L’association Sécuroute qui dénonce également trois morts par jours sur nos routes encourage les victimes à porter plainte.
Un enfant qui ne pourra plus jamais aller à l’école. Un autre qui ne verra plus jamais ses parents. Un enfant qui ne retrouvera plus l’usage de ses membres. Une famille déstabilisée suite à la mort d’un parent dans un accident de la circulation, une famille entièrement anéantie à la suite d’un accident ou un gamin qui perd la vue pour le reste de sa vie…
Voilà quelques clichés des conséquences des victimes des accidents de la route. Une situation de plus en plus récurrente suite à la propension des accidents de circulation sur nos routes. Martial Missimikim, le président exécutif de l’association Sécuroute révèle d’ailleurs quelques chiffres. «Ces trois dernières années, nous avons enregistrés 10.000 handicapés dus aux accidents de la route», informe t-il avant de poursuivre.
«Chaque jour, nous enregistrons trois morts et une vingtaine de blessés sur nos axes routiers», déplore t-il.
Une situation qu’il trouve assez grave surtout que peu de familles revendiquent les préjudices et nombre d’entre elles attribuent cela à la fatalité, au fatalisme. «Les accidents de la route sont une succession de facteurs liés à l’homme. Il faut que les familles apprennent à porter plainte pour demander réparation. Peu de familles le font», informe-t-il.
C’est pourtant l’initiative qu’a prise depuis quelques temps la famille du Dr Samè Ekobo. L’information a été donnée au cours d’un échange organisé avec la presse jeudi, 31 mars 2011. A en croire Anthony Samè, le fils de la défunte, le drame est survenu le 20 août 2010, non loin de Pouma.
Normes de sécurité
A en croire ce dernier, le procès verbal de la gendarmerie fait état de ce que «la cause exacte de cet accident est due au fait que la société Razel responsable de la réfection sur le pont Ngwei n’a pas suffisamment signalé sa présence sur ces lieux par des panneaux réglementaires ».
Le véhicule dans lequel se trouvait le Dr Samè Ekobo Chantal, médecin pédiatre à l’hôpital de la Cnps a été percuté par un camion. Cette dernière, contrairement à son époux, le Dr Samè Ekobo, doyen honoraire à la faculté de médecine, décéda. Un procès opposant cette famille à Razel est actuellement en cours à Edéa.
Pourtant, Sécuroute reconnaît par ailleurs que les causes des accidents sont aussi liées au non respect des normes de sécurité. «Seulement trois agences de voyages basées à Douala respectent les normes de sécurité dans le transport interurbain», mentionne Martial Missimikim. Un fait qui justifie la récurrence des accidents de la circulation sur nos axes routiers. Notamment sur le «triangle de la mort»: Yaoundé –Douala ; Douala-Bafoussam et Bafoussam-Yaoundé.