L'exploitation de l'Homme par l'Homme prend de l'ampleur dans nos villes

Honte:Camer.bePersonne n’est dupe. Pour l'association Camerounaise du Bien être, les servantes, les concierges, les techniciennes de surface (nettoyeuses), les vigiles, et nous en oublions, sont "sauvagement exploités" par les employeurs. Les griefs énumérés à l’encontre des sociétés de gardiennage sont les suivants : absence de contrat de travail ; non-respect des clauses contractuelles verbales ; défaut de déclaration à la Caisse nationale de Prévoyance sociale ; abondances des heures supplémentaires mais non rémunérées ; non-octroi de repos hebdomadaire, ni de congés annuels ; hostilité des patrons à la liberté syndicale ; irrégularité du payement des salaires ; et le chapelet est toujours long.

Bon nombre de sociétés de nettoyage se rendent coupables d’arriérés de salaires qui peuvent souvent aller jusqu’à 8 mois. Certains employeurs sombrent dans l’escroquerie, c’est le cas de Nicole T du "Service d’entretien et de nettoyage de la Société SAF à Douala". En effet, selon cette dernière, près de 150 femmes sont tombées dans une arnaque de la Société SAF.

Ces dernières se sont inscrites, qui pour 15 000 FCFA, qui pour 10 000 FCFA, qui pour 7 500 FCFA pour intégrer ce service. Ce qui fait un total d’environ 03 millions de FCFA. Pourtant, après plusieurs mois de dur labeur dans des lycées et collèges, elles n’ont perçu aucun kopeck. Le cumul des arriérés s’élèverait à 30 millions de nos francs.

Une source qui a requis l'anonymat a souligné que plusieurs femmes n’ont plus leur foyer à cause des conditions de travail à elles soumises. Ces centaines de travailleuses attendent donc que justice leur soit rendue.

A Yaoundé, certaines organisations de la société civile ont déploré vendredi dernier le fait que les employeurs de tous les secteurs profitent de l’ignorance des gens de maison pour les soumettre à de rudes traitements qui s’apparentent à un esclavage de type moderne.

Des textes existent cependant, qui régissent ce domaine d’activités.Le Cameroun dispose pourtant d’un arsenal juridique suffisamment étoffé pour réprimer l'exploitation de l'homme par le travail non remunéré. Le gouvernement camerounais a ratifié plusieurs conventions internationales et a construit son propre cadre légal pour protéger les travailleurs, selon des analystes D’où l’appel pressant du syndicat des ouvriers de ménage aux autorités de tutelle, afin qu’elles portent un regard attentionné sur le sort des gens de maison, qui luttent pour leur survie.

Pour eux, l’Etat devrait agir davantage en faveur de ce secteur d’activités dont l’importance dans une société moderne n’est plus à démontrer.

© Camer.be : Yolande Tankeu


13/11/2012
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