Justice: Enoh Meyomesse porte plainte

YAOUNDE - 08 FEV. 2012
© Assongmo Necdem | Le Jour

L’écrivain et homme politique accuse des gendarmes, dont un colonel, d’être à l’origine de la machination contre lui.

En détention préventive à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé depuis le 22 décembre 2011, pour vol aggravé, Enoh Meyomesse contre-attaque.
L’écrivain et homme politique vient, en effet, de saisir le juge d’instruction du tribunal militaire de Yaoundé d’une plainte contre six gendarmes. Il s’agit du colonel Oumarou Ngalibou, commandant de la légion de gendarmerie de l’Est à Bertoua, du lieutenant Ghislain Djakou, qui officie au service central des recherches judiciaires du secrétariat d’Etat à la Défense, de l’adjudant Jean-Marie Koung en service à la légion de gendarmerie de l’Est, et des gendarmes Edou et Kissebe en service dans cette même unité. Selon Enoh Meyomesse, représenté par son avocat, Me Alain Beling Nkoumba, les gendarmes sus-cités sont coupables de destruction, violation de domicile et vol aggravé.

La plainte adressée au juge d’instruction militaire accuse le colonel Oumarou Ngalibou d’avoir ordonné une fouille du domicile d’Enoh Meyomesse « dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 novembre 2011 ». Le maître des céans était absent, séjournant alors en dehors du Cameroun. Les gendarmes envoyés par le colonel Oumarou étaient « armés jusqu’aux dents », précise la plainte. Elle indique aussi que les intrus « ont cassé la porte du domicile, ont tout mis sens dessus dessous et ont emporté plusieurs effets appartenant à Enoh Meyomesse». D’autres accusations sont portées. Comme celles d’avoir remis la somme de 5.000 FCfa à un voisin d’Enoh Meyomesse, aux fins de remplacer la serrure de la porte endommagée. Par ailleurs, les gendarmes ne disposaient d’aucun mandat pour s’introduire dans le domicile du plaignant en son absence. Autant de raisons pour lesquelles il s’est constitué partie civile dans cette nouvelle affaire. En réalité, un rebondissement dans l’affaire Enoh Meyomesse.

L’écrivain et homme politique est sous le coup d’un mandat de détention de six mois, délivré par le juge d’instruction du tribunal militaire de Yaoundé. Le détenu n’a pas encore été convoqué pour l’information judiciaire, confie son avocat Me Alain Beling Nkoumba. Enoh Meyomesse est accusé d’être le complice d’un braquage d’orpailleurs à Bétaré-Oya, une localité située dans la région de l’Est. La quantité d’or emportée par les malfaiteurs est estimée à un kilogramme. Enoh Meyomesse a toujours clamé son innocence et dénoncé la torture qu’il a subie 30 jours durant dans une cellule à Bertoua. L’homme politique avait été arrêté à sa descente d’avion alors qu’il revenait d’un voyage à Singapour en Asie du Sud-Est. Enoh Meyomesse affirme qu’il paie pour ses critiques acerbes contres le régime de Yaoundé.


08/02/2012
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