Le peuple camerounais est un gaz souterrain qui suffoque et peut faire éruption à tout moment quand s’en va Paul Biya, et le pays s’embrase

Emeutes Cameroun:Camer.beLe peuple camerounais est un gaz souterrain qui suffoque et peut faire éruption à tout moment quand  s’en va Paul Biya, et le pays s’embrase. Il ne s’agit pas ici d’une exagération métaphorique, mais d’un point de vue que nous dictent nos projections et analyses dénuées de passion et d’émotion.  
Le long musèlement du peuple, la misère qu’il traverse, les injustices qu’il subit, les haines ethno-claniques qui s’aiguisent, le flou institutionnel orchestré et d’autres maux multiples nous portent à afficher ces appréhensions. Nous n’avons pas toutefois l’intention de faire peur à nos compatriotes. 
Notre travail de sensibilisation, de mobilisation et de défense des droits humains et d’éveilleur des consciences nous oblige de ne pas nous taire devant un grave péril qui est aux trousses du peuple d’Um Nyobé.

Ici, nous n’entendons pas passer au peigne ces maux qui minent le Cameroun et le porte chaque jour vers les rives de la catastrophe ou du chaos que Paul Biya lui-même a souhaité à son peuple.

Au Cameroun, nous n’avons pas encore assez compris que les actions qui sauvent ou élèvent des nations ou des peuples doivent être savamment pensées  et méticuleusement étayées au moment opportun. Nous choyons et optons pour des actions théorétiques là où il faut des actions concrètes et adéquates.
Nous relevons que devant des sujets assez sérieux, il est des Camerounais supposés en avoir des réponses claires qui biaisent. Cette attitude-là n’est pas constructive, surtout dans un pays où le capitaine du bateau a perdu le nord.
 
Ces Camerounais doivent cesser de donner des réponses non apophantiques là où le oui ou le non est recherché et aiderait le pays. Ils doivent dire clairement au peuple où ils se situent. 
 
Les Camerounais de tous les bords devraient penser à déterminer tout ce qui pourrait déstabiliser le pays ou créer l’effusion de sang au Cameroun après Paul Biya, et consigner des remèdes préventifs toujours prêts quelque part.

Ne nous leurrons pas, la chute de Paul Biya, qu’elle soit lente ou soudaine, ne sera pas sans grand retentissement, et le génie de ses forces politiques, civiles, militaires et policières devrait être requis dans cette phase de notre histoire.
 
Que celui qui succède à Paul Biya soit au Palais d’Étoudi par mérite ou par fraude, il faudra s’attendre à des agitations débordantes qui pourraient causer des effusions de sang.

C’est pourquoi il est encore temps de peaufiner des mesures adéquates, d’étudier toutes les éventualités et de songer aux moyens de leur application au moment venu.

Ceci nous fait penser aux rivalités ethno-claniques, à la péninsule de Bakassi, à l’irrésolue et éternelle question anglophone, à la soif immodérée demain d’une population camerounaise longtemps muselée et partialement traitée de trop revendiquer et de vouloir revendiquer même ce qui ne peut lui être donné. 

Nous encourageons ceux des Camerounais qui aiment leur pays à y penser, à mûrir des réflexions qui vont aider le pays d’éviter ce chaos que son très irresponsable fils en la personne de Paul Biya voudrait voir tomber sur le pays quand après tous ses forfaits il tombe.
  
Qu’il s’agisse de l’armée, de la police-gendarmerie, de l’opposition, de la société civile ou des membres du parti-Etat au pouvoir, nous savons que s’y trouvent de grands patriotes, des personnes conscientes qui peuvent bien travailler à soustraire le Cameroun de cette grande menace.

© Correspondance : Léon Tuam


05/12/2012
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 299 autres membres