Jacques Ndeby, Un operateur économique dans les eaux troubles de l’Anor

Jacques Ndeby, Un operateur économique dans les eaux troubles de l’Anor

Jacques Ndeby:Camer.beJacques Ndéby ronge le frein.  Il est partagé entre angoisse et découragement. Ses affaires ne marchent pas comme il a programmé depuis son retour de la France quand il a décidé de venir s’investir au Cameroun. Il  fait dans la norme qualité depuis 26 ans.  Son souci, faire profiter au Cameroun de son expérience dans le domaine. Un domaine qui est encore en friche au Cameroun et géré par l’Agence des Normes et de la qualité du Cameroun (Anor).  En 2009, Jacques Ndeby crée au Cameroun  AB Certification Afrique Subsaharienne S.A, un organisme de certification ISO 17021, 17024 et 17065. Il se rapproche alors de la direction générale de l’Agence des normes et de la qualité du Cameroun  (Anor) en janvier 2011 en vue d’obtenir une accréditation  d’exercer au Cameroun. La structure sera auditée la même année  en mai 2011 par une équipe de l’Anor. Depuis lors, Jacques Ndeby traverse un chemin de croix. Entre les interminables voyages entre Douala et Yaoundé, les multiples rendez vous à l’Anor et la sempiternelle phrase « votre dossier est en étude », l’entreprise a emmagasiné un énorme manque à gagner et est au bord de la faillite.

Imbroglio dans les procédures

Déjà plus d’un an écoulé. Le rapport d’audit n’est toujours pas là. Charles Booto’o  à Ngon, directeur général de l’Anor n’a toujours pas donné une suite au dossier de AB Certification Afrique Subsaharienne S.A.  Le 03 décembre 2011, AB Certification Afrique Sub-saharienne S .A, tient à Promote une conférence de presse au cours de laquelle Dr Jean Blaise Mani représentant l’Anor, remet trois certificats (Zenithe Insurance, Sodip Sarl, Interima Sarl) en présence de l’Onudi (Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel). « Je suis un peu surpris de lire qu’il y a des détails que j’ai à régler. En effet, les manquements sont présentés lors de la réunion de clôture d’un audit selon ISO 19011 (Dr Mani est auditeur IRCA, et il le sait très bien) », réagit le fondateur de AB Certification Afrique Subsaharienne S.A. dans une correspondance adressée le dimanche 24 juin 2012 au Dg de l’Anor.

Jean Blaise Mani, rencontré le 29 mai 2012 à Douala n’a pas voulu rompre avec le silence qui plane à la direction des accréditations sur le dossier de l’organisme de certification panafricaine. Le directeur des accréditations nous a tout simplement souligné que le dossier d’AB Certification Afrique Subsaharienne S.A. suit son cours normal. Monsieur Ndéby informe que dans  les pays organisés, le rapport d’audit est présenté à la réunion de clôture de l’audit, donc le dernier jour de l’audit, vu qu’une copie dudit rapport reste dans l’entreprise lors du départ des auditeurs et la décision d’accréditation dans les 6 semaines après la levée des écarts. « Pour ma part, je croyais avoir répondu à toutes les exigences de l’équipe d’audit de l’ANOR, après son passage des 18 et 19 mai 2011 », indique le Pdg. Et d’ajouter, « un audit est basé sur des statistiques et sur le principe d’amélioration continue. Donc, si à la réunion de clôture, aucun écart n’a été détecté et aucune demande d’action corrective établie, alors, le candidat est accrédité ou certifié. Aucune demande d’action corrective n’a été établie le 19 mai 2011 par l’équipe d’audit de l’ANOR !... C’est aussi au cours de la réunion de clôture que l’audité signe les demandes d’actions correctives car il reconnait les écarts constatés par rapport aux points des normes auditées », exhibe  Jacques Ndéby à Douala. Le franco-camerounais totalise plus de 12 aller/retour effectués en vain sur l’axe Douala Yaoundé, depuis février 2012,  dans l’espoir d’obtenir le document tant attendu pour lancer officiellement ses activités. « En cas de soucis, est-ce que Dr Mani aurait-il accepté de venir auditer Zenithe Insurance en octobre 2011 et de signer une décharge officielle ? Aurait-il accepté de remettre des certificats délivrés par AB Certification Afrique Subsaharienne devant la presse et la télé, devant l’ONUDI, au nom du Directeur Général de l’ANOR ? », S’interroge l’homme d’affaires.

© Camer.be : Ben BATANA


12/07/2012
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