JEAN ERNEST NGALLE BIBEHE / DG SOCATUR : « Ce sont ceux qui ont été mis à la porte pour fraude qui tentent de ternir notre image »

JEAN ERNEST NGALLE BIBEHE / DG SOCATUR : « Ce sont ceux qui ont été mis à la porte pour fraude qui tentent de ternir notre image » 

Suite à une campagne d’intox lancée récemment dans certains journaux de la place contre la Socatur et ses dirigeants, Camerounlink.net a décidé de rencontrer le Directeur Général de cette entreprise citoyenne. Jean Ernest Ngalle Bibehe nous a grandement ouvert ses portes afin de répondre à nos questions. Dans une brève interview qu’il a bien voulu nous accordée il revient sur cet acharnement qui dure depuis des mois.

Bonjour Monsieur le Directeur Général et merci d’accorder un peu de votre précieux temps à notre site d’informations !

C’est moi qui vous remercie de l’opportunité que vous me donnez de m’exprimer sur la situation de la Socatur !

Monsieur le Directeur Général, qu’avez à répondre à ceux qui soutiennent que vous touchez un salaire de 22 millions par mois, vous et votre épouse ? Et quelle est votre version des faits concernant le malaise qui se serait emparé de votre structure ?

Merci une fois de plus. Aujourd’hui, pour ce qui est de la gestion de l’entreprise, je crois avoir lu dans des journaux de la place qu’il y avait une gestion calamiteuse. Des déclarations graves auxquelles je n’ai pas réagi. Mais comme je me suis tu ces derniers temps, des gens peuvent penser que je valide ces propos calomnieux. Pas du tout. Voyez-vous, Monsieur Joseph Roland Djotié, le problème c’est qu’il y en a qui parle de la Socatur sans savoir comment elle est née. Il s’agit d’un projet qui a été mis en place par deux Camerounais, deux personnes physiques. E ça n’a pas été facile. On a fait face à d’énormes difficultés. On a même été obligé d’hypothéquer nos biens personnels (maisons, terrains, etc.) pour obtenir des financements auprès des banques de la place. Car, vous êtes sans ignoré comment il est difficile d’obtenir des prêts dans nos institutions bancaires. Sans garantie forte vous n’avez rien. On s’est donc battu seul de 2000 à 2008, sans le soutien de personne, non sans faire face à de grosses difficultés. L’Etat du Cameroun, voyant les efforts faits jusqu’ici, décide de nous aider. C’est ainsi qu’il décide de mobiliser des moyens financiers pour nous accompagner. Mais jusque là, il y a encore beaucoup à faire. L’Etat met à notre disposition une subvention de 70 millions de Francs Cfa par mois, ce qui fait 210 millions par trimestre. Et nous avons commencé à percevoir cet argent (50%) en 2009. Le solde de 2009 a été payé en 2010. Pour cette année qui s’écoule, l’Etat qui avait prévu d’augmenter notre subvention a lui aussi connu des difficultés. J’en veux pour preuve l’emprunt obligataire que le gouvernement vient de lancer. C’est la preuve que les caisses de l’Etat ont tari. Pour 2010, on nous a versé les deux premiers trimestres.

J’aimerais dire que nous avons bien géré cette structure quand l’Etat n’était pas là. Et il n’est pas question qu’on change de méthode. S’il y en a qui disent que les choses sont mal gérées, ce n’est qu’une vue de l’esprit. De surcroît, s’il y a tous ces bruits c’est parce qu’en 2009 on a découvert un vaste réseau de détournement de fonds. Deux de nos comptables ont mis en place un réseau maffieux. Et nous les avons fait interpeller. Ils sont mêmes passés aux aveux à la gendarmerie de Ndogbong. Ils ont imploré notre indulgence pour que nous leur permettions de rembourser ce qu’ils ont volé à l’entreprise. Et c’est ce qui a été fait. Certains ont remboursé ce qu’ils ont pris dans les caisses. Malheureusement, je ne peux pas garder ceux qui ont volé. Ce sont eux qui racontent partout ce que vous entendez aujourd’hui. Ils ont des frères qui ont des journaux et se servent de ceux-ci pour nous salir.

A côté de ces derniers, il y a aussi des Contrôleurs qui ont mis sur pied un réseau de vente parallèle de tickets. Et nous avons découvert cela. Ce sont de telles pratiques qui ont poussé la défunte Sotuc à fermer les portes. Et ils ont voulu l’appliquer ici. Nous disons non. Car vous êtes conscients de ce qu’il n’y a pas pire pour tuer une société. S’agissant des employés qui ont des arriérés de salaire ici, je dirais que ça n’existe plus. Bien au contraire, ceux qui ont des arriérés de salaire ici ce sont les dirigeants eux-mêmes. Car ils savent que c’est leur structure. Et ils n’on peur de rien puisqu’ils savent qu’ils finiront par toucher ce qui leur revient de droit. Des affirmations telles : mon épouse et moi gagnons 22 millions de Francs Cfa le mois, c’est faux ; qu’il n’y a pas d’assurance maladie, ou qu’il n’y a pas d’infirmerie, de cantine, de l’eau potable, nous disons que c’est archi faux.


Monsieur le Directeur Général, nous vous remercions !


C’est moi qui vous dis merci !


Propos recueillis

Par Joseph Roland Djotié

Camerounlink.net 21/12/2010


22/12/2010
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