Les grandes ambitions: les promesses n’engagent que ceux qui y croient

Écrit par Gerard Philippe KUISSU | Douala
Mercredi, 05 Janvier 2011 19:48

Au début du mandat actuel du Président Biya  on nous a rabattus les oreilles avec les grandes ambitions. Que n’a –t- on pas promit aux populations ? Un deuxième pont sur le Wouri. Des stades de football dont les maquettes sont présentés au public et sites visités à grand renfort de publicité. Des hôpitaux dont pour certain la première (et dernière pierres)  a été posée ; Un comice agro pastoral qui n’aura plus finalement jamais  lieu après 22 ans d’attente, des facultés de médecines sans CHU, une compagnie aérienne,  des barrages, des routes, des lycées etc. Pus prosaïquement, on nous a annoncé la fin de l’immobilisme, par ceux là même qui en sont responsables ; on nous a annoncé le congrès du parti au pouvoir.

 


Finalement que conclure ?
La première conclusion est qu’aucune promesse n’a été tenue. Pire, d’autres problèmes se sont ajoutés. Notamment, les délestages devenus naturels, les coupures d’eau devenu une habitude, les ruptures de médicaments et notamment les ARV, le déficit criard des routes, les accidents sur nos routes étroites parsemées de trous, de marres et de nids d’oiseaux, et le comble, le coup de massue les prix des denrées de première nécessité chaque jour qui grimpe et sont de plus en plus inaccessibles.
Le constat alarmant est qu’aucun signe ne semble indiquer une rectification du tir. On s’achemine doucement vers l’épreuve redoutée par les uns et attendue par les autres : Présidentielle 2011


Que va-t-on nous servir ? A quelle sauce serons nous mangés ?
Probablement un congrès extraordinaire ou une déclaration forte du bureau politique ou de ce qui en tient lieu  de la candidature du « candidat naturel »  à la demande pressante du peuple.
Cela implique au préalable un matraquage médiatique des appels au Président à continuer son œuvre de paix, de développement et d’unité nationale. Cet assaut médiatique pourrait être précédé d’universitaires en quête  de reconnaissance, de personnalités civiles, militaires et économiques qui viendraient appuyer la nécessité   de continuer la re(re)lance économique.


Il faut donc s’attendre à des décisions politiques mues par la nécessité de faire avaler cette énième couleuvre. Le combat d’ELECAM  est déjà gagné par le camp présidentiel ; ELECAM est au cœur de l’élection et dans la position et le rôle calculés et taillés pour elle.
L’autre combat pour les organisateurs de cette future consultation élection est de continuer à tenir de façon subtile le peuple à l‘écart. Ils ont réussi sans grands efforts à écarter la diaspora de tout le processus : incapable de voter, impossible d’être candidat ; une véritable forfaiture, une honte !
Pour le moment, on digère la vérité du Capitaine Guérandi qui  dans un argus de haute voltige démontre avec intelligence et précision la manipulation que constituent les simulacres d’élections que nous subissons depuis 50 ans !
Vous avez dit démocratie ? Tant pis pour ceux qui y croient.


KUISSU MEPHOU Gérard.
Cyberjournlaiste/ Correspondant icicemac.com



09/01/2011
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