Insécurité : Deux malfrats abattus au quartier Eleveur

Cameroun - Insécurité : Deux malfrats abattus au quartier EleveurIls ont été mortellement atteints par balles par les Esir dans la nuit de lundi dernier, alors qu’ils tentaient de prélever des organes sur leur victime.

Le crime a eu lieu au quartier Eleveur à Yaoundé, précisément derrière le stade dit «Marracana», dans la nuit du 18 mars dernier. Selon des officiers de la brigade de Ngousso, la victime, un adolescent de 14 ans, aurait emprunté un taxi au quartier Messassi pour une destination qui reste inconnue jusqu’à présent. Ses bourreaux, trois malfrats présumés, lui auraient proposé de faire un détour pour prendre un pot.

Offre que l’adolescent aurait aussitôt acceptée. Dans le taxi, les trois hommes vont droguer leur victime, dont nous n’avons pu avoir l’identité. L’adolescent était loin de se douter que le taximan était de connivence avec ses agresseurs. Profitant de l’état d’inconscience de leur victime, ils vont la traîner derrière le stade où ils vont l’assommer à la nuque, avec un gourdin. Le tuant sur le coup.

Les agresseurs ignoraient cependant que leurs faits et gestes étaient observés par des jeunes drogués du quartier, qui avaient l’habitude de se retrouver dans ce stade la nuit tombée. Ces derniers n’ont pas voulu intervenir, de peur de subir le même sort, apprend-on. Leur réaction sera d’alerter les Equipes spéciales d’intervention rapide (Esir), au moment où les agresseurs se préparent à prélever des organes sur leur victime.

«Vous voulez qu’ils enlèvent quels organes à l’enfant-ci avant de venir ?», aurait dit l’un des jeunes drogué à la police. La réaction des forces de sécurité ne se fait pas attendre, puisqu’ils arrivent sur les lieux aussi vite que possible. Selon des sources à la brigade, les Esir ont empêché que les organes de l’adolescent, qui était déjà mort, ne soient prélevés.

D’après le 1er adjoint au commandant de la brigade de Ngousso, à l’arrivée des policiers, les trois malfrats ont voulu prendre la fuite, malgré l’injonction des Esir qui les ont sommés de s’arrêter. Face au refus d’obtempérer de ceux-ci, les Esir ont fait usage de leur arme à feu. Deux ont été mortellement touchés dans leur fuite, tandis que le troisième a été appréhendé. Ce dernier, actuellement derrière les barreaux, a avoué qu’il avait été payé pour enlever les organes de sa victime. Selon ses aveux, il a reçu une avance de 300.000 Fcfa de son commanditaire. Les 700.000 Fcfa restants devaient lui être versés après livraison de «la marchandise». Selon nos informations, le commanditaire en question serait un ressortissant nigérian. Ce dernier aurait pris la fuite après l’arrestation de ses complices. Les enquêtes sont ouvertes pour mettre la main sur lui.

© Mutations : Marguerite Papana


22/03/2013
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