Les banques d'Afrique centrale montrent des insuffisances dans la gouvernance et le contrôle interne (régulateur)

Les banques d'Afrique centrale montrent des insuffisances dans la gouvernance et le contrôle interne (régulateur)
(Xinhuanet 21/12/2010)


DOUALA (Cameroun) -- Les banques d'Afrique centrale affichent les insuffisances les plus récurrentes dans le contrôle interne et la gouvernance, a relevé lundi le président de la Commission bancaire de l'Afrique centrale (COBAC), Lucas Abaga Nchama, lors d'une concertation avec la profession bancaire et financière à Douala au Cameroun.

"La solvabilité ne suffit pas seule à assurer la pérennité de nos entreprises bancaires ", indique le régulateur du système bancaire sous-régional à l'endroit des dirigeants d' établissements de crédit.

"Certains établissements de crédit de la sous-région se trouvent en situation critique en raison de problèmes internes principalement liés à leur gouvernance et à la moralité douteuse de leurs promoteurs et/ou dirigeants ", ajoute sans autre précision le gendarme des banques d'Afrique centrale.

La COBAC a entrepris de répondre à cette "situation critique " en élaborant un avant-projet de règlement en cours de discussion au sein de la profession.

En attendant, le régulateur invite les banquiers à doter leurs établissements "d'un gouvernement d'entreprise et d'un dispositif de contrôle interne conforme aux normes minimales établies par le réglementation en vigueur ".

Lucas Abaga Nchama, par ailleurs gouverneur de la Banque des Etats de l'Afrique centrale (BEAC), la banque centrale sous-régionale, a fait ces remarques à la 3ème réunion annuelle de concertation avec la profession bancaire et financière de la sous-région.

La COBAC révèle néanmoins que la situation des 43 banques en activité dans la sous-région est globalement bonne.

"Au 30 septembre 2010, les normes prudentielles sont dans l'ensemble respectées par la plupart des banques. Toutefois, les dispositions relatives à la représentation du capital minimum restent peu honorées ", souligne Lucas Abaga Nchama.

La réglementation oblige chaque banque à porter son capital social minimum à au moins 5 milliards F Cfa (environ 10 millions USD) à fin juin 2010. L'objectif est d' atteindre 10 milliards F Cfa (soit 20 millions USD) au plus tard en juin 2014.



© Copyright Xinhuanet



21/12/2010
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 299 autres membres