Les comptoirs des marchés sont vides à Yaoundé

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Les comptoirs des marchés sont vides à Yaoundé
(Cameroon-Tribune 04/01/2011)


Au lendemain des fêtes de fin d’année, la clientèle se fait rare dans les marchés et les prix pratiqués depuis deux semaines n’ont pas encore été revus à la baisse.

Deux jours après la fête du nouvel an, la vie dans les marchés a repris son cours quasi normal. La circulation est aisée, d’autant plus que les clients se font rares. Au marché du Mfoundi, plusieurs comptoirs restent désespérément vides. Très peu de clients, idem pour les commerçants qui sont absents. Ceux qui sont présents se tournent les pouces devant leurs marchandises, tout en interpellant tout passant qui jette un coup d’œil sur leurs produits. Devant son comptoir où il expose de la viande de bœuf, Mohammed K. est à l’affût de tout client potentiel. Mais sans espoir. Les quelques rares personnes qui s’arrêtent sont déçues par les prix. «Regardez, la viande qui est exposée. Elle n’est plus fraîche, le bœuf a été égorgé depuis le 31decembre, mais les clients sont absents », explique-t-il. A en croire ce boucher, le prix du kilo de viande n’a manifestement pas changé. Un kilo de viande avec os coûte 2200 F, tandis que celui sans os vaut 2600 F et 2700 F.

L’ambiance dans les poissonneries n’est pas vraiment différente. Les congélateurs restent ouverts, Machoirons, bars, soles, brochets, sont disponibles mais pas de maquereau. Dans l’attente d’acheteurs, quelques poissonniers sont assis sur des congélateurs fermés, devisant sur les fêtes. « Depuis le 31, la poissonnerie est sèche. Pourtant les prix sont encore les mêmes, il n’y a eu aucune augmentation », explique Idris B.

Du côté des vivres frais, la tomate en fruit coûte chère. Les tas de 100F, 200F, et 300 F n’existent presque plus. Ceux de 500 F et 1000 F sont les plus visibles. Cette situation n’arrange pas Lyse P. qui espérait une baisse des prix au lendemain des fêtes. « Je pensais pourvoir trouver la tomate et les oignons à des prix relativement bas par rapport à ceux qu’on a connus ces deux dernières semaines », explique la dame.

« Le panier de tomate coûte 15.000 F, quand on réussit à le trouver », lance une commerçante, comme pour justifier les prix appliqués. Pour ce qui est des oignons, les tas de 100 F sont également portés disparus. Quand on réussit à les trouver, ils sont aussi petits que des billes et peu nombreux par tas. Même ceux de 300 et 500 F ne paient pas de mine. Ce qui n’est pas pour encourager les clients, au lendemain de fêtes onéreuses.

Stéphanie B. HISSOAK

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04/01/2011
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