Les « grands chantiers » sont ailleurs !!!

 

«Agir ne prend son sens que dans la transcendance d’une mission ». Mais pour toute mission, il faut bien quelqu’un pour la recevoir en inspiration, peut-être un autre pour la penser et certainement un autre pour lui donner corps, l’exécuter
 
Seulement le mal d’une mission réside dans le fait que très peu la comprennent, que d’aucuns l’ignorent tout simplement, que certains font semblant de l’accepter et de l’exécuter et que d’autres réunissent tous leurs efforts pour que cette mission ne se réalisent pas. Pourtant l’élu du peuple le rappelait et le précisait encore le 03 novembre 2011 lors de la prestation de serment. « Et je dois dire que je compte sur la participation de tous et de chacun (…) pour mener à bien la mission qui m’a été confiée ».
 
Force est de croire que beaucoup ont choisi de ne pas participer à l’accomplissement de cette mission, à la matérialisation des grandes réalisations, soit en démissionnant, soit en démobilisant, soit en incitant au désordre, soit en niant par ignorance ou mauvaise foi, la matérialisation des grands chantiers qu’a annoncé le Président de la République pour le début du mois de Janvier 2012.  Au-delà des grues… la refonte et la refondation Beaucoup qui s’attendaient à voir pulluler des grues, des pelles porteuses et des galions dans tout le Cameroun, affichent aujourd’hui leur déception.
 
Mais alors à tort. 
 
 
Le fait, d’une part, est qu’ils n’ont pas le don d’ubiquité qui leur permettrait de se trouver partout à la fois dans le pays pour voir ce qui s’y fait. Car le Cameroun n’a pas un modèle de développement physique centré, mais éclaté et équilibré. Ce qui fait que toutes les régions du Cameroun présentent sensiblement le même niveau de développement. C’est cet éclatement dosé et équilibré des fruits de la croissance qui donne cette « fausse » impression du « rien est fait ».
 
D’autre part, les pourfendeurs des grands chantiers de l’ère des grandes réalisations semblent n’avoir pas saisi la totalité du sens des « grand chantiers » annoncés. Ils semblent n’avoir pas compris qu’au delà de leur présentation physique, les chantiers peuvent tout aussi s’entendre d’une refonte et d’une refondation de l’existant.
 
QU’EST CE QU’UN CHANTIER POLITIQUE ?
 
Il existe trois principaux types de chantiers en politique : la volonté, l’idée et l’action.
 
Les chantiers de la volonté et de l’idée Tout chantier commence par le décideur lui-même
 
Tout chantier commence par le décideur lui-même. Il doit provoquer et faire naître en lui une volonté de penser et de réfléchir qui le situerait ainsi au dessus de toutes pesanteurs et intrigues de l’inertie, de l’attentisme et de l’incompétence. Il doit se doter d’une volonté d’aller et d’arriver quelque part, à un résultat. C’est cette volonté qui, lorsqu’elle est née et vivante en lui, donne corps à une idée qui n’est autre que le résultat de la persistance de la volonté du décideur.
 
C’est l’idée qui projette la volonté dans le temps et dans l’espace 
 
C’est l’idée qui projette la volonté dans le temps et dans l’espace par une construction dans l’imagination présente, non seulement d’un ensemble de formes et d’apparences futures, mais aussi et surtout d’un ensemble de moyens et de procédés pour donner forme à l’idée. L’idée, au fur et à mesure de sa construction et de son perfectionnement devient alors une vision qui ne devra perdurer et survivre qu’à travers sa matérialisation : l’action.
 
Le premier chantier c’était l’aggiornamento personnel du Président de la République
Le Cameroun est entré en chantier avant le 1er janvier 2012 
 
Le Cameroun est donc entré en chantier bien avant le 1er janvier 2012. Nous sommes en chantier officiellement depuis le 03 novembre 2011, date du discours de politique générale du septennat des grandes réalisations du Président de la République devant l’Assemblée Nationale. 
 
Le premier chantier du septennat a donc été celui par lequel le Président de la République a opéré en lui-même une aggiornamento en renforçant sa volonté de « faire », en perfectionnant son idée et sa vision de l’avenir du Cameroun et en s’obligeant à les rendre réelles, par leur énonciation dans un discours qui désormais le lie et que tout camerounais peut utiliser comme livre de chevet. Il a d’ailleurs réitéré cette volonté d’être lié par son discours en publiant « Ce que j’ai dit » un recueil de toutes ses interventions depuis l’ouverture du congrès ordinaire de son parti les 15 et 16 septembre 2011. L’on a donc pu l’entendre dire : « je tiens à réaffirmer ma volonté de … », « nous devons réagir avec encore plus de fermeté contre ces comportements… ».
 
Plus loin que la volonté et le discours politiques
 
 Beaucoup ont vu en ces différentes interventions du Président de la République, de simples discours creux, qui ne laissaient aucunement entrevoir une volonté politique de faire ou de réaliser. Certains mêmes en sont allés jusqu’à jouer des préséances entre discours et volonté politiques. La volonté précède et succède au discours Autant le dire d’emblée. Aucun septennat n’a été aussi logique et dense en idées et en faits comme celui des grandes réalisations débutant. Dans les règles de l’art et comme en politique, la volonté précède et succède au discours. Avant le discours, la volonté s’entend d’une volonté de penser et de dire. Après le discours, la volonté devient une volonté de faire.
 
La volonté politique s’affirme donc avant et après le discours politique.
 
Aussi, le discours du 03 novembre n’est-il que la matérialisation d’une volonté politique de dire du Président de la République. Tout comme les actes qu’il pose depuis le 09 décembre 2011 sont le reflet de la volonté politique de faire qui l’anime subséquemment au discours de politique générale du septennat, délivré devant la Représentation Nationale. Il n’y a donc aucun débat vrai qui soit, remettant en cause la volonté politique du Président Paul Biya. Le chantier de l’action Toute action politique est le produit d’une volonté et d’une idée .
 
Toute action politique, mises à part les exceptions épidermiques et spontanées, est le produit d’une volonté et d’une idée. En management, l’on dira caricaturalement qu’une action est un élément d’un ensemble d’activités qui sont elles-mêmes le contenu d’un projet, qui lui-même compose, parmi tant d’autres, un programme. L’action suppose donc une solvabilité préalable vis-à-vis d’une volonté et d’une idée. L’action n’est que le résultat de la conviction intime et personnelle du décideur politique, de la maturité de sa volonté et de son idée.
 
Le septennat courant repose sur le « Programme des grandes réalisations ». Donc un ensemble de projets, d’activités et d’action. Pour faire court et pour ne pas concurrencer les spécialistes des projets, le Président Biya a pris la chose par le bout le plus utile : « L’heure est l’action ». Le chantier de l’action consiste d’abord en la science ou la réflexion sur l’action
 
L’on peut donc aisément comprendre que le chantier de l’action consiste en la science ou la réflexion sur l’action ; autrement dit sur le quand, le comment et le pourquoi de l’action avant, pendant et après son opérationnalisation.
 
Le Président de la République a donc pensé son action longtemps avant le début du septennat, notamment depuis 2007, sanctionnant le début de l’élaboration du Document de Stratégies pour la Croissance et l’Emploi (DSCE). Ce document de stratégies qui s’affirme être la bible et le catalogue des actions du septennat des grandes réalisations et de bien d’autres encore qui suivront jusqu’en 2035. Le Président de la République n’a donc pas seulement pensé son action, mais aussi celle de ses successeurs. Ce qui est le manifeste même d’une volonté, d’une pensée et d’un discours politiques durables, pour un développement durable.
 
QUELLES SONT LES DECLINAISONS DE L’ACTION DANS UN « GRAND CHANTIER
» POLITIQUE ? (les visages des grands chantiers) 
 
Les grands chantiers peuvent prendre plusieurs formes. Refonte et refondation La refonte c’est l’action de « refaire complètement (un ouvrage) en conservant la même matière » (Dictionnaire Universel, 4ème Edition). La refondation quant à elle est un « ensemble de travaux destinés à répartir (à nouveau) sur le sol et sous le sol, les charges d’une construction ».
 
Dans l’un et l’autre cas, la refonte comme la refondation sont des chantiers, des grands chantiers au même titre que la construction d’immeubles des ponts, des chaussées ou d’ouvrages d’art. Parfois même, l’activité de refonte ou de refondation peut même se présenter plus stratégique et durable que tout autre chantier politique. Depuis le mois de Février 2012, le Président de la République, fidèle à sa logique des grandes réalisations et des grands chantiers, a ordonné la refonte des listes électorales, la Biométrie électorale et l’élaboration d’un code électoral. Il n’est donc ni hors sujet, encore moins sous le sujet. Il est dans et sur son sujet.
 
Une réalisation, immatérielle ou matérielle Un grand chantier peut avoir pour but une réalisation immatérielle ou matérielle. Réaliser c’est rendre réel, effectif, faire exister quelque chose. C’est en cette signification que le programme des grandes réalisations tient tout son sens en ce qu’il rend réels, effectifs et existants la volonté, la pensée et le discours politiques du Président de la République.
 
A titre de réalisation immatérielle l’on peut déjà citer la création d’un Ministère de la Jeunesse et de l’Education Civique dont l’objectif est, au-delà des problèmes des jeunes, de refaire, refondre et refonder les moeurs civiques et citoyennes du Cameroun. C’est une activité immatérielle de longue haleine. Comme réalisation matérielle, restant toujours dans le même ministère c’est la création d’une Direction Générale de l’Education Civique dont les responsables ont d’ailleurs été récemment nommés et installés. Pour ne citer que ces quelques exemples entre autres. Une rénovation/innovation structurelle et/ou infrastructurelle La rénovation chez les urbanistes est généralement urbaine et quelque fois rurale en ce qui concerne les grands centres et les grands ouvrages d’art situés en zone rurale. L’innovation est généralement une nouvelle création.
 
La rénovation ou l’innovation sont pour l’essentiel des cas, structurels et infrastructurels.
 
 
A titre de rénovation, le Président de
la République a ordonné un déblocage de 100 Milliards FCFA pour la reprise et l’entretien de 09 ouvrages (routes et ponts) dans tout le pays. Comme innovation, ainsi qu’il a refondu le Fonds Routiers, il a crée et nommé les dirigeants de la Direction générale de l’Education Civique.
 
Une formalisation structurante
Depuis le début du septennat, le Président de la République n’a fait que mettre en forme. La formalisation structurante étant une réorganisation ou une mise en forme méliorative, l’on peut citer à l’actif de ces 03 premiers mois, la formalisation du code électoral, la formalisation du circuit et du travail des commissions de passation des marchés publics, la publication de l’organigramme du Ministère des marchés publics etc 
 
QUELS SONT LES CHANTIERS
ENTAMES JUSQU’AUJOURD’HUI
 
Le chantier électoral
La refonte du fichier électoral ;
L’instauration d’une carte biométrique
électorale ;
Le code électoral.
Le chantier judiciaire
La création du Tribunal Criminel
Spécial ;
La création de nouveaux Tribunaux de
Première Instance ;
La création de nouveaux Tribunaux de
Grande Instance ;
La convocation du Conseil Supérieur
de la Magistrature.
Le chantier administratif
La concession rétroactive de nouvelles
primes aux personnes d’appui des
Universités d’Etat ;
La concession rétroactive de nouvelles
primes au corps des Conseillers de
Jeunesse et d’Animation ;
La concession rétroactive de nouvelles
primes aux Enseignants du
Secondaires ;
Refonte du Fonds routier ;
Refonte de l’Agence Nationale des
Technologies de l’Information et de la
Communication (ANTIC) ;
La création des lycées professionnels.
Le chantier structurel et infrastructurel
 
 L’accélération des travaux sur Lom Pangar ; L’accélération des travaux de bitumage de l’axe Ayos-Bonis ; Le déblocage de 100 milliards pour l’entretient de 7 routes et de 02 ponts ; La création d’une Direction Générale de l’Education Civique ; L’accélération des travaux du Port en eaux profondes de Kribi
 
Le bouclage du financement du barrage de Menve’ele.
 
 
Le chantier managérial
 
La révision du circuit et du travail des commissions de passation des marchés publics ; La proche écoute du Président de la République ; La diligence dans l’action du Président de la République (l’affaire des tracteurs et l’affaire des éléphants) ; La relance de métrologie ; Le renforcement des contrôles sur les importations de poulets congelés.
 
 
Le Journal la Cité 109 Avril 2012



23/06/2012
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