Le viol des étudiantes dans la ville de SOA: La gent féminine outragée

DOUALA - 06 Février 2012
© Stéphanie Goembang | La Nouvelle Expression

L’année 2012 semble avoir mal débutée dans la ville de Soa. Hormis les agressions, de nombreux cas de viols ont été enregistrés. Selon un journal de la place, 50 cas de viols ont été enregistrés dans la ville de Soa ce mois de janvier 2012.

Pour le maire Essama Embolo des cas de viols sont commis; mais en majorité par les étudiants «comment ne peut – on pas parler de viol, quand on retrouve des jeunes filles à des heures tardives, une jeune fille assise dans des bars avec des garçons, que pensez –vous qu’ils vont faire après? Si elle refuse de céder, elle sera automatiquement violée. On enregistre des cas déplorables où la victime n’a rien à voir avec son bourreau».

Plus grave encore est le cas des étudiantes qui habitent les chambres et les mini-cités situées aux environs dudit campus. Celles-ci sont parfois réveillées en pleine nuit et contraintes sous la menace d'ouvrir leur porte, pour subir les derniers outrages. Au vu du mode opératoire de ces violeurs d'un autre genre, les soupçons sont de plus en plus dirigés vers des étudiants ou d'anciens étudiants qui veulent rendre invivable le campus de Soa. De plus, les autorités de la ville accusent ces malheureuses étudiantes à s’attirer de temps à autre des foudres de leurs agresseurs. Nkomo Rodolphe, adjudant chef de la gendarmerie de Soa, confirme «70% des étudiantes sont victimes de leurs cas, par leur habillement extravagant et provocateur et parfois des amis jaloux ou vengeurs qui veulent régler leur compte». Toutefois des enquêtes sont ouvertes pour tenter de mettre les mains sur ces agresseurs qui sèment la terreur dans cette petite ville estudiantine.


Messo Messo David Steve (étudiant): « En plus des autorités qui ne font pas leur travail de sécuriser la population, j’accuse aussi les bailleresses»

On a eu une voisine qui est morte dernièrement et les autorités sont arrivés ici avec un grand retard. Depuis le jour que l’on est parti avec le corps de cette fille, ils ne sont plus revenus dans le coin. On attendait qu’ils viennent faire un état des lieux, mais l’attente est jusqu’ici a été vaine. Nous sommes là tourmentés, nous ne savons pas dans quel milieu nous vivons. L’insécurité à Soa a déjà pris une grande ampleur, le décès de cette jeune fille n’est qu’un exemple parmi tant d’autre. En plus des autorités qui ne font pas leur travail de sécuriser la population, j’accuse aussi les bailleurs, il y’a des cités de hautes standing ici à Soa qui normalement devraient avoir des bon vigiles. Mais une fois que les bailleurs ont perçu leurs argents, le reste, il s’en fou même quand il faut venir déboucher la fausse sceptique, c’est un problème. Les agressions se déroulent partout en dehors des cités, il y’a pas d’endroit fixe.


Oscar Sona (étudiant): «Les agressions ne se déroulent pas à une heure fixe, ni à un endroit fixe»

Les agressions ne se déroulent pas à une heure fixe, ni à un endroit fixe. Et cela ne se déroule pas de manière fréquente. Les agressions arrivent lorsque les gens sont en congés. Comme le dernier cas c’était pendant les vacances tout le monde avait déjà déserté les cités. Dans notre cité, on a mis sur pied un système de surveillance. En engageant un gardien et on lui a donnée des consignes que nous même avons mis sur pied. Et son salaire est payé par le concierge a qui on n’a pas laissé de choix. L’heure de couvre feu c’est 23h, après on n’ouvre plus la barrière sauf si c’est cas d’urgence, ou quelqu’un qui vient de loin. Ceux qui sortent tardivement avisent le gardien et lui disent à quelle heure ils vont rentrer



07/02/2012
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