La Conac dénonce la mauvaise gestion des ressources publiques

YAOUNDE - 01 NOV. 2012
© Jean Baptiste KETCHATENG | Cameroon Tribune

Elle évalue depuis hier le rapport de sa dernière campagne de contrôle menée avec la société civile. Les grandes lignes du document.

Santé publique

Dans ce secteur, il est reproché à un cadre des services du gouverneur du Littoral, d’avoir détourné les fonds publics affectés aux soins des malades. A Douala, à l’hôpital Laquintinie, la mission de la Coalition nationale de lutte contre la corruption (septembre 2011), a relevé des pénuries organisées de médicaments, tandis qu’à celui du district de santé de New-Bell, les services gratuits sont rendus contre rémunération. A Log-Baba, un prestataire de services percevrait sans justification 35% des recettes mensuelles de l’hôpital. La qualité de la couverture sanitaire est aussi obérée par des ouvrages abandonnés, comme le centre de santé de Mvamedjap-Fong et celui de Mvamedjap-Bene à Ngoulemekong dans le Sud.


Education

L’école paie un lourd tribut à la mauvaise gouvernance selon le rapport de la mission qui relève une trentaine de chantiers en difficulté, en raison de pratiques présumées de corruption. Touboro (Nord) attend ainsi toujours son centre de formation professionnelle agropastoral malgré le déblocage des fonds il y a quatre ans. A Kribi, les travaux de construction de l’hôtel d’application au lycée technique sont à l’arrêt. Idem pour le centre de jeunesse de Meyomessala (Sud), abandonné depuis « une dizaine d’années » et le Cetic de la même localité dont le chantier est « forclos ». Parfois, les travaux se sont arrêtés non loin du point d’achèvement : 70% pour deux salles de classe à l’école publique de Polo (Lékié) et 60% pour celles de Nkang dans le même département.


Routes

Les fonds destinés aux routes de l’arrière-pays semblent plus souvent ciblés par les pratiques mafieuses. La piste rurale de Song-Hagbe à Ngonga dans la Sanaga-Maritime a ainsi été privée de cet entretien, dit le rapport. Il accuse également l’entreprise chargée de réhabiliter les routes du canton Lémandé (Mbam-et-Inoubou), d’avoir bricolé sa tâche. A Foumban, le chantier de bitumage d’une route a été abandonné il y a 30 mois. Tout comme la route de Nniemeyong à Ebolowa, entamée et arrêtée avec la fin du comice agropastoral national de 2011. En même temps que le chantier d’un hôtel qui accompagne souvent la tenue des comices.


Autres

L’équipe mixte de traque des pratiques de corruption a aussi relevé que dans le Littoral, des lenteurs administratives sont organisées pour « animer » le phénomène. Notamment dans le centre des impôts du Littoral I. Les personnes qui en ont le pouvoir se feraient payer 10% sur les montants des marchés avant de les attribuer.



03/11/2012
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