Le Sdf débat sur Boko Haram à Bamenda.

 

Cameroun,Cameroon : Le Sdf débat sur Boko Haram à Bamenda.Les membres du Nec pensent que la communication et l’objectif du combat contre la secte sont biaisés.

Le Social Démocratic Front, a repris avec ses vieilles habitudes en appliquant de nouveau l’article 8.2. La victime qui a écopé cette fois, c’est Ngong Rex. Ce président de circonscription électorale du Sdf dans la Mentchum est accusé d’avoir battu le député de sa circonscription. Le chef de cette circonscription reprochait à l’élu Ngong Larry Hills d’entretenir le flou dans l’utilisation de l’argent des microprojets, au point de créer une incompréhension au sein de l’électorat.

Pour Wanki, l’un des secrétaires du Sdf, c’est un écart de conduite que le parti ne peut tolérer. Ce qui a abouti lors de la séance du Nec, qui s’est déroulée du samedi 30 au dimanche 31 août 2014 à Ntarikon Bamenda, à l’exclusion de ce cadre. L’autre sujet longuement débattu concerne Boko Haram. Les avis des membres du Nec sont allés dans tous les sens. Est-ce une histoire de grand banditisme ? Est-ce une entreprise programmée dans le but de déstabiliser le Cameroun ? Est-ce un conflit interne au sein du Rdpc ou un conflit étatique entre le Cameroun et le Nigéria ? Chacun y allait de son avis.

Clebert Hotou, le secrétaire général adjoint du Sdf, rappelle qu’au Nigéria où ce terme a débuté avant d’entrer dans le vocabulaire camerounais, «ils avaient des revendications précises. Rien n’est précisé ici chez nous, sur le fond de ce combat. Mais comme nous ne pouvons accepter que le sang des Camerounais coule, après avoir consenti à beaucoup de sacrifices et par l’esprit nationaliste qui est le nôtre, nous allons continuer à nous engager dans cette bataille pour défendre notre patrie».

Tous les membres du Nec se sont accordés sur un fait, tel que l’a mentionné Jean Tsoumelou, président du groupe du Sdf au Sénat : «Le pouvoir sait ce qui se passe et entretient le flou». « Il faut une bonne gouvernance sur le volet de l’emploi des jeunes pour éviter qu’ils soient encore exposés à ce mouvement. Pour se renforcer, Boko Haram puise dans la misère de la population jeune. Il faut aussi noter que l’alternance pacifique est une soupape de sécurité car des frustrations se multiplient puisque ce sont les mêmes pratiques et les mêmes récriminations », pense Clebert Hotou.

Une commission mise sur pied et dirigée par le viceprésident Joshua Osih doit statuer et rendre d’ici demain la position officielle du Sdf sur le sujet, à côté de leur engagement citoyen.

 

© Le Jour : Honoré Feukouo


02/09/2014
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