La télévision par câble est de retour

YAOUNDE - 28 JAN. 2013
© Félicité BAHANE N. | Cameroon Tribune

Depuis vendredi dernier, certains quartiers de Yaoundé reçoivent à nouveau les images.

« Le câble est revenu » ! Le message, par sms, a circulé vendredi en milieu d’après-midi, au grand bonheur des populations. Canular pour certains, chance pour d’autres. Parmi eux, Grégoire Elom, habitant de Nkomo. Heureux, le père de famille affirme que son quartier est béni. « Ce sont les enfants qui m’ont informé que le câble est revenu à la maison. Toutes les chaînes ne sont pas revenues mais les plus intéressantes pour nous sont là », soutient-il. Du côté d’Oyomabang c’est également la joie. « C’est une épine qu’on m’arrache du pied soudainement. Mon épouse et les enfants me mettaient une pression à peine dissimulée pour que je prenne l’abonnement à Canal Plus », rapporte M. Djao, fonctionnaire. Pourtant, une bonne partie de Yaoundé ne reçoit toujours pas le signal du câble.

A propos, Clotaire Tchoupu Fotsa, leader du collectif des télédistributeurs, affirme qu’une mesure transitoire est mise en place. « Après les rencontres avec Mgr Befe Ateba, président du Conseil national de la communication, toutes les parties se sont mises d’accord pour dépassionner les débats et privilégier le bien des ménages ». Il soutient qu’il a été convenu « qu’on récupère les appareils saisis. Mais en attendant, on s’est débrouillé pour relancer le signal au fur et à mesure. C’est pourquoi les images arrivent par zones ». Néanmoins, notre source souligne bien que « le problème demeure entier». Justement, Jackson Njike, directeur général de Canal+ Cameroun, affirme qu’« il n’y a aucune entente possible. Les câblo-opérateurs font du vol et leurs appareils ont été saisis par la justice. A elle de décider de les leur rétrocéder selon son appréciation ».

Pour sa part, le ministre de la Communication estime qu’il faudra travailler à apporter la sérénité nécessaire à la structuration et au formatage du fonctionnement du secteur de la télédistribution. Issa Tchiroma Bakary est exprimé vendredi sur le sujet, lors de la présentation des vœux. Pour lui, « dans la perspective de l’octroi des licences, des regroupements devront s’opérer parmi les nombreux acteurs, à l’effet de faire face à la rémunération des droits attachés aux programmes qu’ils commercialisent ». De l’autre côté, selon le ministre, « les opérateurs de bouquets devront poursuivre les efforts d’adaptation de leur offre aux capacités financières de notre marché, afin de neutraliser en amont le fléau du piratage ».


28/01/2013
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