Issa Tchiroma s'explique sur l’article 66

Cameroun : Issa Tchiroma s'explique sur l’article 66Les députés ont interpellé le ministre de la Communication sur l'application de cette disposition constitutionnelle.

Martin Oyono, le député Rdpc de l'Océan, en posant sa question vendredi dernier, est allé au-delà de celle préalablement soumise à l'Assemblée nationale et transmise au ministre de la Communication. Et Issa Tchiroma, en répondant, a pris Cavaye Yeguié à témoin pour dire qu'il s'en tiendrait aux questions qu'il a reçues bien avant. Le député a demandé à Issa Tchiroma comment il compte gérer la communication dans les affaires de l'opération Epervier.

Selon lui, il y a une politisation des procès et une campagne de désinformation qui vise à décrédibiliser cette opération. Il constate aussi que la fonction publique n'est plus gratuite et que les fonctionnaires s'enrichissent au détriment des citoyens en exigeant des pots-de-vin. D'où sa question de savoir s'il ne faut pas appliquer l'article 66 de la Constitution. S'agissant de ce volet, Issa Tchiroma croit savoir que cet article ne pourra être appliqué qu'à la suite de la finalisation des dispositions législatives et réglementaires, qui doivent en préciser les modalités d'application.

Et sur cet aspect, seul Paul Biya a la maîtrise du rythme des réformes. Mais, il dit qu'il faut établir le distinguo entre la lettre et l'esprit. Il rappelle que le législateur a choisi le mot déclaration et non publication. Il pense que l'opération Epervier est du ressort du pouvoir judicaire et qu'elle n'est pas politisée. Les faits parlant d'eux mêmes. Il souhaite d'ailleurs que les actions de la Conac, de l'Anif, etc. s'intensifient pour éradiquer la corruption.

Bien avant lui, c'est Philemon Yang, le Premier ministre, qui a répondu au même député Martin Oyono, qui lui a posé une question sur la tolérance administrative dans les secteurs de l'éducation, de la santé, de l'agriculture, des Eglises et de la communication. Le Pm reconnaît que dans le secteur de l'éducation, l'existence des établissements clandestins est complexe du fait du caractère multiforme qu'épouse le phénomène sur le terrain. Il rappelle que seules 47 Eglises sont autorisées à fonctionner au Cameroun.

Il indique que ce phénomène fait partie des préoccupations de son gouvernement. Jean-Michel Nintcheu, député Sdf, lui, a interpellé Hélé Pierre, le ministre de l'Environnement et de la Protection de la nature et du Développement durable, sur l'entreprise Protal installée à Douala. Selon lui, la population du quartier où elle est située ainsi que des élèves des établissements voisins sont exposés à des maladies telles que le cancer. Hélé Pierre lui a répondu que son ministère s'occupe de cette question et amènera cette entreprise à respecter la réglementation en la matière

© Le Jour : Younoussa Ben Moussa


20/11/2012
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