Justice: Le Mousodena exige la libération d’Yves Michel Fotso

YAOUNDE - 17 FEV. 2011
© Jacques Eric Andjick | Mutations

Le président de ce parti politique souhaite également la libération de tous les prisonniers arrêtés dans le cadre de l’opération épervier.

Le président national du Mousodena (Mouvement pour la justice sociale le développement et la protection de la nature), parti politique créé le 6 décembre 2006, a donné une conférence de presse mercredi dernier à Douala. Guy Alain Tchamdé estime que l’opération épervier qui a conduit en prison ministres, directeurs généraux, cadres supérieurs de l’administration et des sociétés d’Etat, «est une opération d’épuration d’adversaires politiques. C’est une opération à tête chercheuse. Je veux vous dire solennellement que nous pensons au Mousodena, et moi en premier qu’il faut libérer tous ces camerounais afin qu’ils retrouvent leurs familles. Il faut qu’ils soient libres et nous nous demandons leur libération ».

Cependant, le président de ce parti ne réfute pas les accusations de détournements de deniers publics, dont font l’objet les personnes incarcérées dans le cadre de l’opération épervier. « C’est ce qu’ils ont pris qui doit nous intéresser, s’ils remboursent ne serait-ce qu’une partie, qu’on la récupère et qu’on les libère», demande M. Tchamdé. Le président du Mousodena propose même au gouvernement, la liberté des ces détenus contre le versement d’une caution. Mais Guy Alain Tchamdé s’approprie particulièrement l’incarcération de l’ancien Administrateur directeur général de la défunte Camair.

«Le cas de Yves Michel Fotso est patent ! (…) Cet homme d’affaires, peu importe sa moralité, peu importe ce qu’il incarne et ce qu’il aurait détourné, je pense que les hommes politiques et certaines personnalités influente profitent de l’Etat pour résoudre leurs problèmes personnels. Le code pénal dans notre pays donne droit au dépôt d’une question pour des personnes soupçonnées fortement être coupable dans les affaires judiciaires, mais pourquoi donc jeter en prison un homme d’affaires de la trempe de Yves Michel Fotso sans lui laisser le choix de déposer une caution pour continuer de mener ses activités économiques ? Que fait-on des milliers de camerounais qui vivent travers les activités menées par cet homme », déplore-t-il.

Toutefois, en bientôt cinq ans d’existence, le Mousodena reste inexistant dans le microcosme politique. Ce parti qui n’a jamais brigué le suffrage universel prétend avoir 300 000 jeunes adhérents. Le Mousodena qui compte sur le soutien massif de la jeunesse, va faire son baptême du feu électoral lors de l’élection présidentielle prévue cette année. «Nous allons aux élections même avec Elecam dominé par les membres du régime, nous ne sommes pas du tout pour la chaise vide, parce que cela n’a jamais rien apportée, nous changerons Elecam de l’intérieur, je refuse que nous suivons ces partis qui ne sont que des annexes du régime», annonce le président du Mousodena. Qui exclu toute alliance de son parti politique à une candidature unique de l’opposition. Curieusement, Guy Alain Tchamdé souhaite voir des acteurs politiques tels que Kah Wallah, Célestin Djamen, Mboua Massok et autres, soutenir la candidature du Mousodena à la prochaine élection présidentielle.





09/03/2011
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