L'ambassadeur de France déplore la sous-consommation des crédits alloués dans le cadre du C2D

Cameroun : L'ambassadeur de France déplore la sous-consommation des crédits alloués dans le cadre du C2DSur une enveloppe globale de 704 millions USD alloués au Cameroun par la France dans le cadre du premier volet du Contrat de désendettement et de développement (C2D), 160 millions USD restent actuellement en instance de décaissement à la Banque des Etats de l'Afrique centrale (BEAC), a déclaré mardi l'ambassadeur de France au Cameroun, Bruno Gain, à l' ouverture de la 6e session du Comité d'orientation et de suivi dudit programme.
 
"Nous avons déjà signalé l'an dernier l'importance des fonds disponibles au titre du premier C2D et qui restent actuellement en instance de décaissement. Au 30 septembre 2012, le solde du compte de placement auprès de la BEAC s'élevait ainsi à 80,27 milliards de Fcfa (160 millions USD environ), soit 22,8% du total des fonds C2D de première génération", a fait savoir le diplomate français.

"Les retards pris par certains programmes pourraient remettre en cause les délais retenus d'un commun accord entre nous et faire craindre une prolongation excessive des échéances initiales, alors que les dates limites de versement des fonds des conventions de financement issues du premier C2D sont fixées à fin décembre 2013", a-t-il ajouté.

La sous-consommation des crédits laisse également entrevoir ou présager lapossibilité d'un réaménagement des composantes des programmes, voire en extrême limite, une réaffectation pure et simple des fonds au bénéfice de programmes jugés plus performants, a indiqué Bruno Gain en précisant que les 160 millions USD en souffrance à la BEAC serviront à la construction de 1500 écoles dans les dix régions du Cameroun.

Pour remédier à ces difficultés d'absorption de crédits, des solutions permettant une amélioration réelle et durable du taux d' exécution des programmes seront formulées dans les meilleurs délais, ont préconisé des experts français et camerounais.

Malgré un niveau de décaissement faible et le démarrage lent de certains projets, les programmes de développement participatif, des forêts et environnement et de conservation des sols, etc., sont désormais clos ou en cours d'achèvement.

D'autres réalisations concernent l'achèvement de nombreux travaux d'infrastructures, non seulement à Yaoundé la capitale politique et Douala la ville économique, mais aussi au coeur des régions du Nord, du Sud et de l'Ouest.

La 6e session du Cos-C2D intervient à une période qui marque la transition achevée du premier au second volet du C2D.

Au terme de ce premier C2D, un contrat dit de deuxième génération (2011-2016) a été signé entre les deux pays le 1er juillet 2011, pour un montant total de 428 millions USD.

Arrimé aux priorités du document de stratégie pour la croissance et l'emploi, il privilégie l'agriculture et le développement rural pour 60% de son montant, mais également les secteurs du développement urbain et des infrastructures, ainsi que la formation professionnelle.

Représentant depuis 2006 un engagement contractuel qui porte sur un montant de 1,14 milliards USD, le C2D est un dispositif central de coopération franco-camerounaise qui permet aux deux pays d'instaurer un dialogue et de soutenir des politiques sectorielles autour des problématiques cruciales que constituent la croissance économique et la réduction de la pauvreté et des inégalités.

© Source : Xinhua


31/10/2012
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