Jean Paul Akono: «Mon contrat de travail n’est pas ma priorité»

DOUALA - 26 NOV. 2012
© Nana Paul Sabin | La Nouvelle Expression

Le coach des Lions indomptables rompt le silence sur la polémique autour de son avenir chez les Lions.

Aussitôt revenu de la Suisse où les Lions ont joué en amical le mercredi 14 novembre contre l’Albanie (0-0), vous êtes plongé dans un nouveau chantier: celui des prochaines sorties, notamment ce match important qui s’annonce difficile contre le Togo, éliminatoires du Mondial 2014.

Oui, ce sera un match difficile, même si je pense qu’il n’y a jamais eu de match facile. C’est le résultat qui détermine tout. Mon équipe et moi travaillons et avons espoir que les choses vont mieux se passer. Je voudrais lancer un appel pour que le peuple et surtout les hommes de presse puissent aider les Lions indomptables à sortir de la torpeur dans laquelle ils sont plongés depuis le Mondial 2010 jusqu’aujourd’hui. Je travaille là-dessus et je ne souhaite pas qu’au niveau de la presse, il y ait des gens qui tirent à contre-courant.


Deux mois après votre recrutement, l’Etat hésite à vous faire signer un contrat de travail. Selon vous, est-ce un mépris quand on sait qu’avec les expatriés on s’empresse de le faire ?

Ma priorité est ailleurs, c’est d’abord de recréer une bonne ambiance au sein de la sélection nationale, permettre à cette équipe de retrouver la sérénité qui a toujours fait sa force d’antan. Depuis ma nomination, je m’attelle à cette tache et j’ai l’intime conviction que ça se passe positivement. J’irai jusqu’au bout. Pour le reste, ça viendra avec le temps.


Après le match contre l’Albanie, vous avez fait escale en France pour rouvrir le dossier David Ngog et il était aussi question d’aller en Angleterre rencontrer Benoit Assou Ekotto qui refuse depuis un an de revenir en sélection. Le rendez-vous avec Assou Ekotto a manqué faute de visa. Comment expliquer cela ?

Contrairement à ce qui est dit, le problème avec le visa n’est pas la faute des autorités. Il y a des représentations diplomatiques en Europe qui n’ont pas fait leur travail. Je ne les accuse pas parce que je me dis qu’il y a eu un problème de coordination et d’information quelque part. Mais j’ai espoir que ce sont des choses qui seront bientôt réglées. Parlant du dossier de David Ngog, je m’y attelle, je suis en phase avec la Fecafoot, le ministère, bref avec tout le monde. J’ai eu à rencontrer les parents de Ngog à paris, et nos discussions ont été extrêmement positives. Je pense qu’il faut tout simplement le finaliser. Et ce sera le cas d’ici peu.


Vous êtes retourné à Yaoundé, 72 heures après le décès inattendu de Théophile Abega, capitaine champion d’Afrique des nations 84 avec les Lions. Quel souvenir gardez-vous de celui qui a été votre coéquipier ?

J’ai reçu la nouvelle du décès de Théophile Abega à Genève pendant que je m’apprêtais à quitter l’hôtel. C’est le directeur administratif de l’équipe nationale qui m’a annoncé cette mauvaise nouvelle. Je vous assure que ça été un coup de massue pour moi, je me suis affalé sur le siège qui était à côté de moi. Ce décès brusque nous a laissé tous pantois. Théophile Abega a toute une histoire. Il serait fastidieux de parler de ce grand homme en peu de temps. On a été coéquipier, après j’ai été son entraîneur. Comme coéquipier, il a vraiment contribué à ce que certains conflits internes trouvent leurs solutions positives. En club comme au niveau de l’équipe nationale. Durant sa carrière, il a été très positif, très conciliateur. Il savait aussi être ferme sur certains sujets. Ce qui a fait de lui un bon capitaine. Je préfère rester dans ce registre positif.




26/11/2012
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