JE SUIS JEUNE ET JE N’AIME PLUS MON PRÉSIDE

JE SUIS JEUNE ET JE N’AIME PLUS MON PRÉSIDE

Sismondi Barlev:Camer.beÇa n’a rien de personnel, et je ne dis pas ceci au nom du rassemblement de la jeunesse Camerounaise (RJC), mais à mon nom propre. Je suis jeune et je n’aime plus mon président ! Il ne me fait plus rêver ! Il me méprise, et puis de toute façon  il n’en a rien à faire que je l’aime ou pas. Paul Biya et moi, c’est deux mondes  différents. Lui n’a jamais souffert pour vivre, alors que moi j’ai vu de toutes les couleurs pour survivre. Il a fréquenté gratuitement, moi j’ai payé. Il a bénéficié de tous les avantages de l’état, moi jamais.

Mais qu’on se comprenne bien, l’à  n’est pas la raison pour laquelle je n’aime plus mon président.

Je viens d’être traumatisé par un acte de trop posé par celui qui pourtant est garant de notre bien être.

En effet, voici l’objet de ma colère : au-delà du mépris qu’il a à l’égard des jeunes et de la presse locale qu’il tient en horreur loin de lui, il a adressé cette lettre cette semaine au président français :

A Son Excellence Nicolas Sarkozy, Président de la République Française / PARIS

Monsieur le Président,

J’ai appris avec une profonde émotion, le décès tragique de trois élèves du Collège-Lycée Ozar-Hatorah de Toulouse, ainsi que celui du Rabbin Jonathan SANDLER, suite à la fusillade meurtrière du 19 mars 2012.

En cette douloureuse circonstance, je tiens à vous adresser, en mon nom personnel et au nom du peuple camerounais ami, à vous-même, aux familles des victimes et à la nation française, mes condoléances les plus sincères. J’y associe mes souhaits de prompt rétablissement aux blessés.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, les assurances renouvelées de ma très haute considération. /-
(é) Paul BIYA

Mon président adresse cette lettre au président français alors qu’il n’a pas eu un seul geste, une seule parole de père de la nation,  pour la jeune Vanessa qui souffre le martyr à l’hôpital gynéco obstétrique où son bébé a été volé.

Honnêtement, franchement, humainement, sincèrement, je  ne peux pas aimer un président qui n’a d’égard que pour le sort des autres peuples, et aucun égard  pour son propre  peuple. La mort d’un français touche plus mon président que la mort d’un camerounais. Ma colère est légitime !

C’est triste de dire ça, mais c’est vrai, c’est honnête, mon ressentiment est profond, ma frustration est grande, je n’aime plus mon président. De toute façon lui non plus ne nous aime pas alors…

Sismondi Barlev BIDJOCKA, Citoyen Camerounais

© Correspondance : Sismondi Barlev BIDJOCKA, Citoyen Camerounais


24/03/2012
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