Les performances économiques du Cameroun en deçà de la moyenne mondiale

Les performances économiques du Cameroun en deçà de la moyenne mondiale
(Afrique Avenir 20/12/2010)


Les performances économiques du Cameroun se situent en deçà de la moyenne mondiale, africaine et sous-régionale, selon le président du Groupement interpatronal de ce pays (GICAM), Olivier Behle.

Cette affirmation intervient au lendemain de la 110è assemblée général de cette instance, tenue vendredi dernier dans la métropole économique, Douala.

Pour lui, les estimations qui tablent sur une croissance de 2,6% en 2010 essentiellement tributaire de l’écroulement de la production pétrolière, traduisent des difficultés structurelles.

Ce taux, affirme M. Behle, est plus faible que le taux de croissance de la population et traduit inéluctablement une augmentation de la pauvreté, c’est-à-dire une détérioration en moyenne des conditions de vie des populations.

« Notre pays est l’un des moins performants du monde et ses résultats sont en déphasage avec le potentiel que tout le monde lui reconnaît ».

De son analyse des secteurs d’activités, il apparaît que la croissance est estimée à 3,8% dans le primaire, à 3,9% dans le tertiaire et à 0,5% dans le secondaire, qui pâtit de la baisse drastique de la production pétrolière avec une chute de l’extraction des hydrocarbures de plus de 13%.

En ce qui concerne l’environnement global des affaires, le président du GICAM continue de déplorer les durées toujours très élevées des opérations d’importation et d’exportation, des procédures et délais de paiement des impôts très longs, les entreprises camerounaises consacrant en moyenne 27 jours par an au règlement des impôts, contre 7 jours environ en Ile Maurice.

Pour Olivier Behle, le Cameroun ne peut espérer être un pays émergent que s’il améliore la qualité de la dépense publique et diminue drastiquement le niveau des importations des produits alimentaires agricoles, pour passer de 500 milliards FCFA aujourd’hui à 100 milliards FCFA en deux ans.

Le gain réalisé par cette mesure forte, indique-t-il, pourrait être investi dans le financement de l’agriculture, dans la multiplication des infrastructures de production et contribuer à augmenter l’accès au crédit.

Dans le même ordre d’idées, il suggère la consolidation de la base productive de l’économie à travers la diversification, la mise à niveau des entreprises, la conquête des débouchés, la diversification des sources de financement, le développement des infrastructures, le renforcement du capital humain, la modernisation et le soutien de l’agriculture et, surtout, l’amélioration de l’environnement des affaires.

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20/12/2010
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