Inscriptions sur les listes électorales:Le calvaire des partis politiques

Cameroun/Inscriptions sur les listes électorales:Le calvaire des partis politiquesAbsence de communication, discrimination dans la distribution des documents, climat de suspicion …Presqu’un mois déjà que les équipes d’Election’s Cameroon (Elecam) et des partis politiques se déploient sur le terrain pour les opérations d’inscriptions biométrique sur les listes électorales. En date du 27 octobre 2012, l’organe en charge de l’organisation des élections au Cameroun avait déjà 157 mille 371 inscrits à son compteur, pour un taux de réalisation de l’opération évalué à 110%.

Des chiffres dont sont satisfaits les responsables d’Elecam pour cette opération, qui connaît, malgré leurs assurances, de nombreux couacs. Et parmi ceux-ci, celui de la collaboration avec les représentants des partis politiques. En effet, de nombreuses plaintes de certains partis politiques font état d’un climat de suspicion entre les équipes sur le terrain. «La collaborationest plus ou moins méfiante», fait savoir Vincent Roger Alima, secrétaire régional à la communication du SDF.

Un avis que partage Franck Essi du CPP. «Les débuts ont été laborieux et difficiles. Nos représentants dans les commissions ont été expulsés purement et simplement lors du lancement des inscriptions. Suite à notre descente auprès des responsables d’Elecam pour le Littoral, cette situation a été régularisée la semaine suivante.» Il précise néanmoins que «les rapports qui nous reviennent font état des irrégularités et insuffisances suivantes: la non communication systématique des informations comme le calendrier de descente sur le terrain, la discrimination au sein des commissions, car certains documents seraient remis à certains membres de la dite commission et pas à d’autres.»

Des insuffisances qui font dire à Ahmadou Ahidjo de l’UDC qu’«Elecam ne nous associes pas». C’est le même cri de détresse que lance Joseph Apoupoh, secrétaire général adjoint de l’AFP: «Elecam inscrit seul, sans les représentants des partis politiques. Dans la région où je me trouve, je vois juste trois partis. Donc, il n’y en a presque pas». A ces récriminations, l’UPF égrène un tout autre chapelet de misères. «La grosse difficulté à laquelle nous faisons face, c’est que les équipes ne sont pas prises en charge par Elecam et c’est un vrai problème», déclare
Olivier Bilé.

Philippe Yong, son chargé de communication pour la région de l’Est renchérit: « ici (Est: NDLR), nous sommes associés mais il se pose un problème de transport. Ils nous manquent des moyens financiers. Elecam dit que ce sont nos partis qui doivent s’occuper de nous». Des accusations que réfutent les responsables d’Elecam. «Nous gérons tout le monde, nous ne choisissons personne. S’ils (représentants des partis politiques: NDLR) ont un problème, qu’ils s’adressent à la cellule de communication. La direction a fait savoir qu’ils seront néanmoins bientôt pris en charge. Ce sont les
commodités, pas un salaire», précise son chef de la cellule de communication.

Effectivité sur le terrain

L’engouement pour la refonte des listes électorales est réel, si l’on s’en tient aux déclarations de certains partis politiques, «nous sommes sur le terrain dans certaines localités comme Batouri, Doumé, Bertoua Centre, Doumentang », affirme M. Bilé de l’UPF qui a décidé de conquérir l’Est, sa région natale. Egalement sur le terrain, l’UDC. «Nous sommes présents et nous n’avons pas de problèmes. Nous avons demandé à nos militants de sensibiliser leurs voisins, les familles, les amis», précise M. Ahidjo. «Nos équipes sont à pieds d’oeuvre sur le terrain sur l’ensemble des circonscriptions dans lesquelles notre parti est représenté.

Et nous avons pris part à toutes les rencontres organisées par Elecam dans le cadre de la réussite de cette opération. Le combat dans lequel nous sommes engagés nous l’exige. Il est question d’inciter les camerounais à s’inscrire massivement sur les listes électorales, mais de s’assurer également de ce que leur vote soit véritablement pris en compte», étaye M. Essi du CPP. Le SDF n’est pas en reste, lui dont «les responsables se trouvent au niveau des arrondissements.

Lorsque les autres kits seront distribués, nous allons mieux nous déployer sur le terrain», rassure M. Alima. Le quota de 1200 kits nécessaire pour ladite opération de refonte a été atteint le 24 octobre dernier. En effet, 600 kits supplémentaires sont venus renforcer ceux dont disposaient déjà les représentants d’Elecam et ceux des partis politiques sur le terrain.

«Avec les nouveaux 600 kits, tous les 58 départements seront concernés par les opérations de refonte d’ici à lafin de la semaine», assure Joseph Marie Nomo, chef de la cellule de communication d’Elecam. Lesdits kits «sont entrain d’être distribués sur le terrain. Ce sera fini d’ici la fin de la semaine », renseigne t-il. Le Conseil électoral d’Elecam donne une conférence de presse ce jour pour faire le compte rendu des tournées à travers le pays.

© L´Actu : Olive Atangana


03/11/2012
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