Législatives et municipales - Partis politiques: entre incertitude et désespoir

DOUALA - 22 JUIL. 2013
© Salomon KANKILI | Le Messager

Après le dépôt des différentes candidatures dans les démembrements d’Elecam de l’Adamaoua, les supputations vont bon train au sujet de la crédibilité de l’organe en charge de l’organisation de la chose électorale au Cameroun.

Après les plaintes sur le monnayage des pièces de candidature à fournir et les querelles internes, les partis politiques ont désormais Elecam en ligne de mire. L’organe indépendant en charge de l’organisation, de la gestion et de supervision de l’ensemble du processus électoral et référendaire est au centre de toutes les supputations. Pour la presque totalité des partis politiques de l’opposition engagés dans la course au scrutin du 30 septembre prochain dans l’Adamaoua, le délai imparti pour l’étude des dossiers de candidatures est court. Le code électoral en son article 185 (1) prévoit, en ce qui concerne les candidatures des conseillers municipaux, que les démembrements communaux d’Elecam ont cinq (5) jours pour s’assurer que la liste des candidats est conforme. « Dans tous les cas, poursuit l’alinéa (2) [les démembrements transmettent] au directeur général des élections(…) toutes les déclarations de candidatures reçues, assorties éventuellement de [leurs] observations»
« Ce sont des hommes qui travaillent à Elecam. Quand on sait que certains démembrements fonctionnent en sous effectif, je voudrais bien savoir comment il leur a été possible d’étudier des milliers de dossiers en quelques heures», s’interroge un candidat du Social democratic front (Sdf) dans le Faro et Déo. Même son de cloche du côté de l’Union pour la démocratie et le progrès (Undp) et à l’alliance pour la démocratie et le progrès (Add). Des cadres de ces partis approchés ou joints au téléphone ont clairement signifié leur certains à « bricoler » leurs dossiers. Une situation qui laisse présager des contestations pré-électorales importantes à travers le septentrion.

L’ambiance au Front pour le salut national (Fsnc) est plutôt bon enfant. Régulièrement réunis à leur siège sis au carrefour ministre à Ngaoundéré, les responsables dudit parti ont tenu à présenter des candidatures irréprochables. Enfin, au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) l’arbitrage du Comité central visant à mettre un terme aux guerres des listes semble avoir blessé certaines sensibilités. Au point où des observateurs redoutent un rebondissement dans cette série interminable qui tend à diviser les camarades de Paul Biya.


« Gare aux erreurs »

Le membre du Conseil électoral d’Elecam pour l’Adamaoua avait annoncé ces piques des partis politiques. Le 15 juillet dernier, Mme Sadou née Lady Bawa a organisé une rencontre avec tout le personnel chargé d’étudier les dossiers de candidatures aux législatives et municipales. Celle qui a tenu à s’assurer que ses collaborateurs maîtrisent la loi électorale et les procédures les a soumis un test pratique. Sa mise en garde : « il n’est pas question que nous fassions des erreurs ou que nous induisions les candidats à l’erreur, cela pourrait tous nous engager », avait-elle prévenu. De manière chiffrée, le nombre de cartes électorales distribuées dans le Djérem au 12 juillet 2013 est de 15 918. Il est de 15 045 dans le Faro et Déo, 31 997 pour le Mayo Banyo, 28 483 pour le Mbéré et 97 953 pour la Vina. Pour ce qui est de la répartition des sièges à pourvoir lors des élections municipales et législatives 2013, l’Adamaoua dispose d’un total de dix (10) députés à élire. C’est-à-dire : 1 député pour le Djérem, 1 député pour le Faro et Déo, 2 députés pour le Mayo Banyo, 3 députés pour le Mbéré et 3 députés pour la Vina. Le nombre de conseillers municipaux à élire est de 587 pour la région Château d’Eau.


22/07/2013
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