La lettre ouverte de l'Offre Orange au peuple Camerounais: L’HEURE EST A LA REMOBILISATION DE LA NOUVELLE GENERATION

La lettre ouverte de l'Offre Orange au peuple Camerounais: L’HEURE EST A LA REMOBILISATION DE LA NOUVELLE GENERATION

Hilaire Kamga:Camer.beC’est une question de survie générationnelle ! Après une analyse objective de la scène politique camerounaise et des comportements des leaders politiques qui ont longtemps animé et orienté le jeu politique au sein de l’opposition, la Dynamique Orange est parvenue à la conclusion selon laquelle ces derniers sont désormais disqualifiés pour assurer le leadership de la lutte, dans la phase de parachèvement du combat pour les droits de l’homme, la démocratie, les libertés et le développement dans notre pays. Il s’agit d’un postulat de fond développé dans l’ouvrage idéologique, programmatique et stratégique : «l’Offre Orange pour l’alternance au Cameroun, la nouvelle génération s‘engage », qui a posé les jalons objectifs de remise de notre pays sur les rails à travers un programme de transition de trois ans. Ce programme ayant pour mission d’étudier et de réformer les piliers de l’Etat-Nation que sont ses textes fondamentaux, ses institutions, son patrimoine, son histoire et ses conjonctures économique, politique, idéologique, culturel et éthique, dans un monde en pleine mutation.

Le postulat de disqualification (au leadership) des leaders politiques ayant occupé les devants de la scène, nous a valu des interpellations de certains citoyens, a priori, de bonne foi pour qui il fallait nécessairement conjuguer avec ces acteurs en 2011. Sensibles à ces appels, nous avons réorienté pour la circonstance notre dispositif stratégie pour l’accommoder à cette donne.

 Au lendemain du 09 octobre, nous devons bien nous rendre à l’évidence que tous nos efforts de sensibilisation, d’interpellation, de rapprochement, de compromis etc., en direction de ces acteurs, n’y ont rien fait.
Fidèles à eux-mêmes, leurs égoïsmes les ont guidés jusqu’à la dernière journée fatidique au cours de laquelle, chaque soi-disant candidat à la conquête de la République réceptionnait, toute honte bue, son résultat réel ou fabriqué par Elecam (peu importe, car tous autant qu’ils sont, n’en savent pas grand-chose, aucun candidat n’ayant quadrillé l’ensemble du territoire en termes de représentants et de scrutateurs, ce qui a ouvert au RDPC et à ses amis d’Elecam, un boulevard de liberté qu’ils ont – à la guerre comme à la guerre – amplement exploité pour fabriquer de but en blanc le taux de participation de 65,82 %  et les 77,9% du candidat sortant).  Il ne pouvait en être autrement, car chacun de ces candidats savait très bien qu’il allait pour perdre. Les quinze millions de nos deniers publics leur ont servi à aller dans leurs villages respectifs, haranguer les foules, parfois avec des arguments on ne peut plus tribaux et intéressés, après quoi ils se sont rendus dans quelques villes phares du pays, pour faire du théâtre avec quelques benskineurs payés et habillés pour la circonstance. Bref, rien qui soit  digne d’une élection présidentielle.
 
 Ce qui devait arriver arriva.
En effet, beaucoup d’entre eux ont brandit un programme de transition pratiquement plagié dans l’Offre Orange tout en esquivant soigneusement l’aspect stratégique qui les exhortait à se soumettre aux Primaires Citoyennes  dont le règlement procédurier pouvait être négocié entre partenaires, afin d’en dégager le N° 1, c'est-à-dire le futur président de transition, et les 21, (c’est-à-dire ceux qui auraient eu le moins de voix) devant constituer le Conseil National Citoyen de Transition (CNCT).
 Au lendemain donc de la grande farce, comme pour réserver le meilleur acte de la pièce pour la fin, ces « braves » messieurs et dames qui n’ont pas su prendre le risque de voir un des leurs retenu dans un processus de primaires-test, ont quand-même eu l’audace de demander aux pauvres camerounais que nous sommes d’aller dans la rue défendre le vent. L’Offre Orange a bien entendu tenu, par un communiqué suffisamment clair  à se désolidariser de ce manque de respect aux citoyens camerounais en demandant aux Orangistes de ne pas écouter ces mauvais Loosers.
 
Et ce qui devait arriver arriva.
Pas l’ombre d’un manifestant dans la rue. Même pas celle de l’un des protagonistes signataires de l’appel.
 
Nous saisissons cette occasion pour féliciter le peuple camerounais qui a suivi majoritairement notre recommandation à l’abstention ou au vote du bulletin nul le 09 octobre. Car après …… Communiqués d’interpellation des candidats, après moult tractations dans l’espoir d’un retour même tardif à la raison, à la nécessité d’une fédération des forces autour d’une stratégie gagnante, nous avons dû nous rendre à l’évidence : Ils sont tous à côté de la plaque, quant ils ne sont pas simplement complices du pouvoir néocolonial qui asservit le peuple camerounais depuis plus de cinquante ans.
 
Nous félicitons par ailleurs ce brave peuple, qui le fameux jour de proclamation des résultats, a tout simplement été d’un mépris historique vis-à-vis de cet « appel de Yaoundé ». Le peuple leur a rétorqué «on vous connait, prenez vos quinze millions tranquillement, faisons le théâtre ensemble avec nos ben skin, pourvu que nous ayons nos miettes, mais surtout ne nous demandez pas plus, chers  leaders ! ».
 Nous croyons avoir une idée précise du drame politique camerounais de l’heure. Un peuple pris au piège, entre le marteau (Régime dictatorial RDPC) et l’enclume (opposition d’une inertie extraordinaire, leaders ayant chacun un égo plus grand que le Cameroun) qui n’en peut plus d’espérer et de déchanter.
  
Ils n’ont pas été suffisamment écœurés par le quotidien des millions de familles (qui n’est que misère, désespoir, et fuite des cerveaux vers d’autres cieux) pour opérer le sursaut de conscience patriotique que j’ai personnellement espéré d’eux jusqu’à la dernière seconde. C’est pour cela qu’il est urgent que tous les camerounais de la nouvelle génération, qui ont jusque là observé la scène politique en spectateurs et observateurs, s’engage pour la future bataille finale.
 
Citoyennes, citoyens, c’est vous les patriotes pour de vrai.

La prochaine échéance déterminante c’est pour nous. Plus aucun bénéfice de doute n’est possible. Ne laissons aucun iota d’espace ni de temps à ceux là qui sont devenu des  coresponsables du désarroi de toute une nation.

Demain, la Nouvelle Génération s’affirmera, non plus pour tenter de rafistoler des protagonistes foncièrement hétéroclites et égocentriques, ou encore des organisations dépourvues d’âme et d’identité, mais pour prendre les devants de la lutte et assumer.

Nous n’avons pas dit notre dernier mot.

Demain, c’est pour nous.  
 
Il me semble donc judicieux de réitérer ce que l’Offre Orange avait alors déclaré à M. Biya au lendemain de la farce électorale du O9 Octobre 2011. 
 
M. le Président abrégez le supplice des citoyens

Vous n’avez pas oublié qu’à travers une modification de la Constitution au forceps, vous avez  violé en 2008 le consensus politique né de la Rencontre Tripartite de 1991, notamment en matière de durée du mandat. Vous n’avez pas non plus accordé une oreille attentive aux revendications de la Société Civile notamment en ce qui concerne la mise en place d’une CENI et la refonte complète des listes électorales. Vous n’avez toujours pas permis aux citoyens de disposer de vrais statistiques de la population du Cameroun, nous obligeant à nous contenter des estimations qui présentent le Cameroun comme un pays d’environs 20 millions d’habitants et dont de 11 millions de potentiels électeurs.

Il est évident que l’élection du 09 octobre, bien qu’ayant été jugé «  pas démocratique »  par les observateurs électoraux crédibles, vous confère une légalité peu discutable. Or cette légalité, en conflit avec une légitimité douteuse, est malheureusement insuffisante dans le contexte actuel marqué par une exigence quasi généralisée de justice et d’alternance au sommet de l’Etat. Nous ne pouvons imaginer que vous n’avez pas cerné la nouvelle donne du contexte national et international dans lequel la légitimité s’impose comme le seul déterminant de crédibilité et de représentativité réelles du peuple et de quitus de gestion d’un pays. En définitive Monsieur le Président, Il est de votre devoir, de votre responsabilité et surtout dans votre intérêt d’abord de prendre la mesure de la responsabilité qui vous incombe désormais personnellement, de veiller à la mise en place des mécanismes idoines pour l’avènement de l’alternance par les urnes et dans la paix dans notre pays. Or cela passe par l’acceptation de la mise sur pied en matière de dévolution du pouvoir d’un dispositif juridique, structurel et organisationnel moderne et adapté à notre contexte.

La paix que certains utilisent aujourd’hui comme un gilet pare-balles ne se décrète pas. La stabilité ne se décrète pas : elle se construit. Et le premier ciment de cette construction est la justice sociale, qui manque pourtant le plus dans ce pays depuis plus de 30 ans.

La Nouvelle Génération qui s’organise pour gérer ce pays après vous, ne voudrait pas gérer un pays en guerre. Il est juste qu’au moment de votre départ, au moment opportun et acceptable, vous laissiez un pays en paix, dans le climat où l’on vous l’a donné en 1982.
 
En tout état de cause, Nous, jeunes Orangistes, sommes sont plus que jamais déterminés et nous donnerons l’orientation que nous souhaitons à la nouvelle bataille pour la libération totale du Cameroun. Je ne doute pas un seul instant que la majorité des citoyens veulent un Changement, un vrai Changement. Je vous invite aussi à ne pas céder au découragement. Au contraire ! Plus que jamais, nous sommes proches de la victoire finale. C’est une victoire imparable, car comme nous l’avons toujours affirmé dans les fondamentaux de l’Offre Orange, « aucun  système dictatorial ne peut résister durablement face à un peuple déterminé qui s’engage à se libérer ».
 
Ensemble, nous pouvons, nous devons et nous allons changer le Cameroun et dans la paix. C’est une question de survie générationnelle. Ça Suffit !
 
Fait à Yaoundé le 06 novembre 2011
 
Pour la Dynamique Orange
 
 Le Mandataire
Citoyen Hilaire Kamga

© Correspondance : Citoyen Hilaire Kamga


20/11/2011
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