Interdiction du congrès de L’UPC: La société civile contre la restriction de la liberté d’association

DOUALA - 18 AOUT 2014
© B-P.D. | Le Messager

Le réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac) et Un Monde à Venir, à travers un communiqué conjointement signé le 14 août dernier à Douala, s’opposent à l’intensification de la restriction de la liberté d’association et de manifestations publiques pacifiques au Cameroun.

Le 14 août 2014, l’Union des populations du Cameroun dite des fidèles s’est vue interdire son congrès, régulièrement déclaré qui devait se tenir du 14 au 16 avril 2014 à Douala par le sous-préfet de Douala I. Sous prétexte que «le dernier congrès de l’Union des populations du Cameroun qui a été autorisé les 6 et 7 juin 2014 à Yaoundé a mis sur pied un bureau du comité directeur de l’Upc jusqu’en 2017, présidé par Onana Victor. En vous présentant comme président du comité directeur, cela crée la confusion dans notre esprit et pourrait s’analyser comme une usurpation». Cette restriction de la liberté d’association et de manifestations publiques pacifiques de trop (?) a immédiatement suscité l’ire des partis politiques invités à ce congrès, notamment le Manidem, le Cameroon people party (Cpp) et de la société civile qui est montée immédiatement au créneau.

Dans une déclaration conjointe le Redhac et l’Ong Un monde avenir notent que « les violations de la liberté d’association et de manifestations publiques pacifiques s’intensifient au Cameroun ». L’acte du sous/préfet a été posé, décrie la société civile en violation flagrante de la loi N° 90-55 du 19 décembre 1990 portant régime de réunion et manifestations publiques pacifiques.
Inquiets de ce que de l’espace de la liberté d’association et de manifestations publiques pacifiques qui se réduit de manière brutale au Cameroun, réduction créée et entretenue par les autorités administratives et les agents de police et imposée à la société civile, aux syndicats, aux partis politiques et aux médias, le Redhac et Un Monde Avenir demandent à la commission nationale des droits de l’Homme et des libertés du Cameroun, la commission africaine des droits de l’Homme et des peuples et autres organismes internationaux de faire pression sur les autorités camerounaises. Afin qu’elles respectent les lois de la République et les instruments régionaux (la charte africaine des droits de l’Homme et des peuples) et autres instruments internationaux librement ratifiés en matière de la liberté d’association et de manifestations publiques pacifiques.

B-P.D.


18/08/2014
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