Insécurité: Agressions, braquages, vols et viols au quotidien à Messassi

Yaoundé - 13 Juillet 2012
© Évariste Menounga | Mutations

Les riverains en détresse du quartier Njoanassi viennent d'adresser une demande d'assistance aux autorités militaires et administratives.

Les habitants du quartier Njoanassi sis à Messassi dispensaire au lieu dit Mballa II dans l'arrondissement de Yaoundé 1er vivent, depuis le 1er juin 2012, dans une psychose insécuritaire. Les populations riveraines de ce quartier et ses environs sont en effet la cible d'agressions, de braquages, de vols, de viols et autres attaques à mains armées de la part des gangs de malfrats qui agissent en toute impunité, de jour comme de nuit, au nez et à la barbe des forces de l'ordre. Livrées à elles mêmes et excédées par ces exactions à répétitions, les riverains viennent d'adresser une «demande d'assistance aux responsables» politiques, militaires et administratifs «chargés de la protection des hommes et des biens à Yaoundé suite à l'insécurité grandissante observée dans leur localité depuis plus d’un mois».

En effet, depuis le 1er juin dernier, expliquent les riverains, «nous avons enregistré 05 cas de vols à mains armées suivis de viols des épouses, 15 cas de vols aggravés avec effractions extérieures et plusieurs autres cas de vols simples». Dans l'un et l'autre des trois cas de figure, souligne la pétition adressée aux autorités, le mode opératoire est variable. S'agissant des vols à mains armées suivis du viol des épouses, les malfrats arrivent et défoncent brutalement les portes, retrouvent les propriétaires dans leurs chambres à coucher tiennent en respect à l'aide de leurs armes: pistolets automatiques, machettes, couteaux. Pères et enfants sont ligotés pour leur permettre d'assouvir leur instinct sexuel sur des épouses en présence de toute la famille. Ils procèdent ensuite à une fouille corporelle systématique des occupants ainsi que de la maison.


Massettes

Une fois leur sale besogne accomplie, ils tirent quelques coups de feu en l'air - histoire de dissuader les éventuels poursuivants - avant de se fondre dans la nature. Dans les cas des vols aggravés diurnes par effractions extérieures, les malfrats font parler leur génie machiavélique. Profitant de l'absence de leurs victimes parties vaquer à leurs occupations, ils s'introduisent dans les domiciles en forçant les serrures et en enfonçant des portes et des fenêtres lorsqu'ils ne détruisent pas simplement les murs des maisons à l'aide d'un arsenal approprié et composé d'arrache-clous, massettes, pinces monseigneur, gourdins, machettes et autres longs couteaux. Ils vident ensuite les maisons ciblées de leur contenu avant de prendre disparaître sans trace.

Les cas de vols simples sont tout aussi décriés par des riverains qui expliquent que les malfrats se servent de leurs complices moto-taximen pour s'approcher des victimes qu'ils percutent sciemment. Une fois par terre, les victimes sont dépouillées de tous leurs biens et molestées si elles opposent une résistance.

C'est pour faire face à cette insécurité grandissante que les populations de Njoanassi et ses environs sollicitent «une assistance sécuritaire permanente en vue de traquer ces hors-la-loi qui perturbent nos nuits, traumatisant ainsi nos familles. La protection des hommes et des biens étant un principe cardinal dans notre pays, nous vous prions de prêter une oreille attentive à nos cris de détresse.»

Cette demande d'assistance sonne comme une interpellation adressée au Dgsn, Mbarga Nguelé, au commandant du GMI n°1, au commissaire de police de Yaoundé 6ème, au commandant de la brigade de gendarmerie de Nkolandom, ainsi qu'aux autorités administratives en vue du renforcement des mesures de sécurité autour des citoyens dans le cadre de la protection des biens et des personnes qui fait partie des missions régaliennes des forces de l'Etat.


15/07/2012
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