Le
chairman du SDF a rendu publique en date du 16 février dernier la
composition du « Shadow Cabinet », le gouvernement de l’ombre du qui
s’exerce à la gestion du pouvoir. Il est composé de 36 ministres parmi
les quels 18 titulaires. Le sujet n’a pas encore cessé d’alimenter
commentaires et analyses au sein de l’opinion. Pour les unes, il s’agit
d’un gouvernement régionaliste parce que la partie anglophone a elle
seule compte 22 des 36 ministres. Pour les autres, Fru Ndi redistribue
les cartes pour mettre en confiance les cadres qui lui sont fideles
surtout en ce moment ou le parti traverse une secousse notamment dans le
littoral. Nous sommes allé à la rencontre de Joshua Osih , le 1er vice
président du partie qui nous en donne des précisions.
Quelle signification donner au "shadow" cabinet ?
Le shadow cabinet se réfère dans nos statuts aux commissions permanentes qui sont des départements techniques mis sur pied pour accompagner l’exécutif national dans les prises de décisions critiques et prospectives. Le shadow cabinet a une vocation non seulement à formuler des critiques, mais également à être une force de propositions sur les différents secteurs de la vie nationale. Il s’agit d’un gouvernement de critiques et de propositions.
Une opinion pense que Fru Ndi a formé un gouvernement régionaliste dominée par les anglophones qui occupent 22 des 36 sièges.
La nomination des membres du shadow cabinet ne saurait être un exercice ringard de distribution de prébendes, de marketing politique ou d’équilibrisme régional. Les membres du shadow cabinet sont des présidents et des vices- présidents des commissions permanentes nommés par le président national après consultation des cadres du parti sur la base de leur compétence, leur discipline, leur loyauté, leur disponibilité, leur engagement et leur dévouement. Leur rôle est de scruter l’action gouvernementale, de travailler dans le sens de la formulation de critiques et de la suggestion des propositions afin que l’exécutif du parti puisse prendre des décisions appropriées. La décision finale incombe au président national et non aux présidents des commissions.
L’autre opinion pense que Fru Ndi a nommé ses amis pour les mettre en confiance compte tenu de la crise que traverse le parti notamment dans le littoral.
Quel avenir pour le shadow cabinet.
Pour le moment, nous ne sommes pas au pouvoir. Le jour ou nous seront au pouvoir, à la place du shadow cabinet qui a un pouvoir consultatif, nous formeront un gouvernement plus large. Contrairement au gouvernement pléthorique de 65 membres du RDPC, nous auront une équipe de 20 membres reconnus pour leur compétence. Nous allons sortir de ce principe hérité de la colonisation et érigé en règle non écrite qui veut qu’a chaque tribu ou département corresponde un ministre. Une formule qui a contribué a l’exacerbation du tribalisme et du régionalisme à laquelle il faut s’attaquer.