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Plus de peur que de mal. Le 24e congrès de l’Internationale socialiste qui s’est tenu du 31 août au 1er septembre 2012 a vu le Cameroun présenter deux candidatures au poste de vice-président dans le présidium de l’organisation. Au cours de ces assises qui se sont tenues dans la ville de Cape Town en Afrique du Sud, la direction du Social democratic front a présenté les candidatures du deuxième vice-président de ce parti, Osih Joshua ainsi que celle Chantal Kambiwa, membre du Shadow cabinet en charge des questions du genre.

Au final, l’ancienne vice-présidente de l’Internationale socialiste a su tirer son épingle du jeu, occupant la troisième place sur les sept destinées à l’Afrique. L’actuel chef de l’Etat Sud-africain et président de l’African national congress (Anc), Jacob Zuma, occupe la première place africaine avec 71 votes pour. La marocaine Nouzka Chekroui obtient 68 votes tandis la Camerounaise Chantal Kambiwa du Social democratic front (Sdf) obtient 66 votes très au-dessus des 30 votes engrangés par son camarade et challenger, Osih Joshua. Une liste complétée par le Sénégalais Ousmane Tanor Dieng et le Mauritanien, Ahmed Ould Daddah. Les deux candidats engrangent chacun 62 suffrages.

Face à la presse, la vice-présidente réélue de l’Internationale socialiste attribue sa réélection au dynamisme de son parti, le Sdf. Surtout, Chantal Kambiwa place cette autre victoire du Cameroun dans le sillage de l’engagement des chefs d’Etat africains à promouvoir le genre tout au long de la décennie en cours. Cette promotion intervient au moment où la nouvelle structuration de l’Internationale socialiste ignore quelque peu le statut de représentant régional pour promouvoir l’universalité des fonctions dans l’accomplissement des mandats.


Usages

La réélection de la Camerounaise Chantal Kambiwa au poste de vice-président du présidium de l’Internationale socialiste intervient dans un contexte particulier. Même l’élue camerounaise tient à éluder les coulisses ayant conduit à son élection, on ne peut ignorer que «les deux candidatures camerounaises ont été envoyées à l’Internationale socialiste par la direction du parti.» Une situation qui, poursuit une source interne au Sdf, aurait pu provoquer la disqualification de la candidature camerounaise. Pis, «les résultats obtenus au cours de cette élection démontrent à suffisance que si le Cameroun avait présenté une seule candidature, notre pays aurait certainement raflé la première place au classement final. Ce qui est un atout en termes de préséance.» Cette situation n’est pas sans rappeler la candidature du chairman du Sdf, lui-même, lors du congrès de l’internationale socialiste en 2010 en Grèce.
Vice-présidente réélue au sein du présidium de l’Internationale socialiste, Chantal Kambiwa maîtrise les usages de cette organisation qui regroupe les formations politiques d’obédience socialistes à travers le monde. Entrée il y a douze ans dans cette organisation, la déléguée du Sdf au sein du comité Afrique, au moment de son entrée dans l’Internationale socialiste va tour à tour devenir vice-présidente de l’Internationale socialiste des femmes avant d’être élue au présidium de la même organisation sous l’impulsion de ses pairs.