Italie, Rome, Retro : Dibongué Emile-Martin " La fête de Noël n’est pas uniquement limitée aux chrétiens "

Italie, Rome, Retro : Dibongué Emile-Martin " La fête de Noël n’est pas uniquement limitée aux chrétiens "

Dibongue Pere:Camer.beDans cet entretien l'Abbé P. Dibongué Emile-Martin, du Pontificio Collegio Urbano, Roma - ITALIA  explique à nos lecteurs le sens profond de la fête de Noël, ainsi que le message que l'Enfant Jésus adresse à chacun parmi nous.(...) Pour tout chrétien donc cette fête devient la célébration du salut qui doit s’actualiser au quotidien. Cette fête rappelle à tout homme que Dieu s’est fait proche de l’homme de façon spéciale en son Fils Jésus Christ, l’Emmanuel (qui signifie Dieu-Avec-Nous). L’invitation est pour tout homme(...) Chaque cadeau fait à l’occasion de cette fête devrait conserver cette dimension spirituelle du don, de l’offrande.

Bonjour  mon père. Quelle est la signification de Noël pour le chrétien ω

Bonjour également à vous et merci une fois de plus de me donner la parole. Avec la fête de Noël, nous réalisons la spécificité de la tradition religieuse judéo-chrétienne (dans cette tradition religieuse, il s’opère une certaine révolution « copernicienne » : dans beaucoup de tradition religieuse, c’est l’homme qui va à la recherche de l’Absolu ; alors que dans la tradition judéo-chrétienne, c’est Dieu qui cherche l’homme. Dieu vient à la rencontre de l’homme (la fresque de Michelangelo dans la Chapelle Sixtine manifeste clairement cela). L’initiative est de Dieu, c’est Dieu qui se choisit un peuple. Au départ Dieu choisit un Homme (Abraham) qui deviendra par sa descendance, un peuple : Israël. Un peuple qui au cours de son histoire connaît : déportation, esclavage, exil, occupation… A ce peuple Dieu promet un Sauveur, un Libérateur : son Fils Jésus Christ.
Les textes de l’Ancien Testament qui annoncent la venue du Messie, c'est-à-dire du Sauveur promis, et ceux du Nouveau Testament qui le présentent : décrivent ce Personnage comme le Prince de la Paix, Le Fils de Dieu, Le Sauveur du Monde, Le Dieu-Avec-Nous (Emmanuel).
La fête de Noël est donc la célébration de cet évènement qui a eu lieu il y a près de deux mille ans. Un évènement qui reste toujours actuel et présent : Le Fils de Dieu qui s’est fait chair (selon l’Evangile de Jean au chapitre 1), qui vient sauver son peuple des péchés (Matthieu chapitre 1 verset 21).
Pour tout chrétien donc cette fête devient la célébration du salut qui doit s’actualiser au quotidien. Cette fête rappelle à tout homme que Dieu s’est fait proche de l’homme de façon spéciale en son Fils Jésus Christ, l’Emmanuel (qui signifie Dieu-Avec-Nous). L’invitation est pour tout homme.

La fête de Noël est-elle une fête uniquement réservée aux chrétiens ω

La fête de Noël n’est pas uniquement limitée aux chrétiens, car l’évènement qu’il commémore et réactualise, est un évènement universel : Jésus s’est incarné pour tout homme et pour tout l’homme. Le salut de Jésus est universel et concerne chaque homme. Le nouveau Israël, n’a ni limite géographique, ni historique, ni linguistique, ni raciale, ni culturelle… C’est un Israël Universel.
Aujourd'hui nos yeux peuvent s'ouvrir davantage sur le projet de Dieu : en envoyant son Fils partager notre vie, le Père nous dit que Dieu se place radicalement à nos côtés, et c'est aussi sa joie, la joie du Père qui envoie un Sauveur aux hommes : son Fils. Et la joie de Dieu, elle ne peut se taire et elle se communique. Il y a celle du peuple qui marchait dans les ténèbres - et il se peut que nous nous sentions dans cette situation -, il y a celle de toute la nature devant Celui qui vient gouverner le monde avec justice, il y a celle de l'humanité entière à qui le salut est offert. Cette joie, aujourd'hui, elle nous est offerte avec cette évidence que la promesse de Dieu pour chacun de nous a déjà commencé à se réaliser.

Noël est devenue dans beaucoup de famille la fête des cadeaux, est-ce que la Bible prescrit de faire les dons et les cadeaux à Noël. ω

Recevoir un Cadeau ou en faire, n’est pas une mauvaise chose. C’est même l’expression d’un partage, l’expression aussi d’une communion, expression de la charité. Partager est une vertu. C’est Dieu même en cet évènement que nous commémorons (en cette fête de Noël) qui nous a fait le plus grand cadeau en nous envoyant, en nous donnant son Fils. Chaque cadeau fait à l’occasion de cette fête devrait conserver cette dimension spirituelle du don, de l’offrande. Tout cadeau qui ne contient ignore cette dimension spirituelle est vide de sens. Les cadeaux de Noël devrait avoir un sens différent de celui que nous offrons lors d’un anniversaire ou lors d’un mariage, etc. Á Noël c’est la célébration du don Divin, du don du Salut que Jésus apporte au monde. Nos dons doivent aller faire ce sens et doivent toujours conserver cette dimension spirituelle et salvifique.

Comment célébrer la naissance de Jésus Christ sans perdre la dimension spirituelle de cette fête ω

Pour ne pas perdre la dimension spirituelle de cette fête, il faut d’abord une préparation : qui peut être lointaine ou proche. Par exemple dans la liturgie de l’Église Catholique il y a le temps de l’Avent, qui dure quatre semaines de préparation à la fête de Noël. Il y a aussi une préparation proche : Une neuvaine (les 9 jours qui précèdent la fête de Noël). A mon avis donc, pour une bonne célébration il faut une bonne préparation.
En second lieu il ne faudra pas se laisser emporter par le vent de la société de consommation, mais être soi même, et vivre ce moment dans la joie, en famille avec des amis, sans oublier le sens profond  de ce que l’on célèbre.

Avec la naissance de Jésus dans l'étable de Bethléem, Dieu nous enseigne dit on à aimer les petits. Il nous enseigne à aimer les faibles. Est ce une manière de dire qu'en chacun d'eux, il y a l'Enfant de Bethléem qui nous interpelleω

La fête de Noël est la fête de l’humilité. Pour faire partie du Règne de Dieu il faut se faire petit comme un enfant : Laissez venir à Moi les petits enfants, et ne les empêchez pas; car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. Marc 10, 14. C’est aussi la fête de l’abaissement : Ph 2, 6-8 Jésus qui était de condition divine, ne retient pas jalousement le rang qui l'égalait à Dieu.  7 Mais il s'anéantit lui-même, prenant condition d'esclave, et devenant semblable aux hommes. S'étant comporté comme un homme,  8 il s'humilia plus encore, obéissant jusqu'à la mort, et à la mort sur une croix !.

Un dernier mot à l'intention de nos lecteurs

Je souhaite un Joyeux Noël à tous les lecteurs de camer.be et que cette fête soit pour chacun d’entre nous et pour nos familles, une occasion de redécouvrir l’amour de Dieu manifesté en Jésus Christ. Je profite aussi de l’occasion en cette fin d’année, souhaiter à tous une Sainte et Heureuse année Nouvelle pleine de Bonheur et de bénédictions de la part du Seigneur. Meilleurs Vœux à tous et Dieu vous bénisse.

Dibongue Martin:Camer.be
© Camer.be : Propos recueillis par Hugues SEUMO


25/12/2010
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