Incitation au soulevement: Des militaires sans salaires

 

 

Incitation au soulevement: Des militaires sans salaires

 

YAOUNDE - 16 MARS 2010
Doualla M. Eric | L'Indépendant

 

 

Des sources concordantes, une grande composante des militaires des armées, notamment ceux de la garde présidentielle n’aurait pas eu leurs salaires du mois de février dernier.

 

 

 

 

 

La thèse d'un complot visant à déstabiliser le chef de l'Etat devient plausible au vu des manœuvres déloyales qui se multiplient dans son entourage. Tout semble converger dans le sens des trahisons à répétition et d'incitation au soulèvement qu’on pourrait qualifier compte tenu de leur gravité de conspiration.

Il ressort de nos investigations que la plupart des militaires de nos armées, notamment ceux de la garde présidentielle, auraient eu la mauvaise surprise de trouver leur compte au rouge (vide) à la fin du mois de février dernier. Pour des raisons que personne n'ose imaginer. Les militaires seraient-ils victimes de cette manipulation pernicieuse observée les mois qui ont précédé l’élection présidentielle de 2004 ?

En 2004, l'on parlait des rivalités entre l'ex argentier national Polycarpe Abah Abah et son frère Rémy Ze Meka. Le premier voulant par cette manœuvre pousser les militaires au soulèvement en faisant porter le chapeau de ce qui pourrait advenir au second. Les salaires ont été rétablis, mais les enquêtes initiées n'ont rien donné. Ce qui jusqu'à ce jour fait ressurgir le phénomène.


Tendon d'Achille

L'on a l’impression que les détracteurs du chef de l’Etat veulent utiliser toutes leurs forces pour ébranler, voire détruire les bases de son soutien dont le plus solide est incontestablement l'armée. Des saboteurs seraient donc tapis tant dans les services des armées chargés de la gestion des salaires qu'au ministère des finances. Le but recherché étant de créer un mouvement de colère parmi les militaires qui prendrait des proportions incontrôlables et mettrait le régime en grande difficulté.


Réseaux

Selon certaines sources l’ancien ministre des finances aujourd’hui en prison, serait d'une sérénité surprenante et ne perdrait aucune occasion pour dire que Même derrière les barreaux, il garderait une capacité de nuisance qui pourrait à tout moment faire trembler le chef de l’Etat. Du coup, l'on voit dans ces tripatouillages autour des salaires des militaires, des tentatives des réseaux qui lui restent fidèles au MINFI, de fragiliser le soutien du chef de l’Etat chez les bidasses.


Panique

Devant cette étrange situation, la Présidence de la République aurait intimé l’ordre au MINFI de rétablir les salaires du mois de février avant le 10 mars, et d’ouvrir une enquête pour démasquer ceux qui pour des raisons occultes se livreraient à ce jeu dangereux.

Mais la question que tout le monde se pose est de savoir si l'on pourra apporter la lumière autour de cette rocambolesque affaire, quand on évoque l’issue des précédentes enquêtes de 2004 déjà bouclées. Affaire non classée. A suivre.



17/03/2010
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