Joyeux Anniversaire Monsieur le Président !

Cameroun : Joyeux Anniversaire Monsieur le Président !Trente ans. Voilà l’âge de notre Cher Président de la République, Chef du Gouvernement, Nnom Ngui, Fon des Fon, Chef suprême des Forces armées, Président du Conseil supérieur de la Magistrature, Président national du Rdpc, Homme du 6 novembre et... Très Haute Hiérarchie et... Epoux de la Dame de Coeur au pouvoir. Tant pis pour les jaloux ! Eux qui pensaient qu’un  jeune homme de quatrevingts ans, ou presque, sémillant d’intelligence et bondissant de forme, aurait pu, après toutes ces années de hautes et lourdes charges assumées avec bonheur, passer le témoin.

Quelle idée ! Certes, notre Président bien aimé ne se montre plus à bicyclette dans les rues du pays comme au début des années 80 (peut-être parce qu’elles ont un peu plus de nids de poule, de monticules et de dangers que du temps où il venait d’accéder à la Magistrature suprême), mais ces jaloux qui veulent l’envoyer précocement à la retraite perdent la mémoire c’est de bonne guerre, par rapport à sa performance du comice agropastoral d’Ebolowa.

Voilà un gars qui a marché pendant quatre heures, sans s’arrêter pour souffler ni boire de l’eau, et qu’on veut déjà confiner à Mvomeka, cette trouée, où, soit dit en passant, il séjourne quand même de temps en temps. Ces jaloux ont aussi oublié que notre Président est comme du bon vin, qui se bonifie en vieillissant. Voyez vous-mêmes, il y a encore quelques années, notre cher et beau pays, le Cameroun, croulait sous le poids de la misère.

Depuis la réélection de notre Nnom Ngui à la tête du pays, nous voyons le bout du tunnel. D’ailleurs, pas seulement le bout du tunnel, nous voyons même le soleil, avec ces projets structurants qui vont restructurer la pauvreté qui aurait pu déjà, n’eût été sa clairvoyance, nous précipiter en enfer. Que le Ciel lui prête longue vie, et il inaugurera, on peut en être sûr, toutes les grandes réalisations qui feront de nous un pays émergent en 2035, en espérant, bien entendu, que personne d’entre nous ne manquera à l’appel.

Et pas l’appel du peuple, s’il vous plaît, cette immense escroquerie intellectuelle qui ressemble étrangement au baiser de Juda ! Oui, l’appel du peuple, qui me rappelle toujours cette blague de ma chère maman, lorsqu’elle ne voulait pas être dérangée : « Ne m’appelle pas comme on appelle un chien, toujours avec un bâton à côté ». Pour l’assommer au cas où. En 1984, le président avait reçu une motion de soutien c’est mieux qu’un simple appel d’un colonel, qui lui jurait un amour éternel.

Quelques jours, seulement, plus tard, le même colonel prenait la tête d’une rébellion, pour en finir avec le Nnom Ngui (il ne l’était pas encore, mais, n’allait-il pas le devenir ?) Et tous ceux qui font croire au Président aujourd’hui qu’ils mourraient pour lui pensent-ils qu’il n’a tiré aucune leçon de cet épisode ? Si tel était le cas, ils commettraient là une grossière erreur, parce qu’il n’y a qu’à voir comment et à quel rythme l’Homme du 6 novembre les jette en prison. Tout ceci pour dire qu’au lieu de lui adresser des appels, ceux-là feraient mieux de se tuer au travail, honnêtement, pour le développement du Cameroun.

En attendant qu’il en soit ainsi, avec quelques jours de retard, je voudrais vous souhaiter Bon Anniversaire, Monsieur le Président, que le Dieu Tout-Puissant vous guide et vous garde le plus longtemps possible à la tête du pays, et que vous rempiliez en 2018, parce que vous êtes comme du vieux vin. Bon Anniversaire !

© Correspondance de : Jean-Marie Mollo Olinga


17/11/2012
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