La police à la recherche des auteurs des tracts sur la commémoration des émeutes de février 2008 qui circulent à Douala

Douala police:Camer.beLes versions varient entre la crainte d'un soulèvement populaire, et la traque des dispatcheurs des tracts hostiles au pouvoir de Yaoundé dans l'étendue de la ville de Douala. Des véhicules  passés au peigne fin par des fonctionnaires de la police. Les usagers des véhicules de transport en commun ne se sont pas privés de faire l’économie de leur compassion face aux tribulations de ces hommes en tenue militaire qui les fouillent. Toutes ces opérations de fouille systématique créent des bouchons géants dans la ville. Selon certains habitants de la ville de Douala, c’est vers 23h depuis hier (17 janvier 2013, ndlr) que la ville de Douala est envahie par les tracts, des écrits au vitriol intimant au président de rendre compte au sujet des émeutes qui ont secoué le Cameroun en février 2008."Paul Biya,démissionne"." Paul Biya, tu as tué les jeunes en 2008, il est temps de rendre compte au peuple camerounais"

Depuis ce matin à Douala, les usagers de vehicules, sont harcelés par les flics. Ils sont présents dans tous les carrefours de la ville, munis en pleine journée de leur artillerie et des lampes-torche. Aucun véhicule n'échappe à leur vigilance. Tout est fouillé à fond jusqu'aux sacs à mains de certains clients.

Au Rond point feu Rouge Bessengue. C'est le même scénario un conducteur de taxi se gare sur le bord du trottoir selon les ordres de la police. L'agent de police se rapproche de lui, fait le salut militaire et demande à voir le dossier du véhicule. Le taximan s'exécute. Le policier examine minutieusement le dossier, puis, n'y ayant apparemment trouvé rien à redire, le remet au taximan. Le contrôle n'est pas pour autant terminé. "Pouvez vous ouvrir votre malle arrière?!" Le chauffeur appuie sur un bouton et cette dernière s'ouvre automatiquement. "Ok, pouvons vérifier l'identité de vos clients".

Tout le monde s'exécute. Quelques minutes plus tard, il fait alors signe au taximan de s'en aller. Pendant qu'il démarre son vehicule, deux autres policiers lui demandent de sortir du véhicule et de les suivre. Il revient quelques minutes plus tard, et ne retrouve plus que deux personnes. Entre temps, les deux autres passagers ont pu trouver un autre moyen de locomotion pour s'en aller.

Cette scène, observée depuis ce jour à Douala, est de plus en plus fréquent dans les contrôles routiers menés par la police camerounaise.
 
Au niveau de la délégation generale de la sûreté nationale ( DGSN) à Bonanjo, une source toujours bien renseignée et qui a requis l'anonymat affirme que dans les jours à venir, ceux qui n'ont pas de carte d'identité seront soumis à des contrôles sévères. Il en est de même pour les noctambules. Des patrouilles nocturnes sont annoncés à des endroits néfralgiques et sensibles de la capitale économique du Cameroun

La même source affirme que beaucoup de fausses pièces d'identités et de faux passeports sont en circulation au pays.
 
A en croire un commissaire de police, la piste du groupe de Mboua Massock et des Camerounais de Bruxelles n'est pas à négliger.

© Camer.be : Albert. N. Douala


18/01/2013
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