Le “parachute doré” et d’autres détournements calleront-ils au cou d’Antoine Ntsimi ?

Malgré toutes les preuves qu’apporteront des centrafricains au prochain sommet de la Cemac, accusations remis a Jeune Afrique tirant ici à boulets rouges sur « Chicago boy », Paul Biya apportera tout son soutien à cet individu connu depuis les années 1990 comme un très mauvais gestionnaire, un corrompu, et un détourneur des fonds publics qui se moque éperdument de toutes les accusations portées contre lui. Antoine Ntsimi sait donner la part du patron. La confiance de Paul Biya est maintenue seulement si son responsable corrompu et détourneur des fonds publics sait aller lui donner la part du patron. Beaucoup de ses responsables en prison aujourd’hui y sont parce qu’ils n’ont pas obéi à la règle de la part du patron. L’un d’eux a même plaidé en disant qu’il avait bien soutenu les affaires de fausse philanthropie de Chantal Biya. Ce jour, Marafat Hamidou Yaya et Inoni Ephraim seraient entrain d’être conduits à la prison de Kondengui. Parce qu’ils s’étaient tous payé sa tête en détournant les fonds plutôt contre lui, Paul Biya est décidé à les poursuivre jusqu’en l’enfer.

Ndzana Seme – 04/16/2012

Extraits de l’article de Jeune Afrique Cemac – Affaire Ntsimi : le grand déballage

celui qui se présente comme « le créateur de la Cemac » se dit « fin prêt pour affronter les autres candidats » au poste de président de la Commission - en l’occurrence, les Centrafricains Élie Doté et Enoch Dérant-Lakoué – en violation du principe de la rotation alphabétique aux postes de responsabilité des différentes institutions régionales, dont celui de président de la Commission, prévoyant qu’Antoine Ntsimi devrait partir fin avril 2012. S’il devait quitter la direction de la Cemac, Antoine Ntsimi demande des « indemnités pour services rendus » représentant cinquante mois de ses émoluments, soit, au bas mot, 1 milliard de F CFA (1,5 million d’euros), dont une partie avant même la fin de son mandat…

…depuis un an, Ntsimi ne séjournait qu’à peine une semaine par mois au siège de Bangui, préférant manifestement les charmes de Yaoundé, avec à la clé un double avantage : il y réside chez lui et en mission, payé par lui-même de gros frais de mission.

Non seulement le bilan de l’institution est loin d’être positif, mais la gestion financière opérée au niveau de sa présidence est pour le moins troublante.  Entre le 12 décembre 2011 et le 29 février 2012, on compte treize retraits d’argent pour une somme globale en liquide de 821 millions de F CFA (1,25 million d’euros). La quasi-totalité de ces prélèvements en caisse est effectuée par le représentant résident adjoint de la Cemac au Cameroun, Roger Faustin Ndzana, homme de confiance d’Antoine Ntsimi…

En un mois, celui de février 2012, les dépenses de « location d’aéronefs privés du président de la Commission » se sont donc élevées à 322 millions de F CFA !

…Bien plus que Bangui, où il ne réside plus, la capitale camerounaise est donc devenue la plaque tournante des multiples remboursements de frais en liquidités et autres avances dont bénéficie M. Ntsimi, lequel a nommé à la tête de la représentation locale de la Cemac sa propre belle-soeur Malaïka Ndoumbo Ngolo…

Antoine Ntsimi montre ainsi aux Etats de la région que le Cameroun de Biya est expert dans la gabegie et les détournements des fonds communs.

Un fidèle de Paul Biya qui sait verser la « part du patron »

Rappelons bien ici que le système de gabegie et des détournements au sein du régime de Paul Biya ne profite à celui qui vole ainsi dans les caisses et comptes publics que lorsque que ses patrons hiérarchiques le soutiennent.

Une expérience personnelle à la SCB Bafoussam m’avait appris que, pour m’accorder des missions rentrant dans le cadre de mon travail de responsable des crédits, il fallait que j’aille nuitamment remettre la part du patron. Opposé par principe aux transactions de corruption, j’achetai un jour un objet d’art et allai l’offrir à mon patron. Le résultat en fut que je n’obtins plus du tout d’accords de missions, jusqu’à la « scission-liquidation » de la banque.

Rappelons aussi que les missions sont des rémunérations supplémentaires, que tout employé ou fonctionnaire cherche au Cameroun, souvent par tous les moyens. Les frais de mission sont une enveloppe supplémentaire, gonflée selon le bon vouloir du patron, qui vient s’ajouter au salaire normal.

En plus des missions de 280 jours environ sur un an, ce qui représente des montants exorbitants, Antoine Ntsimi puisait des centaines de millions dans les caisses de la Cemac ($322 millions pour le seul mois de février 2012 pour de prétendues locations d’avions pour des voyages en Guinée Equatoriale et au Congo), il retirait comme bon lui semblait toute somme qu’il veut.

Une telle dilapidation arrogante des fonds de la Cemac ne peut se faire que lorsqu’on compte sur le soutien du patron, qui est assuré lorsque vous lui versez bien sa « part du patron ». C’est dire que, sur tout ce que Antoine Ntsimi a détourné autant au ministère des finances dans le passé (mon journal Le Nouvel Indépendant publia plusieurs articles sur ces détournement, dont notamment dans le cadre de la dévaluation du franc Cfa et de la « scission-liquidation » des banques) et dans la Cemac actuellement.

A propos du Nouvel Indépendant, et ceci est écrit ici pour les journalistes qui veulent rester intègres, notre rédaction tomba dans le piège de Antoine Ntsimi. Un jour, le journaliste du Rdpc Gilbert Tsala Ekani se présenta avec une enveloppe d’argent et nous annonça que les notables Eton étaient contents de notre travail journalistique et avaient voulu nous encourager. Mais à la place des notables Eton, que je contrains Tsala Ekani à me présenter, je me retrouvai plutôt dans le château d’Antoine Ntsimi, qui nous assura qu’il ne nous demandait rien et voulait seulement nous “encourager”.

C’est seulement une fois sorti du pays et le journal suspendu que, en lisant des éditions sorties au Cameroun sans mon accord par mon ancien journaliste, que je compris que l’aide de Ntsimi au Nouvel Indépendant était un conditionnement moral préparatoire pour notre soutien futur à sa candidature comme député. Je fis suspendre le journal par décision du tribunal à travers un représentant.

Ceci pour dire que, même Le Nouvel Indépendant tomba dans le piege de la corruption de Antoine Ntsimi, surtout pendant la période de 1995 où j’étais malmené en prison et de procès en procès. Les journalistes qui veulent rester intègres doivent rester sur leurs gardes à tout instant.

Si un homme profondément mauvais gestionnaire, corrupteur et corrompu comme Antoine Ntsimi parvient à garder la confiance de Paul Biya, malgré tous ses détournements au ministère des finances qu’il dirigea, allant jusqu’à se faire bitumer une route personnelle dans son village natal près de Yaoundé par une entreprise étrangère à qui il avait donné des marchés publics colossaux, sans compter sa pactole personnelle engrangée lors des opérations de la dévaluation du franc Cfa et de la liquidation des banques camerounaises, c’est bien parce qu’il verse une part de ses détournements à Paul Biya et ce dernier apprécie cela. Sinon, aucune personne normale ne peut renouveler sa confiance en un individu aussi mauvais gestionnaire, corrompu et détourneurs des fonds publics que Antoine Ntsimi.

Antoine Ntsimi sait donner la part du patron. La confiance de Paul Biya est maintenue seulement si son responsable corrompu et détourneur des fonds publics sait aller lui donner la part du patron. Beaucoup de ses responsables en prison aujourd’hui y sont parce qu’ils n’ont pas obéi à la règle de la part du patron. L’un d’eux a même plaidé en disant qu’il avait bien soutenu les affaires de fausse philanthropie de Chantal Biya.

Ce jour, Marafat Hamidou Yaya et Inoni Ephraim seraient entrain d’être conduits à la prison de Kondengui, dans le cadre des détournements qu’ils avaient opérés dans l’achat d’un avion à Paul Biya. Il faut ici rappeler que c’est notre journal en ligne The African Independent qui publia en exclusivité, en avril 2004, l’existence de cette transaction d’achat d’un avion présidentiel en violation de l’interdiction de la Banque mondiale et du FMI, un avion connu plus tard sous le nom de Albatros.

Ici justement, Paul Biya mettra tout le monde impliqué dans ce détournement des fonds publics en prison, non pas parce que de tels individus avaient détourné les fonds publics comme l’accusation le laisse croire au tribunal, mais parce que tous ces corrompus et détourneurs s’étaient joué de sa tête, qu’il faillit d’ailleurs perdre lors du vol inaugural de l’Albatros, mais surtout parce que, dans cette affaire juteuse, il était exclu du butin engrangé.

Par contre, le bon élève de Paul Biya, Antoine Ntsimi, sera soutenu vigoureusement, et continuera de jouir du fruit de sa rapine tant que Paul Biya et son système gardent le pouvoir.

 

Cameroun: Ephraïm Inoni et Marafa Hamidou Yaya aux arrêts

Par Journalducameroun.com – 16/04/2012

L’ex-Premier ministre, et l’ex-Secrétaire général de la Présidence de la République ont été arrêtés puis écroués à la prison centrale de Kondengui

L’information a fait le tour des rédactions ce lundi et s’est répandue comme une trainée de poudre dans le pays. L’ex-Premier ministre Inoni Ephraim et l’ex-Secrétaire général de la Présidence de la République, par ailleurs ancien ministre Marafa Hamidou Yaya ont été arrêtés puis écroués à la prison centrale de Kondengui. Selon des sources, Ils étaient convoqués ce lundi 16 avril 2012 à la direction de la police judiciaire, à Yaoundé. C’est à la suite de leur audition que les deux anciennes personnalités, proches du régime au pouvoir, ont été arrêtées. Selon d’autres sources, ils étaient convoqués au parquet du tribunal de grande instance, avant de se voir signifier leur incarcération par le Procureur de la République.

Ephraïm Inoni et Marafa Hamidou sont impliqués dans l’affaire Albatros, relatif à l’achat de l’avion présidentiel qui a failli coûter la vie à Paul Biya, le président de la République et qui a déjà conduit à l’arrestation, il y a quelques mois, du milliardaire Bandjoun, Yves Michel Fotso et de l’ex-ambassadeur du pays aux Etats-Unis, Jérôme Mendouga. Lors de l’éclatement de cette affaire, le premier était Premier ministre. Le second, quand à lui, a commencé à piloter le dossier, en qualité de secrétaire général de la présidence de la République, avant de céder le poste à Atangana Mebara, lui aussi écroué depuis quelques années dans le cadre de cette affaire d’Albatros.

Issu de l’aristocratie peule de Garoua (Nord), ingénieur en pétrochimie diplômé aux USA, ancien enseignant d’hydrologie à la faculté de sciences de l’université de Yaoundé, Marafa Hamidou a siégé sans discontinuer au gouvernement depuis 19 ans. Ecarté du gouvernement lors du remaniement du 9 novembre dernier, la presse a annoncé à plusieurs reprises son arrestation.

Ephraïm Inoni est un bakweri originaire de Bakingili, entré au gouvernement en avril 1992 comme secrétaire d’État aux Finances. Ensuite, il est devenu secrétaire général adjoint de la présidence de la République et est resté douze ans au palais d’Etoudi avant d’être ommé chef du gouvernement le 8 décembre 2004 en remplacement de Peter Mafany Musonge. Lors du remaniement de novembre 2009, il a perdu son poste.

Début mars, le ministre en charge du contrôle supérieur de l’Etat avait annoncé l’arrestation très prochaine des dignitaires soupçonnés de malversation dans la gestion des fonds publics. Marafa et Inoni qui ont toujours jusqu’ici été cités, n’avaient pas jamais fait l’objet d’arrestation.



16/04/2012
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