Les évènements en Côte d'Ivoire en direct ce jeudi: «Ça tire tous azimuts»

Les évènements en Côte d'Ivoire en direct ce jeudi: «Ça tire tous azimuts»
(20 minutes 16/12/2010)


LIVE - Alassane Ouattara a appelé ses partisans à marcher sur la télévision d'Etat et à l'aider ensuite à prendre le contrôle du siège du gouvernement...
15h: Amnesty International fait état d'un bilan d'au moins neuf morts
L'organisation a fait le décompte d'après les témoignages qu'elle a recueillis, indique Reuters.

14h06: Pas de vols annulés chez Air France
Les vols Air France sont maintenus, a annoncé la compagnie à 20minutes.fr. Contrairement à ce qui avait été annoncé, «un avion est actuellement en vol, celui de ce soir est maintenu, et a priori ceux de demain aussi.»

13h41: L'hôtel du Golf encerclé
Selon l'envoyé spécial du Nouvel Observateur, «on entend toujours des tirs très nourris, devant l'hôtel mais aussi côté lagune, qui proviennent de fusils mitrailleurs, de kalachnikovs, d'armes lourdes... J'ai vu un blessé dans les rangs des Forces Nouvelles, et, d'après ce qu'on m'a dit, il y en a au moins deux autres. L'hôtel, où tout le monde s'est replié, est encerclé.»


13h36: le Parlement européen appelle Gbagbo à se retirer
Le Parlement européen a adopté ce jeudi midi une déclaration solennelle demandant à Laurent Gbagbo de se retirer pour laisser place au président nouvellement élu Alassane Ouattara, indique l'eurodéputé socialiste Vincent Peillon, un des rédacteurs du texte, sur son blog. Le Parlement appelle également «l’ensemble des acteurs ivoiriens à enrayer tout risque d’escalade de tension et à empêcher tout affrontement» et soutient la mise en place par le Conseil de l’Union de sanctions ciblées contre l’entourage de Laurent Gbagbo.


13h18: Le bilan s'élèverait à quatre morts pour l'instant
Au moins quatre personnes ont été tuées par balles à Abidjan, selon des journailstes de l'AFP présents sur place et cités par Jeune Afrique. Trois personnes ont été tuées dans le quartier d'Adjamé et une autre dans le quartier de Koumassi.

13h08: Les manifestants se réfugient à l'hôtel du Golf
Selon l'envoyé spécial du Nouvel Observateur, «une foule de 300 jeunes environ, précédés par un centaine de Forces Nouvelles étaient partis de l'hôtel. Ils étaient à environ 500 mètres de leur point départ quand l'appel à se replier à été donné.»


12h52: Des tirs d'armes lourdes retentissent à Abidjian près du QG d'Alassane Ouattara, selon des témoins cités par Reuters.
«Ça tire tous azimuts. L'artillerie tonne. Il y a des explosions. Tout cela provient de l'hôtel du Golf», a déclaré un témoin. Un autre témoin, vivant à proximité de l'hôtel, a confirmé ces tirs d'armes lourdes.


12h47: «La tension monte»
Un observateur de France 24 témoigne: «Je suis toujours devant le siège de la RHDP (le parti d'Alassane Ouattara). Les chars paradent autour du quartier et nous ne pouvons pas sortir pour l’instant. On a entendu des tirs mais il est difficile de dire si ce sont des tirs d’armes à feu ou de bombes lacrymogènes. Il n’y a pas eu d’affrontement direct pour l’instant. Les deux camps se font face et les militants restent très disciplinés. C’est vrai que la tension monte.»

12h26: Des tirs nourris d'armes automatiques entendus dans les rue d'Abidjan
C'est ce qu'indique Reuters, précisant qu'on ignore pour l'instant quels incidents sont à l'origine de ces tirs.



12h23: La porte-parole d'Alassane Ouattara parle de 17 morts
Selon le compte Twitter de BFMTV, 17 personnes auraient été tuées à Abidjan, selon la porte-parole d'Alassane Ouattara.
Un peu plus tôt, elle avait été interviewée par la chaîne d'informations.


12h11: Trois morts lors d'une manifestation à Abidjian
Trois personnes ont été tuées par balles dans un quartier populaire d'Abidjan au moment où les forces de l'ordre ont dispersé des manifestants qui voulaient marcher sur la télévision d'Etat, selon un photographe de l'AFP et des témoins, relayés par RFI. Il n'est pas précisé s'il s'agissait des trois personnes blessées lors d'une dispersion de manifestation ce jeudi matin.


12h09: Le procureur de la CPI hausse le ton
Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Luis Moreno-Ocampo prévient qu'il engagera des poursuites contre quiconque serait responsable de violences meurtrières en Côte d'Ivoire, dans un entretien à la télévision France 24.


11h25: Des ONG appellent à la protection des populations civiles
Craignant une escalade de la violence à l’occasion des marches prévues les jeudi 16 et vendredi 17 décembre 2010, la Société civile africaine et des organisations internationales telle que la Fédération internationale des ligues des Droits de l'homme demandent aux responsables politiques ivoiriens d’appeler leurs partisans au calme et à la non-violence et à la protection des populations civiles.


11h13: Les Observateurs de France24 suivent en direct les évènements
Des photos ont été envoyées par l'un d'entre eux, qui affirme que les forces de sécurité auraient tiré sur les manifestants. Un autre, ingénieur en communication à Abidjan et partisant de Ouattara, témoigne: «On est prêts à partir. On attend juste le signal du QG du RHDP qui est juste en face de chez moi et on se mettra en marche vers la RTI. La marche sera pacifique. Il s’agit simplement de récupérer la télévision. Il n’est pas question d’utiliser la force.»

11h11: Les Français appelés à rester chez eux
«En raison des risques d’évolution de la situation, il est demandé à nos compatriotes d’éviter tout déplacement inutile et de se tenir régulièrement informés en consultant le site Internet du Consulat général», indique l'ambassade de France en Côte d'Ivoire dans un communiqué publié mercredi à 19h30.


11h: Les Belges appelés à quitter le territoire
L'ambassade de Belgique en Côte d'Ivoire conseille à ses ressortissants présents sur place de quitter le pays. «Les Belges en Côte d'Ivoire doivent être conscients que la situation peut se détériorer à tout moment», indiquent les Affaires étrangères, selon La Dernière heure.

10h30: Trois blessés dans la dispersion d'une manifestation à Abidjan
Début des incidents en Côte d'Ivoire. Les forces de l'ordre fidèles à Laurent Gbagbo ont dispersé des manifestants, à Abidjan, dans un fief de son rival Alassane Ouattara, faisant au moins trois blessés.


10h15: 900 militaires français sur place
Comme le rappelle Le Télégramme de Brest, la présence militaire française en Côte d'Ivoire repose aujourd'hui sur la force Licorne, forte de 900 hommes basés au sud d'Abidjan. >> Pour faire le point sur le dispositif militaire français en Côte d'Ivoire, cliquez ici.


10h: «Le jour de tous les dangers»
Selon BFMTV, tout le monde parle de cette journée comme «le jour du changement» en Côte d'Ivoire. Avec les risques que cela comporte.



9h50: Michèle Alliot-Marie appelle à la retenue
Selon la ministre des Affaires étrangères, il y a un risque de provocation ce jeudi en Côte d'Ivoire, avec l'appel de Ouattara à manifester contre Laurent Gbagbo. Elle appelle ainsi à la retenue de part et d'autre.

http://www.20minutes.fr/article/640241/monde-les-evenements-cote-ivoire-direct-jeudi-Ca-tire-tous-azimuts

—20minutes.fr
Créé le 16.12.10 à 10h37 -- Mis à jour le 16.12.10 à 13h05

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Des tirs éclatent à Abidjan avant la marche pour Ouattara / Au moins quatre morts à Abidjan, selon des témoins
(Le Point 16/12/2010)


ABIDJAN - Des tirs d'armes lourdes ont retenti jeudi à Abidjan près du quartier général d'Alassane Ouattara, qui revendique la victoire au scrutin présidentiel, avant que ses partisans n'entament une marche pour prendre le contrôle de la Radio-Télévision ivoirienne.

"Ça tire de partout. On entend l'artillerie. Il y a des explosions. Ça provient de l'hôtel du Golf", a dit un témoin. Un autre témoin, vivant à proximité de l'hôtel, a confirmé les tirs d'armes lourdes.

Soldats et policiers à bord de véhicules équipés de mitrailleuses avaient bloqué les rues conduisant à l'hôtel où Ouattara, adversaire du président sortant Laurent Gbagbo, a établi ses quartiers sous la protection de soldats de l'Onu.

Des tirs nourris d'armes automatiques et de fusil avaient éclaté un peu plus tôt dans la matinée sans que l'on puisse savoir avec certitude d'où ils provenaient.

Alassane Ouattara a été proclamé vainqueur du second tour de la présidentielle, le 28 novembre, avec 54% des suffrages par la Commission électorale indépendante.

Ce résultat a été entériné par le représentant sur place de l'Opération de l'Onu en Côte d'Ivoire (Onuci) mais contesté par Laurent Gbagbo, que le Conseil constitutionnel, à sa main, a déclaré réélu avec 51% des voix.

DÉLÉGATION PANAFRICAINE AU NIGERIA

La tension était montée d'un cran mercredi. Les forces de sécurité fidèles à Laurent Gbagbo ont fait usage de gaz lacrymogènes et de balles réelles pour disperser une manifestation à Yamoussoukro, la capitale. Une personne au moins y a trouvé la mort selon plusieurs témoins.

Deux témoins ont dit qu'un manifestant avait été tué par une balle de la police, mais un porte-parole des forces de l'ordre a dit que la personne tuée était un policier.

"L'un des manifestants était armé et a tiré sur lui. Je n'ai pas le détail des circonstances, mais nous savons que c'était un policier", a-t-il dit.

Une délégation de l'Union africaine devait rencontrer jeudi le chef de l'Etat nigérian Goodluck Jonathan, président en exercice de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), dans le cadre des efforts qui visent à trouver une issue pacifique à la crise ivoirienne.

Des dirigeants du monde entier ont reconnu la victoire d'Alassane Ouattara au scrutin présidentiel, mais Laurent Gbagbo garde le contrôle de l'armée, de la radio-télévision nationale et des bâtiments officiels.

Une importante source de revenus de l'administration Gbagbo pourrait toutefois être menacée, la Chambre de commerce de Côte d'Ivoire ayant recommandé cette semaine à ses membres de ne plus acquitter d'impôts.

APPEL DE LA FRANCE

La France a lancé un appel à la retenue aux parties ivoiriennes, a dit jeudi la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie.

La veille, le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, avait souligné que la situation prenait un tour inquiétant et risquait de déboucher sur une extension des violences.

Devant la persistance de l'impasse politique, le camp d'Ouattara a fait monter les enjeux mardi en appelant "la population ivoirienne dans toutes ses composantes à engager maintenant sur tout le territoire national le combat pacifique et démocratique pour installer les autorités légitimes et légales de Côte d'Ivoire".

Le Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), dont Ouattara est membre, a invité jeunes, femmes, syndicats, société civile, organisations socio-professionnelles, travailleurs et fonctionnaires à "accompagner massivement" jeudi le gouvernement d'Ouattara jusqu'au siège de la Radio-Télévision ivoirienne (RTI) pour en prendre le contrôle.
(Reuters)

Au moins quatre morts à Abidjan, selon des témoins

ABIDJAN (Reuters) - Quatre personnes ont été tuées jeudi à Abidjan quand les forces de sécurité fidèles au président sortant Laurent Gbagbo ont ouvert le feu sur une foule de partisans d'Alassane Ouattara, reconnu président élu par la communauté internationale, rapportent des témoins.

"J'ai vu quatre personnes tuées et de nombreux blessés. Ils ont tiré pour nous repousser quand on a essayé de descendre la rue", a déclaré un manifestant pro-Ouattara qui se dirigeait avec une foule vers le siège de la Radio-Télévision ivoirienne avec l'intention d'en prendre le contrôle.

L'organisation Amnesty International a fait état d'un bilan d'au moins neuf morts d'après les témoignages qu'elle a recueillis.

Interrogé sur ces témoignages, un porte-parole de l'armée s'est refusé à faire un commentaire.
Reuters - Publié le 16/12/2010 à 14:45

© Copyright Le Point



Journée de tous les dangers à Abidjan, marche pro-Ouattara sur la TV d'Etat
(Le Monde 16/12/2010)


Jeudi s'annonce comme la journée de tous les dangers en Côte d'Ivoire: le camp d'Alassane Ouattara, l'un des deux présidents proclamés, prévoit de marcher sur la télévision d'Etat, faisant craindre un affrontement sanglant avec les forces de son rival Laurent Gbagbo.
La France a appelé "à la retenue de part et d'autre", a déclaré jeudi la ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie à la chaine de télévision française LCI.

"Je crois à l'acceptation par Gbagbo des résultats de l'élection où les Ivoiriens ont très clairement désigné Ouattara comme leur président", a ajouté la ministre.

Le Premier ministre de M. Ouattara, le chef de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) Guillaume Soro, veut se rendre à la RTI, la radio-télévision ivoirienne installée à Abidjan, avec son gouvernement et ses partisans pour y mettre en place un nouveau directeur général.



Déploiement militaire dans les rues d'Abidjan, le 13 décembre 2010 en Côte d'Ivoire
© AFP Sia Kambou
Il s'agit pour eux de s'emparer d'un pilier du pouvoir du chef de l'Etat sortant Laurent Gbagbo: la RTI est, depuis l'éclatement de la crise née de la présidentielle du 28 novembre, tout entière dédiée à la défense du régime.
Vendredi, M. Soro et les siens comptent cette fois prendre possession de la "Primature", occupée par le Premier ministre du camp adverse, Aké N'Gbo. Ces bureaux sont voisins du palais présidentiel où siège M. Gbagbo, tandis que le camp Ouattara est retranché dans un grand hôtel.

Mais RTI et siège du gouvernement étant par nature des lieux ultra-stratégiques, une confrontation violente est à craindre entre partisans d'Alassane Ouattara et Forces de défense et de sécurité (FDS) loyales à Laurent Gbagbo.

Déjà mercredi, plusieurs manifestants pro-Ouattara ont été blessés par balles dans la capitale politique Yamoussoukro (centre) quand les FDS ont voulu empêcher un défilé.
Alors que le chef de l'ONU Ban Ki-moon redoute un "retour à la guerre civile" dans ce pays coupé en un sud aux mains du camp Gbagbo et un nord FN depuis le putsch manqué de 2002, l'armée a averti qu'elle tiendrait les Nations unies, qui selon elle soutiennent la marche, pour responsables d'éventuelles violences.

M. Ouattara a été désigné vainqueur de la présidentielle par la commission électorale et reconnu président par une communauté internationale quasi-unanime. Mais le Conseil constitutionnel ivoirien, acquis au sortant, a


invalidé ces résultats et proclamé la victoire de M. Gbagbo.

Face à ce blocage lourd de menaces, le président de la Commission de l'Union africaine, Jean Ping, pourrait se rendre d'ici vendredi à Abidjan pour relancer les efforts de médiation.


© Copyright Le Monde



16/12/2010
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