a confiés dans l'abandon et l'abondance.
Il me les arrache depuis douze ans dans une barbarie sans nom, au point qu’ils en  perdent la parole, et moi, mon sang… 
       
« J’appelle donc dans l’ordre : Isabelle, Charles-Olivier et Paméla-Céline »

- De réhabiliter à leurs yeux mon image de mère qu’il a tant bafouée, l’agitant aux yeux de tous comme un épouvantail, laissant courir le bruit que je serais devenue folle et même une prostituée…
Un bruit tellement assourdissant qu’il déshonore autant Marie de Magdala, en Madeleine de pacotille, faisant d’elle une véritable « Marie-couche-toi-là ».
Vous n’ignorez pas pourtant, que le sein des saints du nom de « Magdala », venu étymologiquement de l’hébreu, signifie : le château ou la Tour.

- En clair,
« Soufflant ainsi dans les bronches » de Charles Marie TCHOUNGANG, vous y insuffleriez un air salvateur pour nous tous, une brise fraiche et nouvelle, au premier cri de la naissance de chaque enfant …

- Car, vous voici  à présent investi par une voie royale, du noble ministère :
Celui de rétablir la Vérité ultime, sans laquelle aucun d’entre nous ici, ne saurait tenir dignement debout.

En effet, nous  habitons une tour, dont le sous sol est infesté de rats. Cependant, au lieu de descendre pour inspecter nos caves, nous sommes trop souvent tentés de grimper aux sommets ; croyant à tort nous réfugier, au près des cieux ! Je suis bien placée pour témoigner de l’imposture ;

Voyez-vous, c’est dans les bas fonds de la nature humaine que ma vertu sacrée a été enterrée, après avoir été « mât – sacré ».

Alors ayant depuis douze ans, tout  le loisir d’en explorer les lieux,  je peux vous affirmer que la profondeur des galeries creusées par les rongeurs, sont à même de provoquer aujourd’hui l’effondrement de plus d’une tour ou deux, et nul n’est besoin à ce stade, de l’aide de terroristes.

Le ciel marqué au fer rouge en est témoin, ma dernière fille ayant poussé son premier cri à la date inoubliable, d’un certain onze septembre.

Pour dire la chose simplement, le baobab ne peut élever ses branches avec noblesse, magnificence, tout en puissance, qu’en honorant les profondeurs de la terre qui le nourrit.

Ainsi, même quand il n’apparait plus en surface, le doux prénom de Marie résonne encore, amplement, en chacun de nos noms. Je  loue donc  en votre nom son infinie miséricorde ;
Celle qui caresse notre souffle, quelle que soient nos races, nos religions. Celle qui s’offre  à nos regards aveugles, avec toujours autant d’amour, à travers des enfants que nous ne savons plus reconnaitre, comme étant avant tous : Les siens.

© Correspondance : Yolande Marie AMBIANA


10/02/2012
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