Les gens du 09 décembre 2011 au scanner: L'équipe Yang à l'épreuve des feuilles de routes

Yaounde, 26 Novembre 2012
© Nadine Bella, René Atangana et Yves Marc | La Météo

II y a quelques mois, les services du Premier ministre procédaient à l'évaluation à mi-parcours des feuilles de route ministérielles.

II y a quelques mois, les services du Premier ministre procédaient à l'évaluation à mi-parcours des feuilles de route ministérielles. Cette étape cruciale consistait en l'identification des manquements et des retards éventuels accusés dans la mise en œuvre du catalogue d'activités, de projets et de programmes gouvernementaux réalistes, adossés sur des ressources prévues dans l'exercice budgétaire 2012. Les programmes et actions sont adossés au Document de stratégie pour la croissance et l'emploi (Osce), appuyé par le programme des "Grandes réalisations" présenté au peuple avant, pendant et au lendemain de l'élection présidentielle du 09 octobre 2011, par Paul Biya. Le chef de l'Etat réélu avait reprécisé sa démarche de développement du Cameroun à l'occasion du conseil des ministres du 15 décembre suivant.

Préalablement, les titulaires de portefeuilles (y compris leurs ministres délégués ou secrétaires d'Etat) ont eu à procéder à une auto-évaluation de leur propre feuille de route, à travers une matrice élaborée et lisible. Il était prévu que le rapport issu de la pré-évaluation soit transmis aux services du Premier ministre au plus tard le 27 juillet 2012, pour une vérification sur pièces et éventuellement sur place, à partir d'une grille et de Critères définis.

Le 6 mars 2012, le président Paul Biya a validé l'ensemble des feuilles de route présentées par les départements ministériels. Le 10 juillet suivant, un séminaire gouvernemental, présidé par le Premier ministre Philémon Yang, a précisé les modalités pratiques de l'évaluation des feuilles de route ministérielles de l'exercice 2012". C'était l'avant-dernière étape, avant l'évaluation finale annoncée dans le prochain mois par le chef de l'Etat.


Véritable tableau de bord.

Les feuilles de route sont donc un instrument de prévisions chiffrées et d'actions à entreprendre élaborées par les départements ministériels eux-mêmes, qui trouvent leur fondement dans le programme présidentiel et des orientations générales de l'action gouvernementale en matière de développement du Cameroun. Et, ainsi que l'indiquait, le 7 mars dernier, un communiqué du Secrétaire général de la présidence de fa République (Sg/pr), Ferdinand Ngoh Ngoh, elles ont fait l'objet d'un examen concerté entre les différents départements ministériels concernés, les services du Premier ministre et le Sg/Pr. C'est donc l'évaluation d'étape de cette sorte de devoir préparé qui est en cours d'achèvement. Et les Camerounais, qui étaient habitués à la navigation à vue, sont en droit d'attendre la publication des résultats y relatifs au sortir de la rencontre du 27 novembre. Au nom de la transparence et de la bonne gouvernance, ils ont le droit de savoir qui est qui, qui fait quoi parmi les personnalités choisies par Paul Biya pour conduire sa politique des "Grandes réalisations".

En prélude à la publication éventuelle, mais vivement espérée du public de l'évaluation des feuilles de route ministérielles, La Météo, se fondant sur des indiscrétions au sein des services du Premier ministre, livre l'appréciation globale des performances de l'équipe gouvernementale (ministres titulaires) sur la base des feuilles de route présentées à leur hiérarchie. Quelle que soit l'appréciation portée en regard des noms et titres, personne ne devrait se sentir outré ou encensé. A l'heure de l'émergence, chaque membre du gouvernement, chaque maillon de la chaîne de développement, devrait se sentir totalement engagé dans la bataille pour sortir le Cameroun de l'ornière. On devrait, surtout respecter à la lettre les prescriptions de Paul Biya contre les ridicules «fêtes au village» après s'être fait nommé à un important poste, qui à la fois dévoient la doctrine d'ardeur au travail et distraient ceux qui voudraient se concentrer à la tâche, Surtout, malheur à celui qui osera oublier cette forte réflexion du président du parti au pouvoir, le 21 juillet 2006 à Yaoundé, à l'ouverture du 3è congrès extraordinaire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) : "La rigueur et la moralisation demeurent les mots d'ordre du Renouveau. Le Rdpc doit en donner l'exemple. C'est le mérite et le militantisme vrai qui doivent présider au choix des responsables et des investitures. Ce n'est ni l'argent, ni la capacité d'organiser des fêtes où l'on danse plus qu'on ne pense. En effet, le folklore n'a pas grand-chose à voir avec l'engagement politique."




26/11/2012
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 299 autres membres