La liberté provisoire refusée à Charles Metouck

Cameroun : La liberté provisoire refusée à Charles MetouckLe nouveau Dg de la Sonara, Ibrahim Talba Malla, a par ailleurs été entendu comme témoin vendredi dernier à Limbe.

Les juges du Tribunal de première instance (Tpi) de Limbe, dans le Sud-Ouest, n’ont pas accédé à la demande de l’ex-directeur général de la Société nationale de raffinage (Sonara) Charles Metouck. Une demande qui consistait, pour les conseils de la défense, de solliciter auprès des juges une mise en liberté sous caution de leur client. Que non ! Les juges du Tpi de Limbe ont estimé que le mis en cause ne présentait pas assez de garanties lui permettant de retrouver la liberté. La demande des avocats de la défense n’a pas été acceptée. Malgré cette fin de non-recevoir des juges, l’audience qui s’est ouverte vendredi 1er mars 2013 au Tpi de Limbe s’est poursuivie. Tout est allé très vite au cours de cette. Après l’identification des prévenus, s’en est suivie celle des témoins. Ces derniers ont été entendus, notamment trois témoins cités à comparaitre par l’accusation.

Parmi eux, le nouveau directeur général, Ibrahim Talba Malla, et deux cadres commerciaux de la Sonara. Au cours de cette audience, Ibrahim Talba Malla a soutenu qu’il n’était pas là au moment où Charles Metouck entrait dans son bureau. Il se trouvait à Yaoundé. L’actuel Dg de la Sonara explique également avoir été informé de la présence de son prédécesseur dans son bureau par le biais de sa secrétaire. Suite à cette information, et afin de s’en convaincre, Ibrahim Talba Malla soutient avoir appelé sur le téléphone fixe du bureau du directeur général de la Sonara, et c’est Charles Metouck qui a décroché.

Au sujet de la lettre autorisant Charles Metouck à entrer dans ledit bureau, l’actuel Dg de la Sonara affirme n’en avoir aucune information, aucune connaissance. Du moins avant les faits. Il explique que c’est après l’arrestation de Charles Metouck que le président du conseil d’administration (Pca) lui en a fait part. Mais que dans tous les cas, «on ne lui a pas donné l’autorisation d’aller détruire des documents dans le bureau du directeur général de la Sonara», explique l’actuel Dg.

Face à cette situation, les avocats de la défense ont demandé au tribunal de convoquer le Pca de la Sonara. Ce que les juges ont dit devoir faire en temps opportun. Et c’est dans la soirée de vendredi vers 17h que l’audience s’est achevée. Charles Metouck a regagné sa cellule à la prison centrale de Buea. Il devra encore se présenter au tribunal ce lundi 04 mars 2013 pour la suite des débats. En rappel, Charles Metouck avait été relevé de ses fonctions de directeur général de la Sonara le 15 février 2013. Le 18 février, il a été interpellé dans ce qui était alors devenu son ancien bureau par les éléments de la Police judiciaire de Buea. Il a passé quatre jours en garde à vue avant d’être auditionné par le procureur de la République qui lui a notifié les faits qui lui sont reprochés. Il a par la suite été mis en détention provisoire à la prison centrale de Buea le 22 février dernier, en compagnie de six de ses ex-collaborateurs.

© Mutations : Blaise Djouokep


04/03/2013
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