Justice: Deux semaines de suspens pour quatre accusés (Titus Edzoa, Atangana Abéga, Njiemoun, et Mapouna)

YAOUNDÉ - 06 Juillet 2012
© Olivier A. Ndenkop | L'Actu

Le Tribunal de grande instance du Mfoundi décidera le 18 juin prochain, du sort de Titus Edzoa, Atangana Abéga, Njiemoun, et Mapouna.

Un froid glacial caresse le Tribunal de grande instance (TGI) du Mfoundi ce 4 juillet. Dans le box des accusés, Titus Edzoa, Isaac Njiemoun, Dieudonné Mapouna, et Michel Thierry Atangana, après les plaidoiries de maître Epassy, scrutent les lèvres de la présidente de la collégialité. «L'audience est mise en délibéré pour le 18 juillet prochain [...]. Toutes les parties doivent êtres prêtes pour la constitution de partie civile, etc., parce que ce jour là ça va aller très vite», lance Nnomo Zanga. Satisfaction dans une salle du TGI pleine à craquer.

En effet, cette phase terminale de l'affaire Titus Edzoa, Michel Thierry Atangana Abéga et autres avait drainé du beau monde. A la première loge, Patricia Parachini, vice consul à l'ambassade de France au Cameroun. Elle est venue, comme d'habitude, porter assistance à son compatriote Michel Thierry Atangana, incarcéré au Secrétariat d'Etat à la Défense (Sed) depuis 15 ans. Au terme de ses plaidoiries, maître Charles Tchoungang a longuement félicité Bruno Gain pour l'assistance qu'il apporte à son client depuis son arrivée au Cameroun. Ce qui a permis à Michel Thierry Atangana de sublimer ses mauvaises conditions de détention. «La France n'oublie pas ses fils», a insisté l'ancien bâtonnier.

Avant maître Tchoungang, son confrère Jean Djeuko a énuméré les arguments juridiques qui plaidaient en faveur de la libération de Thierry Atangana. On en apprend que ce franco-camerounais avait été arrêté en 1997, suite à un arrêté du préfet du Mfoundi pour «grand banditisme. Cette charge sera mutée en détournement de deniers publics. Et Puis Etougue, le directeur de la police judiciaire qui conduisait les enquêtes, a conclu son rapport en disant qu'il n'y avait rien dans le dossier qui permettait de poursuivre M. Atangana. Il a immédiatement été viré. Après, Luc Loé, délégué général à la Sûreté nationale, a demandé à Michel Thierry Atangana se signer les documents qui accablent Titus Edzoa contre sa liberté. C'est parce qu'il a refusé que son sort a été scellé», relate l'avocat.

Depuis 1997, Titus Edzoa et Michel Thierry Atangana sont incarcérés au Sed pour détournement de la somme d'un milliard trois cent millions, relativement à la Taxe sur les Produits pétroliers (TSPP), tentative de détournement en coaction de 59 milliards de F Cfa liés à l'organisation du 32e Sommet de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) en 1996, et 400 millions perçus à la Société nationale de raffinage (Sonara) via le trafic d'influence. Les deux coaccusés ont plaidé «non coupable». Leur coaccusés, Mapouna et Njiemoun, comparaissent libres. Au vu des arguments développés par toutes les parties, le tribunal se prononcera le 18 juillet prochain.




07/07/2012
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