Lettre à Paul Biya Bi Mvondo

Lettre à Paul Biya Bi Mvondo

 

Adresses : 1) Principale : Hôtel intercontinental Genève Suisse
2) Secondaire : Mvomeka Cameroun, près du Songo.
3 )Occasionnelle : Palais d’Etoudi Yaoundé, Cameroun

« Si ton pays te dépasse, casse-toi ».

Par John Fonkito
Combattant de la démocratie
Guidiguis, Cameroun.

 Paul Biya Bi Mvondo,

Lorsque ton prédécesseur  Ahmadou Ahidjo t’as cédé le pouvoir en 1982, nous camerounais étions tous heureux, et enthousiastes. Puis tu nous a remplis d’espérance en nous parlant de rigueur, de moralisation, de bonne gestion.
Lorsque quelques temps plus tard, le journal français Le Canard Enchaîné a annoncé que tu venais d’acquérir un hôtel particulier sur l’avenue Foch à Paris, nous n’y avons pas cru, tellement nous te faisions confiance. Nous avons crié au complot contre toi ! Et pourtant c’étai vrai !
Lorsqu’en 1984 il y a eu une tentative de putsch contre toi, nous t’avons défendu. Nous étions prêts à donner nos vies pour toi. Tu as conservé ton pouvoir, mais tu as commencé à nous montrer ton vrai visage.
Tu as fait assassiner tous ces soldats du nord, pauvres bougres, sans instruction, qui avaient seulement eu le tort d’obéir à leurs supérieurs. Etait-ce vraiment nécessaire ? 
Dorénavant ta seule préoccupation n’a plus été que ta sécurité, la conservation de ton pouvoir, et ton enrichissement personnel. Le sort des camerounais ne t’importait plus.
Le pays est parti à la dérive.
Tu as érigé la corruption en système de gouvernance. Tu as terriblement paupérisé les fonctionnaires en réduisant leurs salaires de près de 70%. Ceux –ci se sont mis à spolier les camerounais avec ta bienveillante bénédiction. Ils pouvaient amasser des richesses incommensurables au détriment de la nation et des citoyens, pourvu qu’ils te soient fidèles et servent tes intérêts.
Le pays s’est réveillé avec la gueule de bois. Pour protester pacifiquement, les camerounais ont organisé les villes mortes qui ont duré plusieurs mois. Cela ne  t’a ému le moins du monde. Avec l’aide du sinistre Fochivé, tu as écrasé les protestations dans le sang, et fait dire à ton thuriféraire Kontchou Kouomegni qu’il y a eu « zéro mort », sobriquet qui lui est dorénavant attribué.  
En 1992, tu as organisé des élections. Tu étais sûr de ta victoire. Mais le peuple t’a rejeté et élu Ni John Fru Ndi en espérant que « Suffer Don Finish ». Hélas tu as volé la victoire du peuple et tu t’es incrusté. Pour apaiser la communauté internationale, tu as fait semblant d’instaurer la démocratie, mais dans les faits tu as mis en place une des dictatures les plus sanglantes au monde, faisant assassiner tous ceux qui s’élevaient contre toi. Ainsi en est-il des Jacques Tiwa, des Bibi Ngota et autres. Avec les moyens incommensurables que tu accumules, tu as réussi à corrompre ton ancien adversaire, Ni John Fru Ndi l’amenant à brouiller complètement le message de l’espérance des camerounais et à les désespérer de la chose politique. 
Aujourd’hui après 29 ans de ton pouvoir maléfique, les camerounais ne savent plus à quel saint se vouer. 
Le pays est complètement en ruine.
L’instruction qui est un droit pour tout citoyen est entre les mains de commerçants qui vendent une éducation au rabais au prix le plus fort.
Les hôpitaux sont des mouroirs. Tu ne peux t’en apercevoir, puisque au moindre mal de tête tu t’embarques à nos frais pour aller te soigner à l’étranger.
Toutes les sociétés d’Etat créées par ton prédécesseur, les Sodeblé, Sodecoton, Soderim, Soderiz, Sodekam, Société des Tanneries et Peauseries, etc,  sont en faillite, minées par la corruption. De même que les banques d’Etat comme le Crédit Agricole créé avec le soutien de la coopération allemande.  
Tu as bradé tous nos bijoux de famille qu’étaient la SONEL qui malgré ses difficultés, bon an mal an procurait tout de même de l’électricité aux camerounais, la SNEC qui n’était pas aussi défaillante qu’elle l’est devenue aujourd’hui. La SNI (Société Nationale d’Investissement), n’est plus que l’ombre d’elle-même.
La conséquence est que tous les diplômés qui sortent de nos écoles et universités, sont contraints soit au chômage, soit aux petits métiers ( sauveteurs, benskinneurs, et autres),  soit à l’exil. Nos filles se retrouvent dans la prostitution.
La délinquance s’est généralisée, et les seules réponses que tu as trouvé, c’est soit le commandement opérationnel, par lequel tu as fait assassiner près de 400 jeunes sans procès, dont de nombreux pauvres innocents, soit l’opération Epervier que tu as utilisé comme prétexte pour te débarrasser de tous ceux qui autour de toi convoitaient ton pouvoir.
Lorsqu’en 2008 des jeunes désespérés se sont mis dans la rue pour protester pacifiquement, tu n’as pas hésité un seul instant à faire tirer sur eux à balles réelles, faisant horriblement massacrer près de 150 jeunes.
Tu as réussi à tripatouiller une énième fois la constitution pour te représenter à la magistrature suprême alors que tes mandats étaient épuisés et que tu devais passer la main. De même tu as fais introduire un article qui te couvre d’impunité durant et après tes mandats. Que redoutais-tu donc tant pour essayer de te mettre à l’abri ? En tout cas, ses dispositions n’engagent que toi.
Après le décès de ton épouse Jeanne Irène, tu as cru devoir épouser cette Wolowoss qui nous servait du riz chez Azar, à Yaoundé. Maintenant, c’est elle qui nous sert de Première Dame, à notre grand désarroi, lors de tes différentes sorties officielles. Sa touffe immense obstrue tous les jours le champ de nos téléviseurs, avec tous les gris qu’il y aurait à l’intérieur, selon certaines langues bien avisées. Elle a renouvelé ta progéniture, te donnant un nouveau futur. Occupe-toi d’elle et de tes enfants et laisse notre pays tranquille. 

Tu dois tout au Cameroun, mais le Cameroun ne te doit rien ! 

Une carrière de fonctionnaire commencée en 1962, devrait normalement être finie depuis au moins 20 ans ! J’espère que tu ne souhaites pas finir comme Mobutu, Ahidjoi, Kenyon Doe, Idi Amin Dada, Ben Ali ou Moubarak. Car l’Histoire montre qu’on ne vainc jamais un peuple. Les dictateurs passent, les peuples demeurent. 
Pars pendant qu’il est encore temps, pendant que tu peux encore passer par l’aéroport. Bientôt, cette route te sera interdite. Nous ne te le dirons pas deux fois. 

John Fonkito
Combattant de la démocratie
Guidiguis, ce 21 août 2011.
John Fonkito 21 août 18:00
Lettre à Paul Biya Bi Mvondo



Adresses : 1) Principale : Hôtel intercontinental Genève Suisse

2) Secondaire : Mvomeka Cameroun, près du Songo.
3 )Occasionnelle : Palais d’Etoudi Yaoundé, Cameroun

« Si ton pays te dépasse, casse-toi ».

Par John Fonkito
Combattant de la démocratie
Guidiguis, Cameroun.

Paul Biya Bi Mvondo,

Lorsque ton prédécesseur Ahmadou Ahidjo t’as cédé le pouvoir en 1982, nous camerounais étions tous heureux, et enthousiastes. Puis tu nous a remplis d’espérance en nous parlant de rigueur, de moralisation, de bonne gestion.
Lorsque quelques temps plus tard, le journal français Le Canard Enchaîné a annoncé que tu venais d’acquérir un hôtel particulier sur l’avenue Foch à Paris, nous n’y avons pas cru, tellement nous te faisions confiance. Nous avons crié au complot contre toi ! Et pourtant c’étai vrai !
Lorsqu’en 1984 il y a eu une tentative de putsch contre toi, nous t’avons défendu. Nous étions prêts à donner nos vies pour toi. Tu as conservé ton pouvoir, mais tu as commencé à nous montrer ton vrai visage.
Tu as fait assassiner tous ces soldats du nord, pauvres bougres, sans instruction, qui avaient seulement eu le tort d’obéir à leurs supérieurs. Etait-ce vraiment nécessaire ?
Dorénavant ta seule préoccupation n’a plus été que ta sécurité, la conservation de ton pouvoir, et ton enrichissement personnel. Le sort des camerounais ne t’importait plus.
Le pays est parti à la dérive.
Tu as érigé la corruption en système de gouvernance. Tu as terriblement paupérisé les fonctionnaires en réduisant leurs salaires de près de 70%. Ceux –ci se sont mis à spolier les camerounais avec ta bienveillante bénédiction. Ils pouvaient amasser des richesses incommensurables au détriment de la nation et des citoyens, pourvu qu’ils te soient fidèles et servent tes intérêts.
Le pays s’est réveillé avec la gueule de bois. Pour protester pacifiquement, les camerounais ont organisé les villes mortes qui ont duré plusieurs mois. Cela ne t’a ému le moins du monde. Avec l’aide du sinistre Fochivé, tu as écrasé les protestations dans le sang, et fait dire à ton thuriféraire Kontchou Kouomegni qu’il y a eu « zéro mort », sobriquet qui lui est dorénavant attribué.
En 1992, tu as organisé des élections. Tu étais sûr de ta victoire. Mais le peuple t’a rejeté et élu Ni John Fru Ndi en espérant que « Suffer Don Finish ». Hélas tu as volé la victoire du peuple et tu t’es incrusté. Pour apaiser la communauté internationale, tu as fait semblant d’instaurer la démocratie, mais dans les faits tu as mis en place une des dictatures les plus sanglantes au monde, faisant assassiner tous ceux qui s’élevaient contre toi. Ainsi en est-il des Jacques Tiwa, des Bibi Ngota et autres. Avec les moyens incommensurables que tu accumules, tu as réussi à corrompre ton ancien adversaire, Ni John Fru Ndi l’amenant à brouiller complètement le message de l’espérance des camerounais et à les désespérer de la chose politique.
Aujourd’hui après 29 ans de ton pouvoir maléfique, les camerounais ne savent plus à quel saint se vouer.
Le pays est complètement en ruine.
L’instruction qui est un droit pour tout citoyen est entre les mains de commerçants qui vendent une éducation au rabais au prix le plus fort.
Les hôpitaux sont des mouroirs. Tu ne peux t’en apercevoir, puisque au moindre mal de tête tu t’embarques à nos frais pour aller te soigner à l’étranger.
Toutes les sociétés d’Etat créées par ton prédécesseur, les Sodeblé, Sodecoton, Soderim, Soderiz, Sodekam, Société des Tanneries et Peauseries, etc, sont en faillite, minées par la corruption. De même que les banques d’Etat comme le Crédit Agricole créé avec le soutien de la coopération allemande.
Tu as bradé tous nos bijoux de famille qu’étaient la SONEL qui malgré ses difficultés, bon an mal an procurait tout de même de l’électricité aux camerounais, la SNEC qui n’était pas aussi défaillante qu’elle l’est devenue aujourd’hui. La SNI (Société Nationale d’Investissement), n’est plus que l’ombre d’elle-même.
La conséquence est que tous les diplômés qui sortent de nos écoles et universités, sont contraints soit au chômage, soit aux petits métiers ( sauveteurs, benskinneurs, et autres), soit à l’exil. Nos filles se retrouvent dans la prostitution.
La délinquance s’est généralisée, et les seules réponses que tu as trouvé, c’est soit le commandement opérationnel, par lequel tu as fait assassiner près de 400 jeunes sans procès, dont de nombreux pauvres innocents, soit l’opération Epervier que tu as utilisé comme prétexte pour te débarrasser de tous ceux qui autour de toi convoitaient ton pouvoir.
Lorsqu’en 2008 des jeunes désespérés se sont mis dans la rue pour protester pacifiquement, tu n’as pas hésité un seul instant à faire tirer sur eux à balles réelles, faisant horriblement massacrer près de 150 jeunes.
Tu as réussi à tripatouiller une énième fois la constitution pour te représenter à la magistrature suprême alors que tes mandats étaient épuisés et que tu devais passer la main. De même tu as fais introduire un article qui te couvre d’impunité durant et après tes mandats. Que redoutais-tu donc tant pour essayer de te mettre à l’abri ? En tout cas, ses dispositions n’engagent que toi.
Après le décès de ton épouse Jeanne Irène, tu as cru devoir épouser cette Wolowoss qui nous servait du riz chez Azar, à Yaoundé. Maintenant, c’est elle qui nous sert de Première Dame, à notre grand désarroi, lors de tes différentes sorties officielles. Sa touffe immense obstrue tous les jours le champ de nos téléviseurs, avec tous les gris qu’il y aurait à l’intérieur, selon certaines langues bien avisées. Elle a renouvelé ta progéniture, te donnant un nouveau futur. Occupe-toi d’elle et de tes enfants et laisse notre pays tranquille.

Tu dois tout au Cameroun, mais le Cameroun ne te doit rien !

Une carrière de fonctionnaire commencée en 1962, devrait normalement être finie depuis au moins 20 ans ! J’espère que tu ne souhaites pas finir comme Mobutu, Ahidjoi, Kenyon Doe, Idi Amin Dada, Ben Ali ou Moubarak. Car l’Histoire montre qu’on ne vainc jamais un peuple. Les dictateurs passent, les peuples demeurent.
Pars pendant qu’il est encore temps, pendant que tu peux encore passer par l’aéroport. Bientôt, cette route te sera interdite. Nous ne te le dirons pas deux fois.

John Fonkito
Combattant de la démocratie
Guidiguis, ce 21 août 2011.


21/08/2011
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